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Une Mission Fait une Transition: de l’Implantation d’Églises aux Mouvement de Disciples – Partie 2

Une Mission Fait une Transition: de l’Implantation d’Églises aux Mouvement de Disciples – Partie 2

Par Aila Tasse –

Dans la première partie, nous avons partagé comment Dieu nous a conduits dans LifeWay Mission à passer à un nouveau paradigme de la mission. Voici quelques-uns de nos défis, fruits et clés qui nous ont soutenus et ont apporté ce fruit. 

Les Défis d’Une Transition

Depuis que nous sommes passés au CPM (DMM), nous avons commencé à nous concentrer sur le Royaume de Dieu plutôt que sur notre ministère. Nous ne pensons plus en termes de notre nom ou de ce qui est « mien » (ma vision, mon ministère, etc.). C’est le Royaume de Dieu et son œuvre. Alors que nous catalysons les mouvements, nous nous éloignons de nos besoins et nous regardons plutôt l’avancée du Royaume. Dieu a apporté une croissance merveilleuse ces dernières années. Depuis nos débuts au Kenya, nous catalysons maintenant le DMM dans 11 pays d’Afrique de l’Est.

Depuis 2005, près de 9 000 nouvelles églises ont été implantées dans la région de l’Afrique de l’Est. Dans l’un de ces pays, le mouvement a atteint jusqu’à 16 générations d’églises implantant des églises. Dans un autre pays, le travail entre les différentes tribus a atteint 6, 7 et jusqu’à 9 générations. Le Seigneur nous a permis d’engager plus de 90 groupes de personnes et neuf groupes d’affinité urbaine dans cette région. Nous sommes impressionnés par son œuvre en donnant naissance à des milliers de nouvelles églises et à des centaines de milliers de nouveaux disciples du Christ.

Nous avons engagé tous les UPG de ma vision initiale et sommes allés bien au-delà. Nous parlons maintenant d’atteindre 300 groupes de personnes non-atteints selon le Joshua Project. Nous y travaillons chaque jour, pays par pays: prier et trouver qui est le moins évangélisé et le moins engagé.

DMM n’est pas seulement l’un de nos nombreux programmes; c’est l’essentiel, au milieu de tout ce que nous faisons. Qu’il s’agisse du ministère de la compassion, du développement du leadership ou du service de l’église, DMM est toujours au centre. Si quelque chose ne mène pas au DMM, nous ne le faisons pas.

Nos priorités consistent à atteindre des domaines nouveaux et non engagés, tout en soutenant les travaux existants. Nous commençons, multiplions et soutenons continuellement des mouvements. Avant de commencer le ministère dans un nouveau domaine, nous faisons des recherches et des marches de prière, alors que nous cherchons Dieu pour ses portes ouvertes. Pour soutenir le travail, nous organisons des consultations stratégiques DMM tous les quatre mois. Les dirigeants de pays de toute l’Afrique de l’Est assistent à ces consultations stratégiques pour un équipement et des encouragements continus.

Les Clés qui Nous Ont Soutenu et qui Ont Porté des Fruits

  1. La prière a vraiment été ma plus grande ressource.
  2. Rester dans la Parole de Dieu tout le temps. Ce que je fais est durable s’il est basé sur la Parole de Dieu.
  3. Développement des leaders. Dieu m’a vraiment aidé avec cela et l’a clairement dit: il ne s’agit vraiment pas de moi.
  4. J’ai toujours cherché à rendre local notre ministère. Les populations locales doivent en être les propriétaires. S’ils le sont, cela me coûte moins cher car cela leur appartient.
  5. Réseautage et collaboration avec des personnes faisant la même chose. Tant que Dieu nous aide à faire des disciples, il importe peu de savoir quel nom figure sur un ministère. Nous ne nous en soucions pas. Nous sautons sur toute occasion de contribuer ce que nous avons appris sur la formation des disciples. Parce que le plus important est d’achever la tâche que Jésus nous a confiée.

Nous voyons Dieu utiliser d’autres personnes et d’autres groupes, et nous sommes ravis de nous associer et de collaborer avec eux. Nous devons travailler avec le Corps du Christ, apprendre des autres et partager ce que nous avons appris. Nous louons Dieu pour la façon dont il nous a conduits et les nombreuses façons dont il fait progresser son royaume parmi les non-atteints grâce à des Mouvements de Formation de Disciples.

Les Fruits Depuis La Transition

Ce n’était pas tout monde qui était d’accord avec notre changement d’approche. Certaines personnes ont estimé que ce que nous allions faire était superficiel, parce que cela ne se concentrait pas sur les bâtiments de l’église ou les programmes qui se déroulaient dans ce bâtiment. Certains chrétiens issus de l’Église historique pensaient que nous ne nous étions pas suffisamment concentrés sur l’Église en tant qu’institution. Certains dirigeants d’un milieu théologique ont estimé que nous allions à l’encontre des traditions que l’Église avait gardées pendant de nombreuses années. Certaines personnes travaillant dans les villes avaient peur qu’une approche de formation de disciples ne fonctionne pas pour atteindre les citadins.

Nous avions appris de David Watson les descriptions des églises d’éléphants par rapport aux églises de lapin, que certaines personnes jugeaient trop critiques des églises traditionnelles. Certaines personnes nous ont accusés de simplement apprendre des choses des Américains, ce qui ne fonctionnerait pas en Afrique. Et certains travailleurs ne voulaient tout simplement pas changer; ils aimaient ce qu’ils faisaient déjà. Ils ont dit: « LifeWay grandit et nous sommes autochtones. Dieu nous a aidés à surmonter toutes sortes de défis. Pourquoi devrions-nous changer de direction? » D’autres travailleurs craignaient de perdre quelque chose. Ils pensaient que cela deviendrait peut-être une porte dérobée pour introduire quelque chose qu’ils n’aimeraient pas.

J’avais besoin de beaucoup de patience à ce moment-là parce que tout le monde ne voyait pas les choses comme moi. J’avais déjà repoussé David Watson et j’avais moi-même eu ces arguments. Je m’étais déjà mis en colère contre Dave Hunt alors qu’il m’accompagnait à travers mes étapes expérimentales avec l’application des principes du CPM. D’autres se débattaient encore avec le paradigme pendant que j’allais de l’avant avec lui. Un de mes principaux dirigeants était très résistant au nouveau modèle. Il ne voyait pas pourquoi nous devrions faire cela.

Lorsque nous avons commencé à passer à une approche CPM en 2005, nous avions environ 48 missionnaires, travaillant dans deux pays d’Afrique de l’Est. Vingt-quatre d’entre eux ont été planteurs d’églises à plein temps; les autres ont servi de planteurs d’églises catalyseurs cumulant deux emplois. En 2007, alors que nous faisions le changement, une dénomination est venue et a pris 13 de nos travailleurs d’une région où le mouvement se développait rapidement. Ils leur ont offert de bons salaires et de bons postes. J’ai perdu mes deux meilleurs gars, ce qui a vraiment fait mal. C’était également décourageant qu’en moins de deux ans les travaux dans cette région auparavant fructueuse se soient arrêtés. Les années 2008-2010 ont été assez décourageantes car nous avons perdu certains de nos meilleurs collaborateurs pendant la transition.

Dr. Aila Tasse est le fondateur et directeur de Lifeway Mission International (www.lifewaymi.org), un ministère qui travaille parmi les non-atteints depuis plus de 25 ans. Aila forme et coache des DMM en Afrique et dans le monde. Il fait partie du réseau CPM de l’Afrique de l’Est et est New Generations Regional Coordinator for East Africa.

Ce texte a été à l’origine publié aux pages 278-283 du livre 24:14 – A Testimony to All Peoples, disponible sur 24:14 ou Amazon.

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An Agency Transition: From Church Planting to Disciple Making Movements – Part 1

An Agency Transition: From Church Planting to Disciple Making Movements – Part 1

By Aila Tasse –

In August 1989 I began ministering among some Muslim groups in Northern Kenya, and in 1992 I started doing outreach into a wider area. In 1994-98 I started researching unreached people groups (UPGs), and LifeWay Mission became organized as an indigenous mission agency in 1996. 

Around that time our group grew significantly. We had people joining who could speak the local languages of a large number of the tribes we wanted to reach. We also had members of unreached people groups reaching out and serving as part of our ministry. So I established a small mission school, and started teaching them. I was going to seminary so I made my own training for them out of what I was learning. We trained the young people and sent them back to their areas. They were the ones on the front lines, reaching out to people and leading the churches. 

A big turning point came in 1998, when I started implementing my larger vision. I gave assignments to the local people I was training. I said, “The best thing will be if we find people from the local community.” So they would go out for a month, start reaching out to people, and find key leaders within that month. When they came back they brought those leaders to our training center. We trained those key leaders for two months then sent them as would-be leaders for the strategy. The workers who had originally connected with them remained as coaches. I didn’t exactly learn these things; I was making things up as we went along. We were seeing things happen, but didn’t have material to learn from. So most of our ministry and programs came out of needs I saw in the field. I was teaching a lot of what later turned into CPM.

Considering a New Paradigm

Between 2002 and 2005 I started hearing about Church Planting Movements. But at that point I hadn’t come into contact with training involving other African CPM leaders. Our mission had touched all the unreached people groups in our focus region, but we didn’t have anything like a movement. I had written a dissertation on church planting and read all kinds of books on the subject, including David Garrison’s book Church Planting Movements. But a big challenge to my thinking came in 2005. 

I met a West African brother who was starting a training, and the main trainer was David Watson. That was when I started to really grapple with the idea of a movement. But I had a difficult time with what David Watson was saying.  He was telling me, “You need to do this and that,” based on what worked in India among Hindus. 

I said, “You’ve never been a Muslim. I am a Muslim background believer and I already have experience and fruit working among African Muslims. Things may not happen the same way in this context.” My big obstacle was that I wanted to defend my own work. I felt successful in planting churches among Muslims. So I pushed back. 

But the most important thing for me was, “How will I finish the task among these people groups if not through something like a CPM?” God had told me “Multiply yourself into the lives of many people.” And he expanded my vision from just the tribes in my home area, to a vision for reaching all of East Africa. I didn’t know what that would look like, but I knew God had spoken to me about it. That began my serious journey into movements. I felt the task was more important than the method. I wanted whatever would help do the task in shortest time, in a biblical way that glorified God. I felt ready for something radical – like the man who sold everything to buy the field containing hidden treasure. At all cost, I wanted to do the best thing for God’s glory among the unreached.

Around 2005 I started speaking about CPM and organizing for reaching UPGs. I had a passion for frontier mission, and I wanted to plant more churches. I had already been doing a lot of things that could be called the DNA of CPM, and the 2005 training gave me more tools and connections.

At the beginning, I wasn’t focused. But over the next few years I started implementing CPM principles and doing trainings with Dave Hunt. He played a big role by coaching me and answering my questions. He gave me a lot of encouragement in my journey. Without knowing much, I invested my energy in applying CPM principles instead of arguing about it, and it began bearing fruit. I found most of the CPM principles in the Bible. We began experiencing CPM and training and sending people. As I continued learning about movements, the strategy became very clear to me. And the movement start taking off at the beginning of 2007.

One major shift happened when I started looking at church differently, asking: “What is a church?” I had previously wanted church to be just a certain way, which was not very reproducible. Now I became serious about applying a simpler pattern of church, which was much more reproducible.

Two other key factors revolutionized my thinking:

  1. helping people discover truth (instead of someone telling it to them) and 
  2. obedience as a normal pattern of discipleship.

I saw the radical difference these could make toward ministry that would rapidly multiply. 

Paradigm Shift in LifeWay Mission

As this shift happened in my own mind, I didn’t push anyone in LifeWay to move toward CPM. I focused on one big question: “How can we finish the remaining task? We’ve seen some churches started, but will our current methods reach our goal? Has God called us to a certain method or to finish our task – the Great Commission?” I believe God can use any method he wants. We need to pay attention and see what method(s) he is using to seriously move us toward the goal. Jesus commanded us: “Make disciples, and teach them to obey.” That’s the heart of the Great Commission. It’s what makes the Great Commission Great. Unless we really make disciples, we can’t call the Great Commission Great. So whatever method we use, it has to be very effective at making disciples who obey. 

I started casting vision to my coworkers. I started leading from the front, demonstrating things and changing things slowly. I started showing them practices and principles, rather than forcing them. I wanted them to buy into vision rather than my putting pressure on them. I gave them my example by starting groups that multiplied. I opened the Scriptures and started showing them the biblical principles. As obedience became our lifestyle, that helped my people understand. It became clear to us that this was the way to go. I didn’t apply organizational pressure or exercise authority to bring the change. It wasn’t a top-down process. Some of our workers learned very early and started applying CPM principles; others were slower. For those moving more slowly, we said “Let’s move graciously and gradually.”

That process started in 2005 and continued for a couple of years. In October 2007 we made a complete change as an organization. We clarified that our goal was not just reaching the unreached, but catalyzing Kingdom movements. Lifeway Mission had started with a vision of Kingdom growth in Northern Kenya. The key thing was engaging unreached groups and reaching them with the gospel. 

Now it became clear that our work was not just engaging the UPGs with the gospel, but facilitating and catalyzing Kingdom movements among them. Our focus is still reaching UPGs, but now we’re doing that through DMM (Disciple Making Movements – the term we now use most commonly, to stress that our focus is making disciples). October 2007 was a turning point for all our teams. We changed our mission statement, our details of partnership, our networking and collaborations. 

We now explicitly aim to make disciples who multiply and become churches that multiply. A Disciple Making Movement helps us finish the task Jesus has given us. We don’t focus on a method. But if DMM helps us reach our goal, we don’t need to argue. We’re aiming for Kingdom movements among UPGs, to finish our portion of the Great Commission in the region God has entrusted to us. In 2007 we used the term “CPM.” And the key to CPM is making disciples. So since that time we have emphasized making disciples – bringing the Muslim peoples of East Africa to become obedient disciples of Jesus.

In part 2 we will share some challenges in the transition, fruit since the transition, and keys that have sustained us and brought fruit.

Dr. Aila Tasse is the founder and director of Lifeway Mission International (www.lifewaymi.org), a ministry that has worked among the unreached for more than 25 years. Aila trains and coaches DMM in Africa and around the world. He is part of the East Africa CPM Network and New Generations Regional Coordinator for East Africa.

This was originally published in 24:14 – A Testimony to All Peoples, available from 24:14 or Amazon, pages 278-283.

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À propos des mouvements

Qu’est-ce qu’un CPM? 1ere Partie

Qu’est-ce qu’un CPM? 1ere Partie

– Par Stan Parks – 

Un mouvement d’implantation d’églises (CPM) peut être défini comme la multiplication de disciples faisant des disciples et de leaders développant des leaders. Cela conduit à des églises indigènes qui plantent des églises. Ces églises commencent à se propager rapidement à travers un groupe de personnes ou un segment de population. Ces nouveaux disciples et nouvelles églises commencent à transformer leurs communautés alors que le nouveau Corps du Christ vit les valeurs du Royaume.

Lorsque les églises se reproduisent de manière cohérente sur quatre générations en plusieurs courants, le processus devient un mouvement durable. Cela peut prendre des années pour démarrer mais une fois que les premières églises ont commencé, nous voyons généralement un mouvement atteindre quatre générations en trois à cinq ans. De plus, ces mouvements reproduisent souvent eux-mêmes de nouveaux mouvements. De plus en plus, les CPM démarrent de nouveaux CPM au sein d’autres groupes de personnes et segments de population.

L’Esprit de Dieu lance des CPM dans le monde entier, comme il l’a fait à plusieurs reprises dans l’Histoire. Après que quelques-uns de ces mouvements modernes aient commencé au début des années 1990, un petit groupe de catalyseurs de mouvement des débuts s’est réuni pour discuter de ces œuvres étonnantes de Dieu. Ils ont inventé le terme « Mouvements d’Implantation d’Églises » pour décrire ce que Dieu faisait. C’était au-delà de ce qu’ils avaient imaginé.

Au fur et à mesure que ces mouvements modernes ont émergé, l’Esprit de Dieu utilise une variété de modèles ou de stratégies pour démarrer les CPM. Les termes utilisés pour décrire ces modèles incluent la formation des formateurs (Training for Trainers, T4T), la Découverte (Discovery), les études Découverte de la Bible (Discovery Bible Study, DBS) (DBS), les Mouvements de Formation de Disciples (DMM), les Quatre Champs, la formation de disciple à progression rapide (RAD) et Zume. De nombreux mouvements sont des hybrides de ces différentes stratégies. De nombreux mouvements se sont également développés localement en dehors de ces modèles de formation.

Les dirigeants mondiaux qui ont formé la coalition 24:14 ont choisi CPM comme le terme le plus utile et le plus largement inclusif. On utilise parfois le terme « mouvement du Royaume », terme qui signifie essentiellement la même chose que CPM. Ces mouvements du Royaume ressemblent à ce que nous voyons dans le Nouveau Testament.

« Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (Actes 1.8)

Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. Ils étaient tous dans l’étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns aux autres: « Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens? Et comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue maternelle? Parthes, Mèdes, Élamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont, l’Asie, la Phrygie, la Pamphylie, l’Égypte, le territoire de la Libye voisine de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et prosélytes, Crétois et Arabes, comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu? » (Actes 2.4,7-11)

Cependant, beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent, et le nombre des hommes s’éleva à environ cinq mille. (Actes 4.4)

La parole de Dieu se répandait de plus en plus, le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi. (Actes 6.7)

L’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie, s’édifiant et marchant dans la crainte du Seigneur, et elle s’accroissait par l’assistance du Saint-Esprit. (Actes 9.31)

Cependant la parole de Dieu se répandait de plus en plus, et le nombre des disciples augmentait. (Actes 12.24)

La parole du Seigneur se répandait dans tout le pays. Mais les Juifs excitèrent les femmes dévotes de distinction et les principaux de la ville; ils provoquèrent une persécution contre Paul et Barnabas, et ils les chassèrent de leur territoire. Paul et Barnabas secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds, et allèrent à Icone, tandis que les disciples étaient remplis de joie et du Saint-Esprit. (Actes 13.49-52)

Quand ils eurent évangélisé cette ville et fait un certain nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Icone et à Antioche, fortifiant l’esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. (Actes 14.21-22)

Quelques-uns d’entre eux furent persuadés, et se joignirent à Paul et à Silas, ainsi qu’une grande multitude de Grecs craignant Dieu, et beaucoup de femmes de qualité… Plusieurs d’entre eux crurent, ainsi que beaucoup de femmes grecques de distinction, et beaucoup d’hommes…(Actes 17.4, 12)

Cependant Crispus, le chef de la synagogue, crut au Seigneur avec toute sa famille. Et plusieurs Corinthiens, qui avaient entendu Paul, crurent aussi, et furent baptisés. Le Seigneur dit à Paul en vision pendant la nuit: « Ne crains point; mais parle, et ne te tais point, Car je suis avec toi, et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal: parle, car j’ai un peuple nombreux dans cette ville » (Actes 18.8-11a)

Cela dura deux ans, de sorte que tous ceux qui habitaient l’Asie, Juifs et Grecs, entendirent la parole du Seigneur. (Actes 19.10)

Dans ces mouvements modernes, nous voyons une dynamique similaire à ce que Dieu a fait dans l’église primitive. La 2eme partie de ce blog décrira cette dynamique et les caractéristiques d’un CPM.

Stan Parks est titulaire d’un doctorat et est au service de la coalition 24:14 (Équipe de Facilitation), de Beyond (Vice-Président de Global Strategies) et d’Ethne (Équipe de Direction). Il est formateur et coach pour une variété de CPM dans le monde et a vécu et servi parmi les non-atteints depuis 1994.

Cet article est tiré des pages 35-38 du livre 24:14 – A Testimony to All Peoples, disponible sur 24:14 ou sur Amazon. Il a aussi été réimprimé dans le numéro de juillet-août 2019 de Mission Frontiers, www.missionfrontiers.org.

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Principes et Stratégies du Plan de Rayonnement de Jésus: Transférabilité et Reproductibilité

Principes et Stratégies du Plan de Rayonnement de Jésus: Transférabilité et Reproductibilité

– Par Shodankeh Johnson – 

Modifié à partir d’une vidéo pour Global Assembly of Pastors for Finishing the Task

Je suis le chef d’équipe de New Harvest Global Ministries, basé au Sierra Leone, en Afrique de l’Ouest. Je suis également en relation avec New Generations, basé aux Etats-Unis, et je dispense des formations dans le monde entier pour New Generations. J’ai été impliqué dans le travail DMM et l’implantation d’églises pendant toute ma vie d’adulte, et je suis reconnaissant au Seigneur pour cette opportunité et cette expérience.

Je voudrais partager avec vous les principes et stratégies du plan de rayonnement de Jésus qui sont transférabilité et reproductibilité. En suivant les stratégies transférables et reproductibles du plan de rayonnement de Jésus, les églises autochtones peuvent reproduire de multiples mouvements. Jésus a appliqué quelques stratégies et principes de base tout au long de son ministère. Connaître ces choses nous aide énormément à obéir à la Grande Commission et à évangéliser les UUPG du monde entier.

Lorsque Jésus a débuté sur le terrain de sa mission, il avait reçu un mandat de son Père. Il pensait déjà à la fin avant même le début. Il a réfléchi de manière très stratégique aux principes et stratégies facilement reproductibles d’un plan de rayonnement. Parmi ceux-ci, il y avait une vision du royaume et de la moisson. Concernant le royaume, il a dit: « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 4.17). Le royaume des cieux était très important pour le ministère de Jésus. Il voulait que ses disciples comprennent clairement en quoi consistait le royaume, alors il parlait souvent du royaume.

Ce n’était pas la mission d’une dénomination. Ce n’était pas la mission d’une église. C’était la mission du royaume. Ainsi, Jésus a clairement énoncé les principes du royaume. Si nous voulons voir de multiples mouvements se produire parmi les UUPG, nous devons clairement enseigner, encadrer et prêcher sur le royaume. Laissez les gens comprendre ce qu’est le royaume. Comprendre la vision du royaume simplifie le travail. Les gens doivent savoir que leur motivation pour effectuer le travail n’est pas de recevoir de l’argent. Ce n’est pas non plus une question de titres. Il s’agit avant tout du royaume de Dieu. Il nous faut donc enseigner le royaume très clairement.

Jésus a également parlé de la moisson. Il a dit: « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Demandez donc au maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans son champ de moisson » (Matthieu 9.7-38). Si nous voulons voir les UUPG atteints, nous devons clairement comprendre et présenter le royaume et la moisson. Nous devons imprimer la vision du royaume et de la moisson dans le cœur des personnes que nous enseignons et que nous encadrons. Cela aidera à éviter la tentation et les pièges dans lesquels de nombreuses personnes tombent. Des choses comme: « Il s’agit de ma dénomination.» « Il s’agit de mon église. » « Il s’agit de mon propre empire. » Il s’agit en fait du royaume et de la récolte!

Le principe suivant que Jésus a énoncé était la prière abondante. La prière était centrale au ministère de Jésus; il savait que la prière est le moteur qui propulse les mouvements. Sans prière abondante, sans une culture de prière, l’église ne fait qu’être en promenade. Jésus lui-même a beaucoup prié avant même de commencer son ministère (Luc 4.1-2). Il a prié avant de choisir ses 12 disciples (Luc 6.12-13). Il a également prié tous les jours avant de commencer sa journée (Marc 1.35). Et c’est souvent qu’il priait (Luc 5.16). Jésus a également enseigné à ses disciples comment prier (Luc 11.1-4). Jésus était un homme de prière. Il a prié avant de ressusciter Lazare. Il a prié pour ses disciples dans Jean 17.1-25. Il a prié avant d’accomplir des miracles. Il a même dit à ses disciples de prier pour leurs ennemis (Matthieu 5.44). Il a prié trois fois alors qu’il faisait face à la mort. Sa première parole sur la croix était une prière et sa dernière, une prière.

C’était un homme qui priait; la prière était un puissant principe du plan de rayonnement de Jésus. Elle est facilement transférable et reproductible dans n’importe quelle culture; cela peut conduire à plusieurs églises dans n’importe quelle communauté. Le peuple de Dieu a besoin de passer du temps dans la prière et le jeûne. Nous devons encadrer et apprendre à nos disciples à prier. Nous devons transmettre ce message à nos disciples: prier et jeûner comme Jésus l’a fait. Même s’il était Dieu dans la chair, il a prié avant de commencer son ministère. Si Jésus a tant prié, nous devons aussi beaucoup prier. Si nous espérons voir un succès parmi les UUPG, nous avons besoin d’un ministère de prière. Nous avons besoin de disciples en prière. Alors que nous continuons à prier et à susciter des disciples pour jeûner et à prier, nous pouvons espérer voir de multiples mouvements. N’oubliez pas que la prière est le moteur d’un mouvement. Tout comme Jésus avait une vision claire du royaume et de la moisson, il avait une vision de prière abondante.

Un autre des principes du plan de rayonnement de Jésus était le principe des gens ordinaires. Jésus a valorisé les gens ; il a valorisé chaque croyant. C’est ainsi que le ministère devient évolutif et reproductible c-a-d. à travers les gens ordinaires. Quand nous lisons Matthieu 4.18, Matthieu 10.2-4 et Actes 4.13, nous voyons comment Jésus a mis l’accent sur les gens ordinaires. Les gens ordinaires étaient le plan A de Jésus et le seul plan. Ils sont toujours le plan A de Jésus et le seul plan. Ce sont les gens ordinaires qui vont accomplir le travail. Alors que nous encadrons les gens et que nous formons des disciples, nous devons insister sur la recherche de personnes ordinaires. Ceci est transférable et reproductible. Où que vous alliez dans le monde, vous pouvez trouver des gens ordinaires. Nous avons un grand nombre de gens ordinaires assis sur les bancs de l’église.

Jésus savait qu’il ne cherchait pas des professionnels. Il cherchait des gens ordinaires. Lorsque nous considérons toutes les personnes autour de Jésus, chacune d’entre elles était une personne ordinaire. Il a mis l’accent sur les gens ordinaires. Il a voulu les encadrer, les former et leur permettre de devenir ce qu’il désirait qu’ils soient. Donc, si nous allons voir des mouvements se produire dans le monde entier, si nous avons l’intention d’atteindre les UUPG, faisons-le avec des gens ordinaires. Partout où nous allons – dans chaque communauté, dans chaque culture – recherchez les gens ordinaires, tout comme Jésus l’a fait. Le principe et la stratégie du plan de rayonnement portant sur des gens ordinaires étaient la clé du ministère de Jésus, et cela peut conduire à de multiples mouvements à travers le monde.

Le principe suivant du plan de rayonnement dont Jésus a parlé était de faire des disciples qui font des disciples. Jésus a dit: « Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les … et enseignez-leur à mettre en pratique tout ce que je vous ai prescrit. » (Matthieu 28.19-20). Jésus l’a dit très clairement à ses disciples: ils avaient besoin d’aller dans le monde. Il voulait qu’ils PARTENT! Mais quand vous partez, quel est le point clé? Quelle est la stratégie clé? Allez, faites des disciples. Faire des disciples est très important pour les stratégies et principes du plan de rayonnement de Jésus. Il n’était pas intéressé par le confort; il s’intéressait aux disciples. Parce qu’il savait que faire des disciples est transférable et reproductible. Les disciples qui font des disciples mèneront à de multiples mouvements lorsqu’ils obéissent. Il ne voulait pas seulement des disciples formés dans la connaissance. Il voulait des disciples formés dans l’obéissance. C’est pourquoi Paul a écrit à Timothée: « Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles, qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres » (2 Tim. 2.2). Je désire me concentrer sur ce que Paul a écrit à Timothée: l’enseignement que vous avez eu, l’encadrement que je vous donne, la formation que je vous donne – il est très important que vous l’ayez entendu de ma part en présence de témoins lorsque je le faisais. C’est à vous maintenant d’investir dans des disciples faisant des disciples. Vous aussi retournez-vous et engagez-vous envers des disciples fidèles qui équiperont ensuite d’autres. C’est l’encadrement et la formation qui visent plusieurs générations que Paul a donnés à Timothée, qui les a également confiés à d’autres disciples fidèles. Jésus a fait des disciples formés dans l’obéissance. Si nous voulons avoir une chance de voir plusieurs mouvements, nous devons enseigner, prêcher, encadrer et modeler l’obéissance – comme Jésus l’a fait et l’a enseigné à ses disciples.

Le principe suivant était la personne de paix, comme nous le voyons dans Matthieu 10.11-14. Quand Jésus a envoyé ses disciples, il leur a dit: « Dans chaque ville ou village où vous arrivez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir et restez chez lui jusqu’à votre départ. En entrant dans la maison, saluez ses habitants et, s’ils en sont dignes, que votre paix vienne sur eux ; mais, s’ils n’en sont pas dignes, que votre paix revienne à vous. Lorsqu’on ne vous accueillera pas et qu’on n’écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds. » Il leur a dit: « Allez et cherchez une personne digne. » Cette personne digne, nous l’appelons une personne de paix: quelqu’un que Dieu a préparé en avance, pour vous et dans la communauté. La personne de paix est la passerelle vers la communauté. La personne de paix est la personne d’influence qui est prête à vous recevoir et à écouter votre message et qui, la plupart du temps, devient un disciple de Jésus-Christ. Jésus savait très bien que son mouvement serait un mouvement de personnes qui se trouvent déjà à l’intérieur de chaque culture. Le principe de la personne de paix est un raccourci à travers toutes les barrières, la culture et la bureaucratie religieuse que nous avons aujourd’hui. Si nous voulons voir des mouvements se produire parmi les UUPG, nous devons appliquer le principe de la personne de paix. Cela revient moins cher. C’est aussi très simple. Parce que lorsque vous avez quelqu’un qui connaît la culture, cette personne n’a pas besoin d’aller apprendre toutes les langues. Ils connaissent déjà les langues. Vous n’avez pas besoin de dépenser autant pour la personne qui connaît la culture. Parce que c’est déjà leur culture, ils ont une passion. Ils connaissent la région et ils comprennent la culture et la vision du monde et peuvent facilement s’identifier. La personne venant du sein de la culture a déjà des relations dans la culture. C’est pourquoi Jésus a ancré la proclamation dans le principe et dans la stratégie de la personne de paix. C’est un principe qui est transférable et reproductible dans n’importe quelle culture.

Un autre des principes du plan de rayonnement de Jésus est le principe du Saint-Esprit, comme nous le voyons dans Jean 14.26; 20.22 et Actes 1: 8. Jésus a mis l’accent sur le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit joue un rôle important dans les mouvements durables qui se déroulent partout dans le monde. Le Saint-Esprit est la source d’eau vive dans la vie des disciples et dans celle des faiseurs de disciples, comme cela a été promis dans Jean 7.37-38. Le Saint-Esprit est l’aide et l’enseignant dans le processus de DMM. Nous lisons dans Jean 14.26; 16.14-15, 32 que le Saint-Esprit est la puissance intérieure qui nous rend capables d’être des témoins du Royaume. Dans Actes 1.8, Jésus a dit à ses disciples: « Ne quittez pas Jérusalem, mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins. » Le Saint-Esprit a fait des miracles inhabituels et a même enhardi les disciples les plus timides, comme nous le voyons dans Actes 4.18-20; 9.17. Le Saint-Esprit peut utiliser même les personnes les plus improbables pour ouvrir des portes à une multiplication rapide. Dans Actes 10.44-48, nous voyons que le Saint-Esprit n’est pas seulement pour les gens des temps passés; il est pour nous tous aujourd’hui. Nous ne verrons jamais un disciple qui travaille dans la durabilité faire un mouvement sans la puissance permanente du Saint-Esprit. Jésus a mis l’accent sur ce principe du plan de rayonnement parce qu’il savait que là où vous êtes dans le monde ça n’a pas vraiment d’importance. Le Saint-Esprit peut vous atteindre où que vous soyez. Ce principe est transférable; vous pouvez l’emporter avec vous n’importe où. Vous pouvez le reproduire n’importe où. Si nous voulons voir ce travail se produire, nous devons le faire à la manière de Jésus. Le Saint-Esprit est essentiel pour ce travail. Il est important pour chaque église autochtone, chaque disciple et chaque faiseur de disciple.

Le principe suivant est la simplicité de la Parole. Dans Matthieu 11.28-30 et Luc 4.32, nous voyons que Jésus n’était pas seulement chaleureux de caractère; il était également simple dans son enseignement. Les foules adoraient son enseignement en raison de sa simplicité. Jésus rend ordinaires les choses complexes et il rend les choses ordinaires encore plus ordinaires. Si nous voulons voir une percée parmi les UUPG, nous devons suivre ce principe transférable du plan de rayonnement de Jésus: rendre les choses très ordinaires.

Le principe du plan de rayonnement suivant que Jésus a utilisé était le ministère d’accès, ou ce que certains appellent le ministère de compassion. Nous voyons cela dans Matthieu 9.35; 14.17; Luc 9.11; 11.1; Marc 6.39-44. Jésus a utilisé la guérison comme ministère d’accès dans Matthieu 9.35. Dans Luc 9.11, Jésus a de nouveau utilisé la guérison comme ministère d’accès. Il a également utilisé la nourriture comme ministère d’accès (ministère de compassion). Nous devons apprendre de Jésus et, pour l’avancement du Royaume, offrir d’une main ouverte tout ce dont Dieu nous a béni.

Le principe suivant utilisé par Jésus était de demander à ses disciples de dépendre de Dieu pour les ressources (Matt. 10.9-10; Ps. 50.10-12). Chacun de nous devrait adopter ce principe du plan de rayonnement. Il est transférable et reproductible. Et si nous l’adoptons, cela conduira à un mouvement. Le message de Jésus était très clair: « Allez, ne prenez rien avec vous et dépendez de Dieu pour les ressources. » Nous savons que Dieu a soutenu son œuvre dans le passé, et il soutiendra toujours son œuvre à l’avenir si elle se déroule à sa manière. L’Église mondiale ne peut en aucun cas mettre en faillite un Dieu mondial. Ses ressources sont illimitées. Nous pouvons compter sur Dieu pour ses ressources. Lorsque nous crierons à lui, il fournira les ressources. Jésus savait que si nous appliquons ce principe, nous verrons une explosion. Nous verrons la multiplication et la reproductibilité. C’est tellement transférable – dans n’importe quelle culture, parmi n’importe quelle église autochtone. Si nous le faisons comme Jésus l’a fait, nous pouvons revenir à ce que nous avons vu dans les Actes des Apôtres. Ce qui s’est passé dans les premiers jours de l’église peut recommencer à se produire dans nos églises. Cela peut sûrement commencer à se produire parmi les UUPG. Mais si nous ne le faisons pas à la manière de Jésus, nous perdons notre temps. C’est l’affaire de Dieu, donc si nous voulons réussir, nous devons le faire à la manière de Jésus. C’est le principe de son plan de rayonnement. C’est son plan et il ne le changera pour personne.

Pour résumer, j’aimerais vous rappeler à nouveau la vision de Jésus de la moisson et du royaume. À propos de la prière abondante. À propos des gens ordinaires. Je veux vous rappeler ces principes du plan de rayonnement: des disciples faisant des disciples qui font des disciples, et la personne de paix. Je veux aussi vous rappeler le principe du plan de rayonnement du Saint-Esprit et la simplicité de la Parole. Et n’oubliez pas le ministère d’accès (ministère de compassion) et la nécessité de dépendre de Dieu pour les ressources. Nous devons garder cela à l’esprit.

Je vous assure que lorsque nous faisons les choses à la manière de Dieu, il est toujours fidèle, comme il l’a toujours été dans le passé. Le monde change et continuera de changer, mais notre Dieu ne changera jamais. Vous ne causerez jamais la faillite à Dieu en demandant quoi que ce soit dans la prière. Je crois que Dieu peut vous utiliser pour de grandes choses en voyant un mouvement. Prions le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans le champ de moisson. Prions également pour que partout où les gens vont avec l’Évangile, la porte leur soit ouverte ; qu’ils puissent apporter cet évangile aux gens qui sont perdus et mourants. Demandons également à Dieu les ressources nécessaires au travail. Prions pour les personnes de paix – que Dieu ouvre des portes et identifie les personnes de paix.

Ces stratégies d’un plan de rayonnement sont transférables et reproductibles dans n’importe quelle culture. Les églises autochtones peuvent les utiliser pour donner lieu à de multiples mouvements avec un plan de rayonnement. Ce n’est pas de la théorie. Ce sont des choses pour lesquelles j’ai vécu, pour lesquelles je travaille et pour lesquelles (si besoin était) je mourrais. Je nous encourage tous à ce que cela puisse être fait. Mettez ces choses dans votre cœur et priez pour elles. Cela peut être difficile au début. Mais ayez confiance que Dieu vous donnera la percée décisive. Il l’a fait pour nous car nous avons vu plusieurs églises partout. La même chose peut arriver pour vous. Alors je vous encourage à être fort. Amen.

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À propos des mouvements

Lancer des Mouvements Parmi les Bouddhistes – 2 :

Lancer des Mouvements Parmi les Bouddhistes – 2 :

Études de Cas des Meilleures Pratiques 

– Par Steve Parlato – 

Rédigé à partir d’une vidéo pour Global Assembly of Pastors for Finishing the Task

2eme Partie : Outils et Méthodes Qui Portent du Fruit

Pour parler à un bouddhiste de l’intérieur même de sa vision du monde, de l’intérieur de cette compréhension très différente de la réalité, avec d’autres personnes j’ai créé des outils. Ces outils communiquent l’Évangile et contextualisent le message d’une manière qui suscite bien plus d’intérêt parmi les bouddhistes. L’un de ces outils s’appelle « De la Création au Jugement ». Un deuxième outil est ce que j’appellerai « Les Quatre Nobles Vérités de Jésus ». Cet outil a été créé au Myanmar par un croyant d’origine bouddhiste et un expatrié qui ont travaillé ensemble pour s’atteler à vraiment comprendre la signification de l’Évangile et le sens du message qui doit être communiqué aux populations bouddhistes locales Bama/Birmans. « Les Quatre Nobles Vérités de Jésus » a connu beaucoup de succès: beaucoup de croyants d’origine bouddhiste sont venus à la foi. L’outil a ensuite été exporté en Thaïlande et au Cambodge. Nous avons constaté un certain intérêt au Cambodge, mais pas autant en Thaïlande (en partie parce que peu de gens l’utilisaient). Il n’a pas été suffisamment ni largement utilisé en Thaïlande pour vraiment avoir eu de l’effet. Cependant d’après ma propre expérience du contexte thaïlandais, de nombreux bouddhistes avec qui j’ai parlé ne connaissaient pas les termes. Ils n’étaient pas familiarisés avec les contrastes que cet outil aide à réaliser. En tant que messager, j’ai commencé à leur expliquer des concepts bouddhistes avec lesquels ils n’étaient pas du tout familiarisés.

Dans le contexte du Myanmar, il semble que toute personne ordinaire soit très familiarisée avec ces termes et qu’une compréhension immédiate pourrait s’établir. Dans les Quatre Nobles Vérités de Bouddha, les chrétiens peuvent tout à fait convenir que la vie est pleine de souffrance. Non seulement elle est pleine de souffrance, mais nous savons exactement d’où vient cette souffrance. Vous pouvez citer certains faits des trois premiers chapitres de la Genèse. On est tout à fait d’accord pour dire qu’il y a du thunha (désir). Nous voyons la chair – la nature perverse à l’intérieur des humains – se consolider et créer des sociétés qui sont brisées: pleines de souffrance et créant de la souffrance. Ainsi, la souffrance vient du péché et de la désobéissance, et d’une relation brisée avec notre créateur. Nous pouvons faire la même constatation que la vie est pleine de péché et que ses origines sont en grande partie dans le désir. Enfin, il y a un endroit où la souffrance n’existe pas. Ils l’appellent, eux, Nirvana ; nous, nous l’appelons le Royaume de Dieu.

Si vous utilisez le mot paradis, vous aurez immédiatement un problème de communication. Les bouddhistes ont déjà sept niveaux de paradis, ils n’ont donc pas besoin d’un paradis chrétien; ils ont déjà le leur. Ce que nous entendons par paradis est quelque chose de complètement en dehors de la vision du monde bouddhiste. C’est se libérer du karma: de votre péché, de votre karma et de ses effets. La Bonne Nouvelle en Jésus est que vous pouvez être libéré de votre péché et de votre karma et profiter de la vie éternelle avec lui. Le quatrième point des Quatre Nobles Vérités est que vous atteignez le salut par la mise en œuvre parfaite du chemin octuple. Dans le christianisme, nous n’avons qu’un seul chemin: suivre Jésus. Jésus est le chemin, la vérité et la vie; personne ne vient au Père si ce n’est en le suivant. La porte est étroite et le chemin long qui mène à la vie; cette porte et ce long chemin, c’est Jésus. Nous avons donc un chemin et non huit chemins.

L’autre outil, « De la Création au Jugement », est un outil dont j’ai personnellement vu l’efficacité pour communiquer du sens aux bouddhistes. J’ai formé des centaines d’autres personnes à l’utilisation de cet outil, et elles ont à leur tour formé d’autres. Et beaucoup d’entre elles rapportent un bon succès dans l’utilisation de l’explication que donne « De la Création au Jugement ». En Thaïlande, notre outil « De la Création au Jugement », prend environ trois minutes et demie à raconter et cela se passe comme suit:

« Au commencement, Dieu créa les cieux et il créa la terre. Au ciel, il créa des anges: beaucoup, beaucoup d’anges qui étaient là pour servir et adorer Dieu. Sur terre, il a fait des gens. Il a fait un homme et une femme à sa ressemblance pour être avec lui. Et entre Dieu et l’homme, il y avait une relation étroite comme au sein d’une bonne famille. Tout ce que Dieu a fait était vraiment bon. Mais un problème est survenu. Au ciel, un ange et son groupe se sont rebellés contre Dieu. Ils voulaient être comme Dieu, alors Dieu les a précipités du ciel sur la terre, ce qui a conduit à un autre problème. Le peuple que Dieu avait créé n’a pas obéit à Dieu, de sorte que la relation familiale étroite entre Dieu et l’humanité a été rompue. À ce moment-là, la mort est venue dans le monde; la souffrance est venue dans le monde et a continué jusqu’à ce moment présent.

Tout était devenu un gâchis épouvantable. Mais Dieu, qui aime les gens, n’a pas laissé les choses dans cette situation. Il a promis qu’il y aurait un libérateur, une aide qui viendrait restaurer la relation entre les gens et Dieu. Cet aide, ce libérateur, c’est Jésus. Jésus a vécu une vie parfaite; il n’a jamais péché. Il avait le pouvoir de guérir la maladie, d’aider les aveugles à voir et d’aider les sourds à entendre. Si les gens avaient des démons, il pouvait les chasser. Il a même ramené à la vie des personnes décédées. Mais malgré une si belle vie, les chefs religieux de l’époque de Jésus étaient jaloux et ont élaboré un plan pour mettre Jésus à mort en le clouant sur une croix. Ils ont arrêté Jésus et l’ont cloué sur la croix. Après sa mort, ils ont fait descendre son corps et l’ont mis dans une tombe, dans une grotte. De là-haut Dieu a regardé le sacrifice de Jésus et s’est montré satisfait. Pour montrer sa satisfaction, il a ressuscité Jésus d’entre les morts le troisième jour.

Dans la Bible, il est dit que quiconque se détourne de son péché et place sa foi et sa confiance en cet aide, Jésus, cette personne pourra se libérer de son péché – le karma. Elle aura le droit de devenir un enfant de Dieu et de vivre éternellement. Et cette personne recevra le Saint-Esprit afin de pouvoir vivre une vie agréable à Dieu. Après que Jésus est revenu d’entre les morts, il a passé environ 40 jours avec ses disciples. Puis il est monté au ciel. Mais Jésus a dit qu’il reviendrait. Quand il reviendra, toutes les personnes qui ont vécu, de toutes générations et en tous lieux, comparaîtront devant le siège du jugement de Dieu. Chaque personne s’avancera, une à la fois, pour rendre compte de ses actes, du bien et du mal qu’elle a fait. Ceux qui ont mis leur foi et leur confiance en Jésus vivront pour toujours avec lui dans son royaume. Ceux qui n’ont pas déjà mis leur foi et leur confiance en Jésus seront à jamais séparés de lui. [Nom de la personne], je suis membre de la famille de Dieu et Dieu vous aime et il désire que vous soyez membre de sa famille. Est-ce que c’est quelque chose que vous souhaitez approfondir aujourd’hui? »

Dans le travail sur le terrain, nous partageons cet outil avec de très nombreuses personnes. Nous n’arrivons presque jamais jusqu’au bout. Les gens nous arrêtent et posent des questions. Ils veulent une explication: qu’est-ce qu’on veut dire par-là? Est-ce que c’est comme ça? Est-ce que c’est quelque chose d’autre? Il est toujours important de faire une pause et de répondre à leurs questions. Si cela vous prend une demi-heure ou deux heures pour tout présenter, c’est là un bon signe.

Ces deux outils – les « Quatre Nobles Vérités de Jésus » et « De la Création au Jugement » – sont des outils contextualisés qui aident à faire passer le message. L’Église dans le monde bouddhiste a principalement suivi les pratiques occidentales et a créé des structures d’église de forme très occidentale. Partout où l’implantation d’églises a été fructueuse dans le monde bouddhiste, vous verrez qu’il y a eu un niveau de contextualisation. Nous pourrions utiliser une chose simple, comme une cloche gizi au Myanmar pour envoyer nos prières au ciel, ou des termes locaux pour dire ‘amen’. Ces choses aident. Utiliser la musique autochtone locale et des histoires bibliques orales pour les apprenants dont c’est le style d’apprentissage préféré: ce sont des éléments vraiment importants de la façon dont nous faisons l’église ensemble, de sorte que l’église semble aussi familière et normale que possible dans ce contexte culturel. Trouver des structures d’église adaptées à un contexte local, c’est une conversation qui doit avoir lieu avec les croyants d’origine bouddhiste de cette culture. Ce sont eux qui trouvent ces formes alors qu’ils sont aux prises avec les Écritures avec, peut-être, l’aide d’un étranger ou d’un missionnaire venu de l’extérieur.

Notre monde, nos cultures sont en mutation massive. Aucune culture n’est statique, donc créer des structures d’églises indigènes ne signifie pas préserver une image de l’Histoire venant du passé ou une forme de musique ancienne idéalisée. Dans tous ces pays bouddhistes, les gens pratiquent différents types de musique, donc vous devenez comme des gens locaux dans des formes qui expriment quelque chose aujourd’hui. De cette façon, les formes d’église ne détruisent pas l’identité des gens selon leur appartenance ethnique ou leur nationalité. Les gens peuvent être pleinement chrétiens dans leur contexte national. Les croyants locaux d’origine bouddhiste doivent réfléchir de manière critique aux formes et aux termes réels qui sont utilisés. Ils ont besoin de réfléchir soigneusement de sorte qu’ils ne se contentent pas de regarder les églises existantes et de dire: « Oh, ils le font de cette façon; nous devons le faire de cette façon. » Ou « J’ai vu ça sur YouTube; nous devons le faire de cette façon. »

Un rôle important et utile des travailleurs extérieurs est d’aider les croyants locaux d’origine bouddhiste à réfléchir attentivement à ce qu’ils communiquent et à ne pas perpétuer par inadvertance une forme occidentale. Adoniram Judson était un missionnaire fructueux auprès des bouddhistes du Myanmar. Dans ses mémoires, nous pouvons voir certaines choses qui l’ont caractérisé, ainsi que son ministère et sa fécondité. Premièrement, il avait une passion pour ceux qui sont perdus. Adoniram Judson est connu pour avoir traduit la Bible en birman et c’est là l’un des principaux résultats de sa vie passée dans le ministère. Cependant ce fut une lutte énorme pour lui de ne pas pouvoir sortir et engager ceux qui sont perdus avec le message du Christ mais de simplement traduire la Bible. Mais il avait reçu cela comme son appel et il a traduit la Bible. Pourtant, les gens le décrivaient comme étant une personne passionnée par ceux qui sont perdus. Il désirait que tout le monde entende le Message; il avait une vision pour que tous les bouddhistes du pays tout entier connaissent le Christ. Cette vision qu’ « il n’y ait pas d’endroit restant sans le témoignage de Christ » était profondément ancrée dans son cœur et dans son âme.

Il a également libéré les croyants locaux pour qu’ils aient très tôt un rôle de dirigeants. Il a permis aux dirigeants laïcs d’églises, aux nouveaux dirigeants qui émergeaient, de pratiquer le baptême puis de diriger leurs services religieux. Il avait un système efficace pour libérer les croyants locaux dans la direction de leurs églises. Il avait également une vision de faire des disciples de familles entières. Vous pouvez le voir, dans ses mémoires, rassembler des familles entières, parmi lesquelles il identifiait un leader clé de la cellule familiale, un leader que Dieu avait touché. Grâce à cette personne, ils rassemblaient leur famille élargie et ils avaient de longues conversations pour présenter l’Évangile.

Enfin, je crois que certains aspects de la guerre spirituelle sont uniques au monde bouddhiste. Le premier problème que moi-même et d’autres avons rencontré est celui des malentendus. Souvent, lorsqu’un membre de l’équipe explique quelque chose à un autre membre de l’équipe, le membre de l’équipe qui écoute entend quelque chose de tout à fait différent, voire opposé, de ce qui a été dit ou de ce qu’on a voulu dire. J’ai noté des conflits familiaux lorsque nous entrons dans une situation bouddhiste, contrairement à ce que nous avons vu lorsque nous travaillions avec des animistes ou dans d’autres parties du monde. Il semble presqu’y avoir une barrière d’inspiration démoniaque qui empêche une bonne communication. Nous en avons parlé dans le cadre de l’incapacité à contextualiser le message mais, même lorsque le message était clairement rendu, il y a une sorte de mur – presque comme une barrière pour entendre ce qui est dit. Un deuxième sujet que nous avons remarqué est que beaucoup de travailleurs interculturels ont de terribles rêves: des rêves violents de mort. Il semble y avoir un esprit de mort en action sur ceux qui évangélisent les bouddhistes.

Je prie pour que quelque chose de ce que j’ai partagé vous donne les moyens de mieux lancer un mouvement de formation de disciples parmi les bouddhistes où que vous soyez dans ce monde. Quelle que soit la version, quel que soit le mélange de philosophies bouddhistes présentes parmi les personnes que vous évangélisez, accueillez-les telles qu’elles sont. Utilisez le langage universel de l’amour pour les amener à comprendre pleinement la vraie libération et la vérité ultime qui sont en Jésus. Ne vous présentez jamais comme un autre messager d’une religion. Notre foi est la vérité ultime, expliquant tout de la réalité, tout de notre avenir. C’est l’espoir ultime pour tous les peuples du monde entier. On ne doit jamais céder du terrain sur cela ou en avoir honte.

Je comprends qu’il y a eu des progrès minimes auprès du monde bouddhiste pour diverses raisons: le grand fossé de la compréhension, les différences entre l’enseignement bouddhiste et chrétien, l’incapacité à contextualiser le message, l’incapacité à contextualiser nos méthodes et nos formes d’église, le non-respect des principes de multiplication biblique et des lacunes à réaliser certains aspects de la guerre spirituelle en jeu pour atteindre les bouddhistes. Au fur et à mesure de votre voyage, vous pourrez peut-être ajouter à ce message. Je suis convaincu que vous le ferez et que vous construirez sur cette petite fondation humble pour atteindre les bouddhistes et améliorer les choses pour la prochaine génération. Que Dieu vous bénisse dans tout ce que vous faites.

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À propos des mouvements

Lancer des Mouvements Parmi les Bouddhistes:

Lancer des Mouvements Parmi les Bouddhistes:

Études de Cas des Meilleures Pratiques 

– Par Steve Parlato – 

Rédigé à partir d’une vidéo pour Global Assembly of Pastors for Finishing the Task

1ere Partie : L’Histoire et le Défi

Mon agence missionnaire, BEYOND, fait partie d’un réseau mondial appelé 24:14 qui cherche à catalyser les mouvements dans chaque groupe de personnes et chaque endroit du monde. Je voudrais partager avec vous quelques-uns des problèmes liés à la catalyse des mouvements de formation de disciples parmi les bouddhistes. Deux siècles de travail missionnaire protestant n’ont apporté que des progrès minimes parmi les bouddhistes. De toutes les grandes religions du monde c’est le bouddhisme qui a montré la réponse la plus faible à l’évangile. Si le simple fait de partager Jésus avec les bouddhistes a suscité si peu de réponse, catalyser un mouvement de formation de disciples parmi les bouddhistes semble encore plus insaisissable. Ma perspective vient de mes propres efforts pendant 30 ans à faire des disciples parmi les bouddhistes, et d’études de cas d’autres gens qui ont fait la même chose. J’espère pouvoir vous aider à devenir mieux équipé pour faire des disciples parmi les bouddhistes et a catalyser les mouvements de formation de disciples.

 

De nombreux bouddhistes sont véritablement en recherche spirituelle. Alors pourquoi les bouddhistes n’accepteraient-ils pas la vérité de Jésus? Je peux vous donner au moins cinq raisons pour cette lente adoption.

 

Premièrement, les enseignement bouddhistes et chrétiens sont très différents. Nous ne pouvons rien y faire.

 

Deuxièmement, les chrétiens ne parviennent pas à contextualiser le message. Dans de nombreux cas, nous avons trouvé les paroles qu’il faut, mais nous n’avons pas réussi à communiquer leur sens.

 

Troisièmement, les chrétiens ont eu tendance à utiliser des méthodes occidentales et ont planté des églises suivant des structures occidentales. Chez les peuples d’Asie du Sud-Est, l’identité bouddhiste est intégrée dans leur appartenance ethnique ou leur identité nationale. Par exemple, être Birman, c’est être bouddhiste; être Thaïlandais, c’est être bouddhiste. Cela rend difficile pour les croyants d’origine bouddhiste d’être intégrés dans une structure d’église principalement occidentale.

 

Une quatrième raison est l’échec de l’utilisation de pratiques bibliques s’inspirant des mouvements de formation de disciples et d’implantation d’églises.

 

Enfin, il y a des problèmes spécifiques de guerre spirituelle pour atteindre les bouddhistes, et de nombreux travailleurs interculturels ne sont pas entièrement préparés à ces défis. À l’exception du premier point c-a-d. la grande différence entre l’enseignement bouddhiste et chrétien, nous, en tant que messagers du Christ, nous pouvons faire quelque chose sur les autres points.

 

LES CONTRASTES ENTRE LES PENSÉES BOUDDHISTE ET CHRÉTIENNE

 

Jetons un coup d’œil sur la pensée bouddhiste et voyons en quoi elle diffère de la pensée chrétienne. Premièrement, pour un bouddhiste, il n’y a pas de Dieu. Il n’y a aucun Dieu à qui on rend des comptes, aucun Dieu que l’on offense. Mais il n’y a pas non plus de Dieu avec qui nous pouvons avoir une relation. Il n’y a pas de source divine là-bas pour vous aider sur le chemin de la vie. Vous êtes entièrement seul pour gagner du mérite: faire le bien ou faire le mal. La pratique du bouddhisme consiste entièrement en votre cheminement personnel vers la libération. 

 

Deuxièmement, les bouddhistes croient au karma. Karma signifie simplement des actions. Cependant, lorsque la plupart des Occidentaux utilisent le mot « karma », ils s’expriment en fait la loi du karma. La loi du karma est un résumé des bonnes et des mauvaises actions de chacun. La loi du karma est une force impersonnelle qui détermine le cours de la vie d’une personne et toutes les vies futures.

 

Une troisième difficulté est que le bouddhisme se mélange facilement avec d’autres croyances. Il apporte même des croyances d’autres religions qui sont en contradiction avec son propre système, formant un bouddhisme populaire syncrétiste. Le christianisme a une orthodoxie écrite. Une foi et une pratique bibliquement définies s’opposent au syncrétisme.

 

LA PROPAGATION HISTORIQUE DU BOUDDHISME ET DU SYNCRÉTISME

 

L’Inde était le berceau du bouddhisme, il y a environ 2 560 ans. Mais ce n’est que bien plus tard, sous le règne de l’empereur indien Ashoka (304 à 232 avant J.-C.), que des missionnaires bouddhistes furent envoyés dans le monde entier. La diffusion du bouddhisme illustre comment il s’est syncrétisé avec les croyances existantes.

Les missionnaires bouddhistes sont allés en Asie centrale c-a-d. des endroits comme le Pakistan et l’Iran où ils ont commencé une version du bouddhisme Mahāyāna. De nos jours, ce qui reste du bouddhisme dans cette région ne se trouve que dans des fouilles archéologiques. Lorsque le bouddhisme est entré en Chine, il s’est superposé à la philosophie taoïste et au culte des ancêtres. Les missionnaires bouddhistes qui sont allés au Sri Lanka ont fondé l’école de bouddhisme Theravāda. L’école Theravāda a été la première à écrire les enseignements de Bouddha, vers 30 après J.-C. Le premier temple de l’école Theravāda s’est ouvert au Myanmar en 228 avant J.-C. L’école Theravāda s’est étendue du Sri Lanka à la Thaïlande, au Cambodge puis au Laos. Enfin, Ashoka a envoyé des missionnaires bouddhistes au Népal qui sont ensuite allés au Bhoutan, au Tibet, en Mongolie puis vers peuples bouriates en Sibérie. Le bouddhisme dans ces régions s’est superposé à la religion animiste du Bön. Cela a abouti au Vajrayana ou école tibétaine du bouddhisme.

Au fur et à mesure que le bouddhisme se propageait historiquement, il a agi comme une couche qui se déposait sur la culture, la philosophie et la religion préexistantes de diverses régions. Comme un tissu, il s’est intégré au paysage des philosophies qui existaient quand il est venu. Comme sur la photo, vous savez qu’il y a une chaise sous le tissu. Parce que le bouddhisme intègre facilement toutes les croyances dans son système, il est difficile pour les bouddhistes d’accepter aucune des revendications exclusives et uniques du christianisme.

 

Voici un exemple personnel. J’ai partagé le Christ pendant deux ans avec un policier thaïlandais qui était un bon ami à moi. Un jour, il est venu me voir et m’a dit: « Hé Steve, je suis un chrétien comme toi maintenant. »

 

J’étais un peu plus que sceptique et j’ai demandé: « Que veux-tu dire par là? »

Il a sorti un collier couvert d’amulettes et de talismans, et il a dit: « Tu vois, j’ai noué à mon collier la croix et maintenant c’est l’une de mes amulettes spirituelles protectrices. »

 

Ainsi, vous pouvez voir avec quelle facilité un bouddhiste peut dire: « Oh, je crois cela », mais en réalité tout ce qu’il a fait c’est de syncrétiser une partie de ce que vous avez dit dans ce qu’il croit déjà.

 

UN PROBLÈME D’APOLÉGÉTIQUE CHRÉTIENNE

 

Lorsque les missionnaires chrétiens ont témoigné pour la première fois aux bouddhistes, ils ont adopté une approche apologétique. Ils ont attaqué les incohérences logiques dans le système bouddhiste, espérant par-là gagner les bouddhistes à un ensemble de vérités plus cohérent et, diraient certains, plus logique. Un missionnaire pouvait utiliser un argument et dire par exemple: « Vous, les bouddhistes, vous croyez en la réincarnation, mais vous dites aussi que les gens sont du néant (anata). Donc, si ma réalité ultime est le néant, qu’est-ce qui se réincarne dans une autre vie? » Les missionnaires essayaient de trouver ce qui paraissait être des erreurs logiques dans le système, puis ils présentaient le Christ comme le meilleur système. Cela a été un échec massif tout au long de l’histoire et a presque toujours conduit à des conflits.

 

DES VISIONS DU MONDE QUI S’OPPOSENT TOTALEMENT 


Dans les années 1960, un certain nombre de dialogues interconfessionnels ont eu lieu entre bouddhistes et chrétiens à Chiang Mai, en Thaïlande. La plupart de ces dialogues étaient des exposés fondés sur l’apologétique. Après ces dialogues bouddhistes-chrétiens, un moine thaïlandais très célèbre de l’époque a écrit un livre pour expliquer le christianisme aux bouddhistes. Il y dit que Dieu est ignorance (avijjā) et que Dieu est la source d’un monde brisé par la souffrance et dans lequel nous sommes pris. On le voit très clairement, même après un dialogue entre savants chrétiens et bouddhistes, un malentendu énorme subsistait concernant le concept le plus fondamental: Qui est Dieu et d’où vient la souffrance?

Jetons donc un coup d’œil à la vision du monde des bouddhistes pour mieux comprendre la grande différence entre la pensée bouddhiste et la pensée chrétienne. La vision du monde bouddhiste Theravāda a sept niveaux de paradis et différents niveaux d’enfer. Ici, sur terre, Gautama est né comme prince au 6ème siècle avant J.-C. et, à 29 ans, il a quitté son palais et son existence protégée pour partir en voyage à la recherche de la vérité spirituelle. Gautama a remarqué que nous vivons dans un monde de souffrance. Plus précisément, il a remarqué que les gens naissent, puis au fur et à mesure de leur vie, ils vieillissent. Il a ensuite observé que les gens tombaient malades. Ils font face à divers types de maladies, puis, au bout d’une vie qui se déroule, ils meurent. Gautama ne s’est pas arrêté là : il a également dit que les gens, après leur mort, naissent dans une autre vie. Autrement dit, ils se réincarnent. Tout ce système s’appelle le samsara. Samsara signifie simplement ‘errer’. Les gens sont pris dans ce cycle de la naissance, de la vieillesse, de la maladie et de la mort. Ils se réincarnent, sans cesse, errant comme des âmes perdues prises dans un cycle sans fin. Par conséquent donc, vous pouvez mener une vie ici sur cette terre et peut-être que rien ne va plus vraiment bien pour vous. On a découvert que vous avez commis l’adultère et vous devez donc descendre en enfer, un enfer spécialement conçu pour les adultères. Peut-être que les choses se passent bien pour vous pendant que vous vivez toute votre vie en enfer, alors vous naissez de nouveau en tant qu’individu sur cette terre. Vous vieillissez, vous tombez malade, vous mourez. Peut-être que les choses se passent bien et que vous atteignez l’un des niveaux du ciel, puis vous redescendez sur terre, puis jusqu’à un niveau plus élevé du ciel, puis peut-être que vous redescendez sur terre, puis vous redescendez en enfer. Ce cycle pourrait durer des milliers de vies.

 

Nous pouvons donc voir que les bouddhistes ont leur propre conception de la vie éternelle. C’est malheureusement une vie éternelle de souffrance. Le but du bouddhisme est de sortir de ce cycle de souffrance, de s’en échapper d’une manière ou d’une autre vers un endroit où il n’y a pas de souffrance. Étant donné les nombreuses traditions du bouddhisme dans le monde, vous pourriez obtenir des explications très différentes sur ce que signifie le nirvana. Certains expliqueront que c’est comme une goutte d’eau qui retourne dans la mer, perdant son identité. D’autres diront que c’est la ville céleste d’or et un lieu de grande joie. Toutefois toutes les traditions du bouddhisme ont une chose en commun: le nirvana est un lieu où il n’y a pas de souffrance.


La vision du monde bouddhiste peut être résumée dans les Quatre Nobles Vérités et l’Octuple Sentier. La première noble vérité est que toute la vie est souffrance (tuk). De la naissance à la vieillesse et en considérant le processus de la mort et tout ce qui se trouve entre: tout cela c’est de la souffrance. La deuxième noble vérité déclare que la source de la souffrance c’est le désir. C’est comme une convoitise interne qui vient de l’intérieur (thunha). La troisième noble vérité dit qu’il existe un moyen pour sortir de la souffrance (nirot). La quatrième noble vérité affirme que si les gens veulent sortir de ce cycle de souffrance, ils doivent parfaitement vivre l’Octuple Sentier (mak).

Bouddha a découvert le chemin octuple. Chacun de ces huit chemins est décrit par le mot « juste », comme dans « compréhension juste ». Mais le mot « juste » pourrait aussi être traduit par « parfait » ou « complet ». Donc, si vous avez la compréhension parfaite ou juste, alors vous avez une vision parfaitement correcte de la réalité. La deuxième voie consiste à avoir l’intention juste: c’est-à-dire que vous avez un engagement complet ou parfait sur le chemin. Troisièmement, vous avez un discours juste ou parfait: vous faites attention a 100% à tout ce que vous dites tout le temps. Quatrièmement, vous avez des actions justes ou parfaites: vous vivez une vie complètement morale. Les chrétiens et les bouddhistes trouvent de nombreuses similitudes dans le discours juste et les actions justes. Cinquièmement, vous avez le bon moyen de subsistance. Le métier que vous choisissez doit respecter toute forme de vie. Par exemple, un bon bouddhiste ne peut pas être boucher ni fabriquer et vendre des armes. La sixième voie est un effort juste c-a-d. être stable et joyeux en toutes choses. La septième voie consiste à avoir une pleine conscience juste ou parfaite: une conscience parfaite, capable de vivre parfaitement l’instant présent. La voie finale est la concentration juste: vous avez une vie de méditation parfaite et concentrée. Si, d’une manière ou d’une autre, vous pouviez parfaitement faire les huit voies, vous pourriez alors faire l’expérience de l’illumination.

L’école Mahāyāna croit aux bouddhas réincarnés. Les bouddhas sont des personnes qui ont atteint l’illumination et qui renaissent ensuite sur cette terre pour la tâche spécifique d’aider certaines personnes à réussir leur voyage. Dans l’école Theravāda, il n’y a pas de bouddhas réincarnés; chaque individu est seul pour faire son voyage. Ce sont là quelques-unes des énormes différences dans l’enseignement des chrétiens et celui des bouddhistes.

 

Maintenant on arrive au messager chrétien et, là, les choses se compliquent au point de créer des malentendus. Prenons l’explication de l’Évangile la plus simple et apparemment celle présentant le moins de danger: Jean 3.16, « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie (LSG). » Pratiquement tous les mots de cette phrase auront besoin d’explications supplémentaires si votre ami bouddhiste veut comprendre sa signification. Vous pouvez personnellement très bien comprendre les mots, mais vous devez tout de même en faire comprendre le sens.

 

Tout d’abord, ils croient qu’il n’y a pas de Dieu. Donc, si vous dites « Dieu a tant aimé le monde », votre ami bouddhiste se méfie déjà de vous; vous êtes dans l’erreur parce qu’il n’y a pas de dieu. Et si Dieu aime le monde (tous les peuples du monde), alors Il doit lui-même avoir du désir. Par conséquent, ce dieu est pris dans le cycle du samsara; il est pris dans le cycle de la mort, de la naissance et de la renaissance. Ensuite, lorsque vous dites « Quiconque croit », vous dites alors que par la foi, on peut être sauvé. Mais, pour les bouddhistes, tout dépend de ce que vous faites; la religion est une question de pratiques et de choses que vous faites. Il y a donc déjà un désaccord: ce n’est pas par la foi; seul l’effort personnel peut sauver. Enfin, lorsque vous dites « Aura la vie éternelle »: dans leur esprit, cela signifie samsara. Ils se disent alors: « Je ne veux pas de ça. En tant que bouddhiste, j’essaie de sortir du cycle éternel (samsara) de la souffrance. Alors pourquoi devrais-je suivre Jésus, pour être justement pris dans le cycle de la naissance, du vieillissement et de la mort? »

 

Aucun d’eux, bien sûr, ne vous confiera tout ce train de pensées à voix haute. Tout ce que vous entendrez, ce sera: « Ce n’est pas pertinent. » ou quelque chose comme « Toutes les religions apprennent aux gens à être bons », ce qui signifie « J’ai ma religion; vous avez le vôtre. La vôtre n’est pas pertinente; je n’ai pas besoin de ça. La discussion s’arrête là. » Les bouddhistes sont très tolérants et ils peuvent donc dire poliment: « Oui, Jésus est bon et nous sommes tous exactement pareils », mais ils ne peuvent voir en Jésus aucune vérité exclusive et unique. L’ensemble de la conversation est rejeté comme non pertinent.

 

Ce fossé entre les enseignements bouddhistes et chrétiens et leur vision du monde a été l’un des principaux facteurs contribuant au peu de réponse à l’évangile parmi les bouddhistes. Mais de nos jours, le Seigneur a permis à ses enfants de découvrir des outils qui peuvent aider à combler ce gouffre. Nous les examinerons dans la 2eme partie de cette étude de cas.

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À propos des mouvements

Les Mouvements dans la Bible

Les Mouvements dans la Bible

– Par J. Snodgrass –

Un Mouvement. Dans le monde des missions, le mot suscite de vives réactions. Est-ce, comme diraient ceux qui le prônent, l’avenir de la Grande Commission? Ou est-ce simplement une mode, une utopie pragmatique parmi certains groupes de planteurs d’églises? La question la plus importante est: « Les mouvements sont-ils bibliques? »

Le récit de Luc sur l’étonnante diffusion de l’Évangile dans le livre des Actes établit la norme pour ce que nous entendons par « mouvement ». Dans Actes, Luc rapporte la diffusion de l’Évangile depuis « Jérusalem et dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’au bout de la terre ». Lorsque ceux qui ont été frappés au cœur par le sermon de Pierre à la Pentecôte ont été baptisés, 3 000 ont été ajoutés à la foi en un seul jour (Actes 2.41). L’église de Jérusalem a grandi comme «… le Seigneur ajoutait de jour en jour ceux qui étaient sauvés » (Actes 2.47). Comme Pierre et Jean « proclamaient en Jésus la résurrection d’entre les morts », « beaucoup de ceux qui entendirent la parole crurent, et le nombre des hommes s’éleva à environ cinq mille » (Actes 4.2, 4). Peu de temps après, Luc déclare que « le nombre de ceux qui croyaient au Seigneur, hommes et femmes, s’augmentait de plus en plus » (Actes 5.14). Puis, « La parole de Dieu se répandait de plus en plus, le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem » (Actes 6.7).

Cette croissance et cette multiplication ont continué à mesure que l’Évangile se propageait au-delà de Jérusalem. « L’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie, s’édifiant et marchant dans la crainte du Seigneur, et elle s’accroissait par l’assistance du Saint-Esprit.» (Actes 9.31). Quand ceux dispersés par la persécution d’Etienne sont venus à Antioche, ils ont parlé aux hellénistes là-bas: « Et La main du Seigneur était avec eux, et un grand nombre de personnes crurent et se convertirent au Seigneur. » (Actes 11.21). De retour en Judée, « Cependant la parole de Dieu se répandait de plus en plus, et le nombre des disciples augmentait.» (Actes 12.24).

Lorsque le Saint-Esprit et l’église d’Antioche ont mis à part Paul et Barnabas pour « l’œuvre », ils ont prêché à Antioche de Pisidie, les Gentils ont entendu et ont cru avec joie. « Et la parole du Seigneur se répandait dans toute la région » (Actes 13.49). Plus tard, lors du deuxième voyage de Paul avec Silas, ils ont revisité les églises de Derbe et de Lystre, « Ainsi les Églises se fortifiaient dans la foi, et augmentaient en nombre de jour en jour.» (Actes 16.5). Pendant le ministère éphésien de Paul, il « raisonnait quotidiennement» dans la salle de Tyrannus, « pour que tous les habitants de l’Asie entendent la parole du Seigneur, juifs et grecs » (Actes 19.10). Au fur et à mesure que l’Évangile grandissait à Éphèse, «la parole du Seigneur croissait en puissance et en force » (Actes 19.20). Enfin, au retour de Paul à Jérusalem, les anciens l’informent de « combien de milliers de Juifs ont cru » (Actes 21.20 LSG).

À la fin des voyages missionnaires, le corps des croyants était passé de 120 rassemblés à Jérusalem (Actes 1.15) à des milliers répartis dans tout le nord-est du bassin méditerranéen. Ces croyants se rassemblaient dans des églises qui se multipliaient en nombre et dans la foi (Actes 16.5). Ils envoyaient également leurs propres ouvriers missionnaires se joindre à Paul dans son œuvre apostolique d’implantation d’églises (Actes 13.1-3; 16.1-3; 20.4). Tout cela en environ 25 ans.

C’est un mouvement. Le livre des Actes a rapporté le mouvement initial de l’Évangile et les disciples et les églises qui en ont résulté. Que pouvons-nous dire de ce mouvement? Et qu’est-ce que cela signifie pour notre travail aujourd’hui?

Premièrement, c’était l’œuvre du Saint-Esprit qui:

  • a commencé (Actes 2.1-4)
  • propulsé (Actes 2.47; Actes 4.7-8, 29-31; 7.55; 10.44-46)
  • dirigé (Actes 8.29; 13.2; 15.28; 16.6-7; 20.22), et
  • soutenu (Actes 9.31; 13.52; 20.28; Rom 15.19).

Deuxièmement, le mouvement a progressé en proclamant l’Évangile de Jésus-Christ et la conversion des pécheurs à Dieu (Actes 2.14-17a, 21-24; 3.12-26; 4.5-12; 7.1-53; 8 .5-8, 26-39; 10.34-43; 13.5, 13.16-42; 14.1, 6-7; 16.13, 32; 17.2-3, 10-11, 17 ; 18.4; 19.8-10).

L’Évangile portait avec lui une puissance innée pour apporter le salut (Rom 1.16). Il « a continué à augmenter et à s’imposer puissamment » (Actes 19.20) et a propulsé le mouvement dans de nouveaux domaines.

Troisièmement, il a produit de nouvelles églises dans de nouveaux endroits à travers une vaste zone géographique: « Jérusalem tout autour de l’Illyrie » (Actes 14.21-22; 16.1, 40; 17: 4, 12, 34; 18.8- 11; 19.10; 20.1, 17).

Ces églises ont participé à des degrés divers à l’œuvre de Dieu en devenant « obéissantes à la foi » (Rom 15.19).

Sur la base de cette image du livre des Actes, nous proposons une définition d’un mouvement biblique comme suit: Une avancée dynamique de l’évangile dans la puissance du Saint-Esprit à travers de multiples localités ou peuples. Cela comprend un grand rassemblement de nouveaux croyants, une foi transformatrice vibrante et la multiplication des disciples, des églises et des dirigeants.

L’image que nous avons tracée ici inspire la question: « Pourquoi pas ici et maintenant? » Y a-t-il des raisons bibliques convaincantes de croire que les éléments des mouvements ne nous sont plus disponibles? Ou que des mouvements comme celui décrit dans Actes ne peuvent plus se reproduire aujourd’hui? Nous avons la même Parole et le même Esprit. Nous avons le récit du mouvement dans les Actes et nous pouvons revendiquer la promesse de Dieu: « tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les écritures, nous possédions l’espérance. » (Rom 15.4). 

Osons-nous espérer que le genre de mouvement décrit dans les Actes puisse reprendre vie aujourd’hui? En fait c’est déjà le cas! Nous voyons maintenant des centaines de mouvements à travers le monde!

Snodgrass a vécu et servi comme planteur d’églises et formateur CP en Asie du Sud au cours des 12 dernières années. Lui et sa femme ont aidé des implantations d’églises et formé aux mouvements parmi les hindous et les musulmans. Il termine un doctorat en théologie appliquée.

Édité et condensé d’un article initialement publié dans le numéro de janvier-février 2018 de Mission Frontiers, www.missionfrontiers.org, pages 26-28, développé et publié aux pages 156-169 du livre 24:14 – A Testimony to All Peoples, disponible sur 24:14 ou Amazon.

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À propos des mouvements

Comment Dieu Se Répand À Travers l’Asie du Sud – 2eme Partie

Comment Dieu Se Répand À Travers l’Asie du Sud – 2eme Partie

– Par la famille « Walker » –

Dans la première partie, nous avons partagé le déroulement d’un CPM en Asie du Sud, de notre point de vue en tant qu’expatriés ainsi que du point de vue de notre partenaire clé Sanjay. Voici quelques-unes des nombreuses leçons que nous avons apprises au cours du processus:

  1. Matthieu 10, Luc 9 et 10 offrent une stratégie efficace pour entrer en contact avec ceux qui sont perdus.
  2. Les miracles (guérison et / ou délivrance démoniaque) sont une composante constante des gens qui rentrent dans le Royaume.
  3. Plus le Processus de Découverte (Discovery Process) est facile, plus il est efficace. Ainsi, nous avons simplifié l’outil en plusieurs fois.
  4. La formation à partir de la Parole de Dieu est plus puissante, efficace et reproductible que les outils et méthodes créés par l’homme.
  5. Il est préférable d’approfondir l’équipement et la valorisation des personnes qui appliquent les principes de CPM plutôt que de se concentrer sur encore plus de formations.
  6. Tout le monde doit obéir avec amour à Jésus et chacun doit transmettre la formation à quelqu’un d’autre.
  7. Il est essentiel de signaler lorsque quelqu’un suit la tradition plutôt que la Parole, mais seulement avec une sensibilité culturelle et dans un climat de confiance croissant, et non comme une attaque.
  8. Il est vital d’atteindre les foyers, pas seulement les individus.
  9. Utilisez les Études Découverte de la Bible [Discovery Bible Studies (DBS)] pour les pré-églises et les églises.
  10. Équiper et valoriser les disciples analphabètes et semi-alphabètes pour la décharge de leur travail donne le plus de fruits. À cette fin, nous fournissons des lecteurs Mp3 rechargeables et bon marché avec des séries d’histoires sur des cartes mémoire à ceux qui ne savent pas lire. Environ la moitié des églises ont été plantées grâce à l’utilisation de ces lecteurs. Les disciples s’assoient ensemble, écoutent les histoires et les appliquent à leur vie.
  11. Les cercles de leadership offrent un mentorat mutuel durable et reproductible aux dirigeants.
  12. La prière d’intercession et la prière d’écoute sont essentielles.

Le mouvement a constamment dépassé la quatrième génération de groupes dans de nombreux endroits. Dans quelques endroits, il a atteint 29 générations. En fait, il ne s’agit pas simplement d’un mouvement, mais de plusieurs mouvements, dans plus de 6 régions géographiques, plusieurs langues et plusieurs origines religieuses. Seule une poignée d’églises utilisent des bâtiments spéciaux ou des locaux loués; presque toutes sont des églises de maison, réunies dans une maison, une cour ou sous un arbre.

Nos Rôles Comme Catalyseurs Extérieurs (les Expatriés)

  • Nous proposons des changements de paradigme bibliques, simples et reproductibles.
  • Nous fournissons un solide soutien à la prière en équipe et mobilisons également un soutien stratégique à la prière dans des pays étrangers.
  • Nous posons des questions.
  • Nous formons des gens locaux pour qu’ils en forment d’autres.
  • Nous pourvoyons des conseils si et quand l’étape suivante n’est pas claire.
  • Nous sommes très prudents face à un problème sur lequel nous pourrions être en désaccord avec Sanjay et John. Nous les considérons comme plus importants que nous. Ce ne sont pas nos employés mais des collaborateurs qui cherchent à obéir au Seigneur avec nous. Ainsi, nous les encourageons à ne pas croire tout ce que nous disons quand il y a un problème mais aussi à rechercher le Seigneur personnellement pour voir ce que, lui, dit.
  • Nous invitons parfois notre mentor DMM personnel à rencontrer Sanjay et John afin qu’ils puissent entendre quelqu’un qui a vu et fait plus que nous.
  • Nous nous efforçons de réduire leur sentiment de dépendance à notre égard. Nous choisissons activement de libérer la voie le plus rapidement possible.
  • Nous fournissons des outils pour faire des disciples des dirigeants (formations bibliques et formations pour le développement du leadership), et des outils pour faire des disciples des églises (Étude de Découverte c-à-d. Discovery Study).

Le Rôle des Femmes dans le Mouvement

Des femmes dirigeantes ont émergé dans des filières de formation de disciples facilitées par des leaders masculins. Les femmes dirigeantes ont également multiplié et développé d’autres femmes dirigeantes. En fait, les femmes dirigeantes constituent une composante clé du travail, peut-être jusqu’à 30 à 40% des principales dirigeantes des mouvements. Les femmes, même les jeunes femmes, dirigent des églises de maison, plantent de nouvelles églises et baptisent d’autres femmes.

Le Rôle des Principaux Dirigeants Internes

Les gens locaux sont ceux qui font le « vrai » travail. Ils parcourent les routes poussiéreuses, entrent dans les maisons et prient pour des miracles et la délivrance. Ce sont eux qui commencent des études bibliques avec de simples fermiers et leurs familles, qui restent chez eux et mangent leur nourriture, même quand il fait plus de 37°C et qu’il n’y a ni électricité ni eau. Ils font le travail et sont ravis des fruits qu’ils portent! Leurs histoires incitent le reste d’entre nous à continuer.

Les Facteurs Clés en Cours

  1. La Prière d’écoute. Prier est notre travail. Le Seigneur a changé et ajusté nos stratégies plusieurs fois par la prière. L’écoute est une partie importante de la prière. Il y a eu tellement de changements en cours de route. Tant de questions: quelle est la prochaine étape? Allons-nous travailler avec cette personne? Nous avons atteint un « barrage » ; quelles Écritures utiliserons-nous pour la prochaine formation? Est-ce une bonne utilisation de notre financement? Est-il temps de laisser partir ce frère qui n’applique pas le modèle, ou devons-nous lui donner une autre chance? Doit-on continuer à s’entraîner dans cette ville ou est-ce une impasse qui mène nulle part? Nous, toute l’équipe, avons appris à nous asseoir et à attendre la réponse de Dieu, quelle que soit la question.
  2. Les Miracles. Le mouvement s’est développé principalement selon des lignes relationnelles grâce à des miracles. Nous avons vu de nombreuses guérisons et délivrances de démons. Les miracles ouvrent non seulement des portes pour une DBS (Étude Découverte de la Bible), mais les nouvelles des miracles se propagent le long des lignes familiales et relationnelles afin que d’autres ménages s’ouvrent. Par exemple, un disciple pourrait trouver une occasion de prier pour une personne démonisée. Lorsque la personne est délivrée, ce qui s’est passé se répand dans toute sa famille, y compris ses proches qui vivent dans d’autres villages. Ces membres de sa famille élargie demandent au disciple de venir également prier pour eux. Quand le disciple et la personne nouvellement délivrée vont prier, très souvent un miracle se produit aussi pour ces membres de la famille et une autre DBS (Étude Découverte de la Bible) commence. De cette manière, des gens simples et sans instruction – y compris ceux qui sont à peine dans le Royaume – voient grandir le Royaume de Dieu.
  3. L’Évaluation. Nous posons beaucoup de questions: « Où en sommes-nous? Nos actions actuelles nous mèneront-elles là où nous voulons aller? Si nous faisons _____, les locaux peuvent-ils le faire sans nous? Peuvent-ils le reproduire? »
  4. Nous sommes très prudents quant à l’utilisation des fonds.
  5. Nous adaptons notre matériel. Nous sommes sélectifs sur la documentation et les ressources que nous utilisons. Si une nouvelle ressource qui nous a été fournie ne correspond pas tout à fait, nous l’ajustons. Il n’y a pas de formule unique qui fonctionne pour tous.
  6. Nous sommes centrés sur les Écritures. Tout « bon enseignement » que nous pourrions donner ne serait jamais aussi efficace que ce que le Saint-Esprit peut imprimer dans le cœur des gens à travers la Parole. Ainsi, chaque formation que nous dispensons a une solide base scripturaire. Pendant les formations, tout le monde fait des observations, pose des questions et approfondit.
  7. Chacun partage avec les autres ce qu’il/elle apprend. Personne n’est un étang; nous sommes tous des rivières. On attend des disciples qu’ils transmettent chaque formation qu’ils reçoivent à leurs propres filières de disciples.

Nous louons Dieu pour le grand travail qu’il a accompli depuis que notre équipe a commencé à se concentrer uniquement sur le commandement de faire de toutes les nations des disciples.

La famille « Walker » a commencé le travail interculturel en 2001. En 2006, ils ont rejoint Beyond (www.beyond.org) et en 2011 ils ont commencé à appliquer les principes de CPM. En 2016 « Phoebe » les a rejoints. Phoebe et les Walker ont déménagé du pays en 2016 et ont soutenu les mouvements à distance.

Ce texte a été développé à partir d’un article paru dans le numéro de janvier-février 2018 de Mission Frontiers et comprend des extraits du livre Dear Mom and Dad: An Adventure in Obedience, de R. Rekedal Smith. Il a été publié dans son intégralité aux pages 121-129 du livre 24:14 – A Testimony to All Peoples,  disponible sur 24:14 ou Amazon.

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À propos des mouvements

Comment Dieu Se Répand À Travers l’Asie du Sud – 1ere Partie

Comment Dieu Se Répand À Travers l’Asie du Sud – 1ere Partie

– Par la famille « Walker » –

Notre équipe est composée d’un couple marié, d’un autre couple d’expatriés et de deux collègues nationaux, Sanjay et John (le petit frère de Sanjay). Nous, nous sommes des collaborateurs. Il n’y a pas de différence entre « nous » et « eux ». Nous ne sommes que des disciples de Jésus, des gens qui essaient de l’écouter et de faire ce qu’Il dit. Chaque fois que l’un de nous ressent le besoin d’un changement ou d’une nouvelle stratégie dans le travail, nous le présentons au reste de l’équipe aussi humblement que possible, puis nous cherchons le Seigneur pour une confirmation dans Sa Parole.

Lorsque, en tant qu’expatriés, nous sommes venus sur le terrain, nous n’avions pas cette perspective. Nous avons passé de nombreuses années sur le terrain à ne pas avancer. Nous étions occupés mais nous ne portions pas de fruit. En 2011, nous avons assisté à des formations sur comment former des disciples parrainées par notre mission. Ces formations ont changé nos vies. Pendant deux semaines, nous avons étudié la Parole de Dieu. Nous n’avons pas lu de livres sur les missions ni étudié les modèles modernes de missions. Nous avons simplement ouvert nos Bibles et cherché des réponses à des questions telles que: « Jésus avait-il une stratégie pour atteindre les personnes qui sont perdues? »

Dieu a utilisé ces formations pour changer nos paradigmes. Plus important encore, nous avons été confrontés à cette question: « Et si, au lieu de nous concentrer sur ce que nous pouvons faire (ingénierie, enseignement, administration, communication), nous nous concentrions sur ce qui doit être fait? » Au cours de toutes les années que nous avions passées sur le terrain, nous nous étions concentrés sur l’utilisation de nos compétences. Et si la question n’avait jamais porté sur nos compétences, mais plutôt sur: « Que faut-il faire pour sauver ceux qui sont perdus? » La réponse à cette question inclurait nécessairement des compétences que nous n’avons pas (comme se lier d’amitié avec des étrangers, prier avec des incroyants et suivre les instructions données dans Luc 10). Quel soulagement de réaliser qu’obéir au commandement de Jésus de faire des disciples (Matthieu 28:19) ne tourne pas autour de nos méthodes, types de personnalité ou niveaux d’intelligence. Jésus n’a pas invité ses premiers disciples à le suivre parce qu’ils étaient les meilleurs ou les plus intelligents. C’étaient des pêcheurs sans instruction, des collecteurs d’impôts ignobles et des exclus opprimés. Mais ils ont obéi à Jésus.

Nous étions tellement enthousiasmés. Pour la première fois de notre vie sur le terrain, nous avons commencé à nous concentrer sur le désir de Dieu qu’aucun ne périsse plutôt que sur nos compétences. Nous avons commencé à essayer de nouvelles choses, notamment:

(a) l’obéissance personnelle (la recherche de personnes qui ouvriraient leur foyer à l’Évangile),

(b) l’augmentation de la prière (et non plus seulement une activité personnelle et dévotionnelle; la prière est devenue une partie de notre description de poste),

(c) donner une vision aux croyants existants pour qu’ils s’associent à cet effort,

(d) former les chrétiens intéressés, et

(e) recevoir le coaching de ceux qui nous précèdent.

Quelques mois après avoir reçu une formation, nous avons croisé une connaissance nommée Sanjay, un homme que nous n’avions pas vu depuis plusieurs années. Ce qui suit est la perspective de Sanjay sur cette rencontre.

———————————

Je suis né dans une famille chrétienne. Nous suivions les traditions chrétiennes. Quand je suis devenu suffisamment grand, j’ai suivi une formation biblique de quatre ans puis je suis devenu enseignant biblique. Au fil du temps, j’ai fondé 17 églises différentes dans des zones rurales sur une vaste zone géographique de mon pays.

En décembre 2011, j’ai rencontré le frère Walker sur la route à Delhi. Il m’a demandé si je voulais venir chez lui pour une formation à l’implantation d’églises. À ce moment-là de ma vie, j’étais un homme très fier. J’avais un grand ministère et j’avais ouvert une école et un centre de formation biblique. J’ai pensé: « Qu’est-ce que ce type peut m’apprendre? » J’ai décidé de ne pas y aller.

Cependant, un mois plus tard, je l’ai appelé pour lui souhaiter une bonne année. Quand j’ai appelé, il a dit: « J’avais parlé avec toi d’une formation d’implantation d’églises. Pourquoi ne viens-tu pas? »

Cette fois, j’ai cédé. J’ai dit que je viendrais et que j’y emmènerais des amis.

Quand nous sommes arrivés, il nous a donné de l’eau à boire et nous a remerciés d’être venus. Puis il nous a donné du papier et des stylos et a dit: « Aujourd’hui, nous allons étudier les Écritures. Je vais faire du thé pour tout le monde. Pendant que je fais cela, veuillez tous copier Matthieu 28.16-20 sur votre feuille de papier. À côté du passage, écrivez comment vous allez l’appliquer à votre vie. “

Je me suis dit: « De quel genre de formation s’agit-il? Il n’a fait que me donner un morceau de papier et un stylo! J’avais déjà une formation universitaire biblique. J’avais accompli 12 ans de ministère très réussi. Mais, en 10 minutes, j’étais devenu un homme qui avait changé.

J’ai lu dans Matthieu 28 que Jésus a dit que nous devons aller faire des disciples. J’ai bien noté cela. Plus tard, après avoir partagé ce qu’il y avait sur ma feuille de papier, le frère m’a demandé: « Sanjay, tu as un très grand ministère, mais as-tu des disciples? »

Je me suis dit: « Je n’en ai pas un seul. En 10 ans, je n’ai rien fait pour Jésus. Il a dit de faire des disciples, mais jusqu’à ce jour, je n’en ai pas. »

Le mois suivant, je suis de nouveau revenu visiter les Walker. Nous nous sommes assis ensemble et nous avons étudié la Parole de Dieu. J’ai décidé qu’à partir de ce moment, je laisserais toutes les autres choses derrière moi. Je suis rentré chez moi avec un seul désir: ne faire rien de moins ni rien d’autre que de faire des disciples. J’ai alors démissionné de l’école que j’avais commencée, de mon poste au ministère international, qui payait un bon salaire, et de mon poste de président du centre de formation biblique. J’ai tout laissé. Depuis ce temps, je me suis concentré sur l’obéissance au commandement de Jésus et sur rien d’autre. Et Dieu a fidèlement pourvu à chacun de nos besoins.

—————-

Nous avons commencé à nous réunir environ une fois par mois avec Sanjay et 15 amis qu’il a invités de divers districts de son état. La plupart étaient des croyants d’origine chrétienne, tandis que quelques-uns étaient des croyants d’origine hindoue. Ceux qui ont appliqué les principes du CPM ont commencé à voir rapidement des fruits. Sanjay était le formateur-en-chef et le dirigeant de ce groupe.

  • En décembre 2012, il y avait 55 groupes bibliques de découverte (DBS), tous composés de personnes perdues.
  • En décembre 2013, il y avait 250 groupes (églises et groupes de découverte).
  • En décembre 2014, il y avait 700 églises et environ 2 500 baptisés.
  • En décembre 2015, il y avait 2 000 églises et environ 9 000 baptisés
  • En décembre 2016, il y avait 6 500 églises et environ 25 000 baptisés.
  • En décembre 2017, il y avait 21 000 églises et il est devenu impossible d’essayer de compter les baptêmes.
  • En décembre 2018, il y avait 30 000 églises.

Dans la deuxième partie, nous partagerons quelques-unes des nombreuses leçons que nous avons apprises au cours de ce processus, les rôles des différentes personnes impliquées et les principaux facteurs de progrès.

La famille « Walker » a commencé le travail interculturel en 2001. En 2006, ils ont rejoint Beyond (www.beyond.org) et en 2011 ils ont commencé à appliquer les principes de CPM. En 2016 « Phoebe » les a rejoints. Phoebe et les Walker ont déménagé du pays en 2016 et ont soutenu les mouvements à distance.


Ce texte est développé à partir d’un article paru dans le numéro de janvier-février 2018 de Mission Frontiers et comprend des extraits du livre Dear Mom and Dad: An Adventure in Obedience, de R. Rekedal Smith.

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À propos des mouvements

Passion pour Dieu, Compassion pour les Gens

Passion pour Dieu, Compassion pour les Gens

– Par Shodankeh Johnson 

Les démonstrations pratiques de l’amour de Dieu jouent un rôle essentiel dans les Mouvements d’Implantation d’Églises. Ils servent à la fois de points d’entrée pour la bonne nouvelle et de fruits de la transformation qu’opère le royaume dans la vie et les communautés des gens.

 

Les ministères d’accès sont l’un des piliers de New Harvest Ministries (NHM). Depuis la fondation de New Harvest, ils ont joué un rôle majeur en montrant la compassion de Dieu, en faisant des disciples et en implantant des églises dans plus de 4 000 communautés de 12 pays. Ces engagements qui expriment de la compassion ont été des catalyseurs clés dans la formation de centaines de milliers de nouveaux disciples et dans celle de plus de dix mille nouveaux dirigeants chrétiens.

La compassion est une valeur essentielle du Royaume que l’on retrouve dans l’ADN de chaque Mouvement de Formation de Disciples. Nous avons des dizaines de types différents de ministères d’accès. Chacun joue un rôle unique en nous aidant à faire progresser le royaume de Dieu en Afrique. La plupart d’entre eux ne sont pas coûteux, mais avec l’aide de Dieu, ils ont un impact considérable. Nous travaillons en partenariat avec les populations locales dans chaque ministère. Ils fournissent souvent des responsables, de la main-d’œuvre et du matériel c-à-d. des éléments présents dans la communauté et qui peuvent aider à répondre aux besoins.

La Compassion de Héros

New Harvest dessert de nombreux pays depuis notre siège social au Sierra Leone. Lorsqu’Ébola a éclaté en 2014, nous ne pouvions pas rester dans des endroits sûrs et ne pas engager la catastrophe tout autour de nous. La crise a particulièrement durement frappé de nombreux villages musulmans car les enterrements et leurs rites y ont fait exploser l’épidémie. Soudainement, et à cause d’Ébola, les gens ne pouvaient même plus toucher leurs parents ou leurs enfants qui mouraient. Dans ce contexte, plusieurs dirigeants de New Harvest se sont portés volontaires dans les endroits les plus dangereux. Certains ont survécu, mais plusieurs ont perdu la vie au service d’autres personnes, principalement de musulmans.

Il y avait le chef musulman d’une communauté qui était découragé par les gens qui tentaient de s’échapper de son village mis en quarantaine. Il fut étonné de voir des chrétiens venir pour servir. En privé, il a alors fait cette prière: « Dieu, si tu me sauves de cela, si tu sauves ma famille, je veux que nous soyons tous comme ces gens qui nous montrent de l’amour et nous apportent de la nourriture. » Le chef et sa famille ont survécu et il a tenu sa promesse. En mémorisant des passages de la Bible, il alors commencé à partager à la mosquée où il avait été un ancien. Une église a vu le jour dans ce village, et le chef continue d’aller de village en village, partageant la bonne nouvelle de l’amour de Dieu.

Découvrir les Besoins Ressentis, Engager ceux qui Sont Perdus

Pour NHM, les ministères d’accès commencent par évaluer les besoins ressentis d’une communauté. Lorsque nous effectuons une évaluation des besoins, le partenariat avec la communauté doit développer le respect et la confiance mutuels. Après un certain temps, la relation mène à la narration d’histoires et aux Études Découverte de la Bible (DBS). Les ministères facilitant l’accès leur permet de voir l’amour du Christ et de toucher puissamment leur cœur.

La Bretelle d’Accès vers les Mouvements du Royaume

La prière est le fondement de tout ce que nous faisons. Ainsi, une fois qu’une évaluation est effectuée, nos intercesseurs commencent à prier pour:

  • Des portes ouvertes et des cœurs ouverts
  • La sélection de responsables de projet
  • Des mains ouvertes chez les locaux
  • Un mouvement surnaturel de Dieu
  • La direction de l’Esprit
  • Que Dieu fournisse les ressources nécessaires.

Tous nos centres de prière connaissent les communautés qu’elles servent. Ils jeûnent et prient pour chacune d’entre elles. Et Dieu ouvre toujours la bonne porte, au bon moment, avec les ressources qu’il faut.

La prière est le ministère d’accès le plus puissant et le plus efficace. Cela a provoqué un effet en cascade tout au long du mouvement. Nous sommes convaincus sans doute aucun que le jeûne et la prière stratégiques conduisent systématiquement à la défaite des puissances des ténèbres. Parfois, prier pour les malades rend large ouverte une porte d’accès. À travers la prière persistante, nous avons vu des communautés très hostiles s’ouvrir, des personnes de paix improbables identifiées et des familles entières sauvées. Toute la gloire va au Père qui entend et répond à la prière.

La prière sous-tend tout ce que nous faisons. Je dis aux gens que les trois éléments les plus importants des ministères d’accès sont le premier : la prière, la deuxième : la prière et le troisième : la prière.

Chaque Projet Fait Connaître notre Roi 

Nous faisons tout ce qu’il faut pour transmettre l’évangile aux gens afin que Christ reçoive la gloire. Nous travaillons non pas parce qu’il s’agit de nous mais parce qu’il s’agit de Lui. Nous Le faisons connaître, Lui, avec pour objectif stratégique des groupes de personnes non atteints.

L’Équipe Pédagogique

Lorsque l’enseignement est un besoin qui saute aux yeux, nos intercesseurs portent ce besoin à Dieu dans la prière. Pendant que nous prions, nous engageons la communauté à découvrir les ressources dont elle dispose. Nous découvrons ce qu’ils peuvent fournir pour répondre à leurs propres besoins. Souvent, la communauté fournira un terrain, un bâtiment communautaire ou des matériaux de construction pour construire une structure temporaire.

Nous encourageons généralement la communauté à payer une partie du salaire de l’enseignant. L’enseignant a tous ses diplômes et il ou elle est également un ancien formateur de disciples ou un planteur d’églises. Les écoles commencent avec quelques bancs, crayons ou stylos, une boîte de craie et un tableau noir. L’école peut commencer sous un arbre, dans un centre communautaire ou dans une vieille maison. Nous commençons lentement et développons l’école sur le plan académique et spirituel.

Lorsqu’une Personne de Paix ouvre sa maison, sa maison devient la rampe de lancement pour les réunions de type Études Découverte de la Bible (DBS) et plus tard une église. Nous avons lancé plus de 100 écoles primaires dont la plupart appartiennent désormais à la communauté.

À partir de ce programme simple, Dieu a également suscité 12 écoles secondaires, deux écoles assurant la formation professionnelles aux métiers et techniques et Every Nation College. Ce collège a une École de Commerce et une École de Théologie accréditées. Contrairement à ce à quoi certains pourraient s’attendre, les Mouvements de Formation de Disciples ont également besoin de séminaires théologiques solides.

Les Soins Médicaux, Dentaux et L’Hygiène

Lorsque nous identifions un besoin de santé, nous envoyons des équipes de médecins hautement qualifiés avec des médicaments, du matériel et des fournitures. Tous les membres de notre équipe sont de bons formateurs de disciples et sont qualifiés pour faciliter le processus Études Découverte de la Bible (DBS). Beaucoup sont également des planteurs d’églises qualifiés. Pendant que l’équipe soigne les patients, elle recherche également une Personne de Paix. S’ils n’en découvrent pas lors de leur première visite, ils effectuent une deuxième visite. Une fois qu’ils ont découvert une Personne de Paix, elle servira de pont et de futur hôte pour la DBS. S’ils n’en trouvent vraiment pas, l’équipe ira dans une autre communauté, tout en priant pour une porte ouverte dans la communauté précédente.

Dix planteurs d’églises ont été bien formés et équipés comme dentistes. Ils sont accrédités par les autorités sanitaires pour effectuer des extractions et plombages dentaires mobiles. L’un d’eux fait également office d’optométriste. Il vérifie la vue et distribue des lunettes appropriées. Il le fait au prix coûtant pour maintenir le service et éviter la dépendance. D’autres membres de l’équipe de santé dispensent une formation sur l’hygiène, l’allaitement maternel, la nutrition, les vaccins infantiles et les soins prénatals pour les femmes enceintes.

Un Ministère d’Accès Très Inhabituel

Nous faisons tout cela à la manière du Christ, cherchant à rendre visible le royaume de Dieu. Dieu bouge et fait connaître sa présence. Cela commence souvent avec une famille ou un leader communautaire improbable. De cette façon, nous voyons constamment une multiplication continue des disciples, des Groupes Découverte de la Bible et des églises.

Il avait été très difficile pour nous d’entrer dans une grande communauté dans la partie sud du Sierra Leone. Ils étaient extrêmement hostiles envers les chrétiens. Les personnes identifiées comme chrétiennes avaient même du mal à entrer dans cet endroit. Nous avons donc prié pour cette ville. Mais le temps s’est écoulé et aucune de nos stratégies n’a fonctionné.

Puis, soudain, quelque chose s’est passé! Les nouvelles nationales ont rapporté un problème de santé dans cette ville. Les jeunes hommes tombaient malades et mouraient. Il a été constaté que les infections étaient liées au fait que le village n’avait jamais circoncis leurs garçons. En priant pour le problème, j’ai senti que le Seigneur me convainquait que c’était finalement notre porte ouverte pour servir cette ville.

Nous avons rassemblé une équipe médicale bénévole et nous sommes allés dans la communauté avec l’équipement et les médicaments appropriés. Nous avons demandé s’ils nous laisseraient les aider. Nous avons été ravis lorsque les dirigeants de la ville ont accepté. Le premier jour, ils ont circoncis plus de 300 jeunes hommes.

Au cours des jours suivants, alors les hommes étaient en train de se rétablir, cela nous a donné l’occasion de commencer des Groupes Découverte de la Bible pendant les jours de leur convalescence. Nous avons vu une grande réponse, et bientôt la multiplication du Royaume a commencé à se produire avec l’implantation d’églises! En quelques années seulement, le lieu où les chrétiens ne pouvaient pas entrer a été transformé en un lieu où la gloire de Dieu a brillé. La compassion du peuple de Dieu, la puissance de nombreuses prières et la Parole de Dieu qui transforme ont tout changé.

L’Équipe Agricole

Notre premier ministère de l’accès a été l’agriculture. Dans les endroits où l’activité agricole est cruciale, l’agriculture devient une excellente porte d’entrée pour servir les gens. L’essentiel de l’agriculture est une agriculture de subsistance, principalement destinée à la consommation familiale. Souvent, aucune semence n’est conservée pour les semailles de l’année suivante.

Ces situations nous ont conduit à développer des banques de semences pour les agriculteurs. Comme avec nos autres équipes, nous avons formé neuf agriculteurs qui sont également des planteurs d’églises formés. Ces agriculteurs / faiseurs de disciples forment les agriculteurs. Leur formation et leur mentorat mènent à des relations qui aboutissent à des Groupes Découverte de la Bible (DBS), des baptêmes et éventuellement des églises. Aujourd’hui, de nombreux agriculteurs sont devenus des disciples du Christ.

Planter des Églises

Environ 90% de nos tentatives de ministère d’accès ont conduit à une église. Très souvent, un engagement aboutit à l’implantation de plusieurs églises. En revisitant les communautés, nous entendons de nombreux témoignages de transformations individuelles, familiales et communautaires. Avoir de la compassion pour les gens, c’est faire connaître Dieu !

Shodankeh Johnson est marié à Santa Noël et a sept enfants. Il dirige New Harvest Ministries (NHM) au Sierra Leone. Par la grâce de Dieu et à travers un engagement aux Mouvements de Formation de Disciples, NHM a ainsi vu, au cours des 15 dernières années, des centaines d’églises simples implantées, plus de 70 écoles créées et de nombreux autres ministères d’accès lancés au Sierra Leone. Cela comprend des églises parmi 15 groupes musulmans. Ils ont également envoyé des travailleurs à long terme dans 14 pays d’Afrique, dont huit pays du Sahel et du Maghreb. Shodankeh a formé et catalysé des mouvements de prière et de formation de disciples en Afrique, en Asie, en Europe et aux États-Unis. Il a été président de l’Association Évangélique du Sierra Leone et Directeur pour l’Afrique de Nouvelles Générations. Il est actuellement responsable de la formation mondiale et de la mobilisation à la prière pour Nouvelles Générations. Il est un leader clé de la coalition 24:14 en Afrique et dans le monde.

Tiré d’un article publié à l’origine dans le numéro de novembre-décembre 2017 de Mission Frontiers, www.missionfrontiers.org, p. 32-35, et publié aux pages 26-33 du livre 24:14 – A Testimony to All Peoples, disponible sur 24:14 ou Amazon.

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À propos des mouvements

Un modèle à deux rails pour les Églises existantes pour atteindre les non-atteints – Partie 2

Un modèle à deux rails pour les Églises existantes pour atteindre les non-atteints – Partie 2

– par Trevor Larsen et Un Groupe de Frères Portant du Fruit 

Dans la première partie de cet article, nous avons partagé le développement et le projet pilote du modèle à deux rails. Voici comment Dieu a travaillé à travers quatre années d’application de cette approche.

  1. Première année: formation et filtrage des participants

Au cours de la première année, nous avons dispensé une formation portant sur seize sujets. Cela s’est fait pendant une journée complète de formation toutes les deux semaines. J’ai convenu que la moitié des sujets de la formation feraient grandir l’église « Rail 1 ». Cela les a aidés à comprendre que nous voulions servir l’église hors-sol. Mais ma priorité était l’autre moitié des sujets de cette formation c-a-d. les sujets destinés à équiper le groupe « Rail 2 ». Ceux-ci se concentraient sur le service aux musulmans en dehors de l’église et à leur formation discrète en petits groupes.

L’année de formation initiale s’est concentrée sur le caractère et huit compétences de base en leadership. L’une de ces compétences s’appelle la « Gestion des Œufs ». C’est ainsi que nous appelons notre rapport qui utilise des cercles (comme des œufs) pour montrer la multiplication par petits groupes. Nous gérons en fonction du fruit et non de l’activité. Sur le terrain, nous voulons avoir des travailleurs qui utilisent une variété de stratégies et de tactiques. Mais nous voulons surtout évaluer les fruits que produisent leurs activités. Nous expliquons donc aux travailleurs sur le terrain ce que sont les marqueurs de progrès. Une fois qu’ils ont accepté ces marqueurs, nous effectuons ensemble une évaluation régulière.

Ces huit compétences de base sont importantes pour les travailleurs de terrain qui évangélisent les musulmans. À chaque évaluation, nous avons voulu savoir quels stagiaires avaient appliqué les huit compétences. Des stagiaires engagés ont commencé à émerger comme étant ceux qui appliquaient ces compétences. Si elles n’avaient pas été appliquées, quelle en était la raison? Nous avons encadré les stagiaires, les avons motivés et évalués sur la base de ces huit compétences.

«Gestion des oeufs»

Sur 50 adultes de l’église, 26 ont été formés pour les deux rails avec les seize sujets de la formation. Après quelques mois, seulement 10 ont senti que Dieu les appelait à évangéliser et à former des disciples musulmans en dehors de l’église. Ces 10 personnes (environ 20 pour cent des membres adultes de l’église) se sont désignées elles-mêmes pour faire des disciples de musulmans.

Au cours de nos évaluations trimestrielles, nous avons vu que six de ces 10 personnes avaient choisi de continuer à servir à l’intérieur de l’église (Rail 1). Elles se sont concentrées sur le ministère de l’église, la formation de ses membres et la relation avec d’autres églises. Seuls quatre des 10 personnes étaient engagées pour atteindre la population majoritaire. Certains formateurs auraient pu se décourager à ce stade, mais ces quatre personnes représentaient huit pour cent de l’église, ce qui est un pourcentage élevé pour de nombreuses églises. Ces quatre personnes ont montré un appel spécial à faire des disciples des musulmans de la population majoritaire.

  1. De la Deuxième à la Quatrième Année: Coaching et Soutien aux Agents de Terrain Émergents

Nous n’avons encadré que les quatre personnes qui s’etaient engagées dans le ministère. Le mentorat de ces quatre a été fait par des croyants dans un petit groupe de troisième génération sous la responsabilité de notre équipe missionnaire. C’étaient des musulmans qui avaient cru et qui vivaient à proximité.

Les quatre ont été envoyés pour servir des musulmans des régions voisines. Là où ils voulaient faire un travail de pionniers, ils ont chacun choisi une zone distante de l’église d’environ 25 à 30 kilomètres. Cette église de 25 familles a commencé à soutenir ces quatre familles qui se sont consacrées au ministère parmi les  musulmans. Au-delà de leurs propres offrandes, les membres de l’église les ont soutenus en collectant des fonds auprès de donateurs extérieurs à l’église. Ils ont contacté d’anciens membres d’église qui avaient immigré vers les villes et avaient maintenant des revenus plus élevés.

Nous avons concentré notre coaching sur ces quatre personnes. La clé dans ce ministère n’est pas la formation initiale parce que la plupart des gens oublient leur formation avant qu’ils ne puissent l’appliquer. La formation initiale sert de filtre pour trouver les personnes appelées à un ministère de terrain engagé auprès des musulmans. La clé du coaching vers la fécondité réside dans des dialogues réguliers entre les mentors et les personnes engagées dans le ministère. Les mentors discutent avec les stagiaires de ce à quoi ils sont confrontés sur le terrain. Ils passent également en revue les « pratiques qui donnent du fruit » qui ont été discutées lors de la formation et ils aident les personnes engagées sur le terrain à appliquer pratiquement ces sujets de formation dans leur contexte. De nombreuses personnes ont besoin d’un encadrement régulier pour mieux appliquer leur formation sur le terrain.

Inspirée par l’engagement de ces quatre personnes, l’église s’est engagée encore plus dans ce projet des « Deux Rail ». Ils ont accepté de fournir à ces quatre des fonds pour les ministères du développement communautaire. Le développement communautaire est un moyen important d’aimer les musulmans à faible revenu. Cela donne aux évangélistes un accès social pour pouvoir démarrer de petits groupes. Nous avons passé beaucoup de temps à discuter de problèmes de sécurité avec l’église et les quatre personnes actives sur le terrain. Cela nous a tous aidé à user de plus de discernement.

  1. Un Fruit Abondant en Quatre Ans

Maintenant, après quatre ans, le fruit du ministère commencé par ces quatre membres d’église a atteint environ 500 croyants. Ce fruit de l’église souterraine « Rail 2 » (en petits groupes) est beaucoup plus grand que les cinquante adultes de l’église hors-sol « Rail 1 » (dans un bâtiment).

Ils ont développé de petits groupes de disciples dans lesquels les musulmans sont venus à la foi. Ceux-ci à leur tour ont également démarré d’autres petits groupes de musulmans qui sont venus à la foi et ils les dirigent maintenant. Le pasteur n’a jamais rien révélé de ce fruit et de la joie qu’elle apporte.

  1. Affronter des Obstacles et Réaffirmer la Vision

Ces quatre travailleurs de terrain supervisent maintenant beaucoup de fruits dans quatre régions. Je les ai récemment rencontrés avec le nouveau pasteur de l’église hors-sol. Nous avons discuté de ce qu’il faut faire si une urgence survient en raison d’un conflit avec le nombre croissant de fondamentalistes influencés par Daech. Nous avons convenu que nos croyants dans les petits groupes essaieront de gérer le problème sans mentionner leur lien avec un autre petit groupe. Mais si le problème est très difficile et que quelqu’un d’autre doit être sacrifié, ils ont accepté de « sacrifier » l’église hors sol en faisant référence à leur lien avec elle. Ceci est un engagement merveilleux dans un pays où de nombreuses églises ne veulent pas évangéliser les musulmans pour éviter de mettre leur église en danger. En sacrifiant l’église hors sol, le risque sera limité à l’église et n’impliquera pas le nombre plus grand de croyants de l’église souterraine « Rail 2 ». L’église officiellement déclarée pourrait recevoir la protection de la loi, contrairement à l’église clandestine.

Donc et autant que possible, des petits groupes géreront tout conflit comme une « cellule indépendante », afin de ne pas mettre en danger les autres. Les quatre chefs de terrain formeront les croyants de la base dans des petits groupes à gérer les choses de cette manière. Ils ne seront pas identifiés comme étant des membres de l’église (Rail 1). Cela les aidera à rester hors de danger. Le pasteur plus jeune de l’église qui a remplacé le plus âgé a accepté de prendre ce risque, pour protéger l’église souterraine.

Nous sommes honnêtes avec les églises que nous formons dans ce modèle « à deux rails ». Elles ont besoin de voir non seulement les avantages mais aussi les risques de ce ministère envers les musulmans. Les églises que nous formons doivent accepter de garder secrets les rapports que nous faisons. Ces rapports ne peuvent pas être partagés avec leurs membres d’église ou avec d’autres chrétiens. Pour cette raison, nous sélectionnons soigneusement les églises que nous formons et les membres que nous encadrons.

Nous avons eu des problèmes de sécurité dans cette approche à deux voies, mais notre plus grand défi a été les attaques venant de certains dirigeants d’églises. Ils nous critiquent, présumant que nous ne prendrons pas soin des brebis si elles ne vont pas dans une église qui se trouve dans un bâtiment. Cependant, nous formons une pluralité d’anciens pour chaque groupe et pour faire paître les brebis. Nous demandons que chaque chef d’un petit groupe développe un cadre de soins mutuels entre les membres du petit groupe, de sorte qu’ils prennent soin les uns des autres. Certains dirigeants d’églises nous reprochent également de ne pas avoir signalé nos fruits à la police, ce qui lui donnerait un statut officiel d’église. Cependant, nous ne sommes pas préoccupés par le statut officiel. Nous nous concentrons plutôt à faire mûrir le corps des croyants afin qu’ils deviennent comme l’église que nous voyons dans le Nouveau Testament. Ces églises n’avaient pas de statut officiel, mais elles ont grandi organiquement et bibliquement. Telle est notre vision.

Ce modèle à deux rails a trois clés:

1) utilisez la formation comme filtre pour trouver un petit nombre de personnes bien sélectionnées;

2) négociez au préalable des conditions saines avec l’église pour le développement de ces personnes, afin que l’église n’interfère pas pendant qu’elles adoptent un nouveau paradigme de ministère;

3) offrez un soutien/coaching continu à ceux qui entrent dans le ministère auprès des musulmans.

Trevor Larsen est enseignant, coach et chercheur. Il a toujours de la joie à trouver des travailleurs apostoliques que Dieu a choisis et à les aider à maximiser leurs fruits en partageant des pratiques fructueuses dans des groupes de frères-dirigeants. Un partenariat de 20 ans avec des travailleurs apostoliques asiatiques a donné lieu à de multiples mouvements dans des groupes de personnes non atteintes.

Extrait et condensé du livre Focus on Fruit! Movement Case Studies & Fruitful Practices. Disponible à l’achat sur www.focusonfruit.org.

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À propos des mouvements

Deux Leçons Importantes Sur la Prière

Deux Leçons Importantes Sur la Prière

Passage extrait avec l’autorisation des auteurs du livre fortement conseillé : The Kingdom Unleashed: How Jesus’ 1st-Century Kingdom Values Are Transforming Thousands of Cultures and Awakening His Church par Jerry Trousdale et Glenn Sunshine. (Barre de progression Kindle 701-761, du Chapitre 3 « Praying Small Prayers to an Almighty God »)

Il y a deux leçons que nous avons apprises de nos frères dans la foi du Sud global. Premièrement, l’église du Nord global ne prie pas assez et deuxièmement, lorsque nous prions, nos priorités ont tendance à ne pas être les mêmes que celles de Dieu. Examinons ces deux leçons dans ce chapitre. La prière était au cœur de la vie et du ministère de Jésus. En tant que rabbin, Jésus priait au moins trois fois par jour en utilisant des prières traditionnelles liturgiques. Cependant, les Évangiles mentionnent fréquemment aussi qu’il se retirait dans le désert pour prier et qu’il passait souvent toute la nuit à prier, comme lorsqu’il avait besoin de prendre des décisions concernant la direction de son ministère (par exemple, Marc 1: 35-39) ou avant de nommer le Douze. Cela nous permet tout de suite de faire observer que, si Jésus avait besoin de passer de longues périodes dans la prière – Lui qui était en communion libre et pleine avec le Père – combien plus devons-nous faire de même si nous voulons avoir la direction et la puissance de l’Esprit ?

L’Amidah

Les Juifs pratiquants du temps de Jésus priaient l’Amidah (également connu sous le nom de Prière Des Dix-huit Bénédictions) trois fois par jour. Ils avaient compris que c’était une obligation sacrée et que faillir à ce devoir constituait un péché. Ces prières cependant prenaient beaucoup de temps. On pouvait bien compter sur les rabbins et autres « professionnels » pour les réciter régulièrement mais, pour l’individu moyen avec un travail et une famille, prier toute l’Amidah trois fois par jour pouvait être un fardeau. Les disciples avaient donc demandé aux rabbins une version plus concise des prières qui leur serait plus pratique à réciter pour remplir leurs obligations religieuses.

          Ce contexte aide à expliquer ce qui s’est passé dans Luc 11 lorsque les disciples de Jésus sont venus à lui et lui ont demandé de leur apprendre à prier de la façon dont Jean-Baptiste avait enseigné à ses disciples à prier: les disciples voulaient trouver le coeur  même de l’Amidah qu’ils pourraient ainsi réciter trois fois par jour. La réponse de Jésus fut de leur donner le Notre Père qui est remarquablement similaire à certaines des versions abrégées de l’Amidah de cette période qui ont survécu.

           Pour Jésus, donc, le Notre Père était la quintessence de ce que la prière devrait être. C’était son intention qu’il soit récité, mais qu’il reflète également ses priorités en matière de prière, ce qui en fait un modèle sur la façon dont nous devons prier tout le temps. C’est aussi un résumé de l’ensemble de son ministère et de son message.

          De nombreux chrétiens répètent souvent les paroles de la prière du Seigneur et pourtant, lorsque nous prions avec nos propres mots, nous passons généralement à côté des thèmes clés de la prière. C’est remarquable mais c’est aussi dommage, cependant un examen plus attentif de ce que Jésus a dit nous aidera à voir sur quoi il se concentrait. Examinons de plus près le Notre Père afin de découvrir les trois principales priorités de Jésus concernant la prière:

  • Que le nom du Père soit glorifié dans le monde qui nous entoure
  • Que Son Royaume s’installe avec puissance
  • Que les gens du monde – et particulièrement ses disciples – obéissent à la Parole et à la volonté du Père.

Notre Père céleste, que Ton nom soit sanctifié.

La première priorité de Jésus est la gloire de Dieu. Son intention, dans cette requête, se résume à peu près ainsi: Que la sainteté et la gloire de Dieu dans le ciel se manifestent là où je vis!

Que Ton Royaume vienne

La deuxième chose pour laquelle Jésus nous demande de prier est que le Royaume de Dieu avance sur terre. Que le règne de Dieu dans les cieux soit établi là où je vis!

Que Ta volonté soit faite sur terre comme au ciel

Il est probable que l’expression « tel qu’elle est au ciel » s’applique en fait, non seulement à « que ta volonté soit faite » mais aussi aux trois pétitions précédentes: « Que ton nom soit sanctifié, qu’il soit aussi sacré sur terre qu’il est au ciel. Que ton Royaume vienne sur terre comme au ciel. Et que la volonté parfaite de Dieu soit établie en moi aussi pleinement qu’elle est établie dans les cieux – et parmi tous les peuples du monde! Voyez-vous un thème commun dans les trois premières requêtes? C’est un plaidoyer qui jaillit d’un cœur reconnaissant pour que:

  • La gloire de Dieu puisse être révélée aux gens là où je vis
  • Le règne et l’autorité du Royaume de Dieu puissent progresser là où je vis
  • La volonté de Dieu puisse s’établir dans une parfaite obéissance là où je vis

Avant de passer aux requêtes suivantes, il vaut la peine de se demander dans quelle mesure nos trois principales priorités de prière s’accordent avec celles de Jésus. S’agit-il de la gloire de Dieu, de Son Royaume et de Sa volonté, ou est-ce moi qui suis au centre de ces prières plutôt que Dieu?

Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien.

Que les ressources du Royaume de Dieu pourvoient à nos besoins jour après jour.

Et pardonne-nous nos dettes, comme nous pardonnons à nos débiteurs

Que le Seigneur me fasse miséricorde, à moi un pécheur, et que je puisse généreusement accorder ce même pardon aux autres.

Et ne nous induis pas en tentation,

Que l’Esprit de Dieu garde mon cœur, mes pieds, mes yeux et mes oreilles des lieux de tentation.

Mais délivre-nous du malin.

Que le Saint-Esprit me rende capable de résister aux tentations de Satan et me donne la force d’être efficace pour racheter les gens du royaume des ténèbres et pour Dieu. Que la puissance du mal soit annulé là où je vis.

Car à toi appartient le Royaume, la puissance et la gloire aux siècles des siècles. Amen.

Ce passage ne fait presque certainement pas partie de la prière originelle de Jésus, mais il est conforme à l’esprit de la prière. Il fournit sa raison d’être à cette prière et, en fait, à toutes les prières. La prière est destinée à apporter la gloire de Dieu. En français moderne, cette dernière phrase pourrait signifier quelque chose comme: « Nous demandons ces choses parce que c’est ton royaume qui s’édifie lorsque tu réponds à ces prières, et c’est ta puissance – et ta puissance seule – qui accomplira ces choses et ta réponse à notre prière te glorifiera à jamais. »

Jésus, bien sûr, avait encore beaucoup à dire sur la prière. En fait, Il a enseigné plus sur la prière que sur tout autre sujet, à l’exception du Royaume de Dieu. Nous savons également que Lui et l’Église des premiers temps ont prié en utilisant les Psaumes et que les grandes prières qui nous ont été conservées à travers les siècles sont saturées des paroles du Psautier. Nous trouvons des prières profondes et puissantes conservées ailleurs dans l’Écriture, comme dans les épîtres de Paul, mais, dans tous les cas, elles reflètent les requêtes et les priorités du Notre Père.

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À propos des mouvements

L’Élaboration de Documents Pour la Formation de Disciples – Transférabilité et Reproductibilité

L’Élaboration de Documents Pour la Formation de Disciples – Transférabilité et Reproductibilité

– par Aila Tasse – (Article extrait d’une vidéo pour Global Assembly of Pastors for Finishing the Task) –

Je suis le président de Lifeway Mission, organisation basée à Nairobi, Kenya. Je suis également directeur de New Generations pour la région d’Afrique de l’Est. J’aimerais partager avec vous l’importance d’élaborer des documents pour la formation de disciples. Lorsque vous formez des disciples, vous devez avoir un contenu qui vous aidera dans ce processus. De nombreuses églises et organisations missionnaires ont essayé d’obéir au commandement de Jésus: « Allez et faites des disciples ». Mais certains de ces ministères sont inefficaces pour faire des disciples pour Jésus parce qu’ils manquent de documents appropriés. J’aimerais que nous explorions ensemble le processus d’élaboration de documents pour une formation de disciples qui peuvent nous aider à faire d’autres disciples de Jésus.

Je vois trois étapes dans l’élaboration de documents pour une formation de disciples. La première étape est la préparation. Cette étape aborde les choses que nous devons savoir avant de commencer à élaborer des documents pour former des disciples. La deuxième étape consiste à organiser nos documents en des séances et des sujets qui répondent aux besoins des nouveaux disciples. La troisième étape consiste à élaborer le contenu. Nous allons examiner les principes pour élaborer des documents qui nous permettent de faire des disciples tout en nous concentrant sur leur préparation.

La préparation implique quatre activités que doit faire toute personne qui veut préparer de tels documents. La première activité est la prière. Un faiseur de disciples doit prier pour la direction de Dieu dans l’élaboration de documents qui conviennent à de nouveaux disciples. Nous avons besoin de connaître la pensée de Dieu et la direction que son Esprit donne. L’Esprit nous conduira au meilleur contenu c-à-d. à la meilleure nourriture que nous puissions donner à un nouveau-né parce qu’un nouveau disciple a besoin d’apprendre des choses nouvelles. Si nous ne pouvons pas prier efficacement, nous ne connaîtrons pas la pensée de Dieu et la direction du Saint-Esprit dans ce domaine. La première étape est donc de s’engager avec Dieu dans la prière.

La deuxième activité consiste à connaître votre public ou le groupe de personnes que vous visez. En évangélisant des groupes de personnes non atteints, nous ne pouvons pas simplement leur donner des bols de nourriture solide alors qu’ils viennent tout juste d’arriver au salut par la foi en Jésus. Nous devons chercher à connaître où ils en sont dans leur cheminement spirituel. Que savent-ils? Qu’est-ce qu’ils ne savent pas? Quel est leur niveau d’instruction? Quelle est leur situation économique? Quels sont leurs défis? Sont-ils d’origine musulmane ou hindoue? Quel âge ont-ils? Nous devons connaître toutes ces choses avant de commencer à réfléchir pour élaborer des documents pour former des disciples. C’est pourquoi tout faiseur de disciples qui veut élaborer des documents pour former des disciples a besoin de comprendre son public. J’ai vu trop de gens prendre des documents d’un tel endroit ou d’un tel groupe et se dire que cela pouvait s’appliquer directement et de la même manière à un groupe différent. Cela ne fonctionnera pas efficacement. Par exemple, nous avons des personnes qui apprennent en écoutant et d’autres qui ont reçu une instruction plus poussée. Si vous ne comprenez pas vraiment votre public, il vous sera très difficile d’élaborer des documents pour une formation de disciples efficace. C’est pourquoi la deuxième étape de la préparation est si importante: apprenez à connaître le public que nous formons pour devenir des disciples, en tant qu’individus et en tant que groupe. Il nous faut vraiment bien les connaître.

La troisième activité est d’élaborer une équipe qui travaillera sur l’élaboration des documents. Cette équipe doit être composée de personnes qui ont une expérience d’avoir travaillé au sein du groupe de personnes ou de la communauté que vous visez  c-à-d. du genre de personnes que vous voulez former pour devenir des disciples. Cette équipe peut rechercher des idées, réfléchir ensemble et prier ensemble. Ils peuvent apprendre à connaître des détails sur le groupe que vous ciblez. Une équipe est essentielle au processus parce qu’une personne toute seule ne peut pas envisager tous les enjeux et problèmes qui devront être abordés lorsque ce groupe que vous visez sera formé pour devenir des disciples.

J’ai vu des gens du monde entier se connecter en ligne et télécharger des documents qui parfois ne traitent pas ou ne correspondent même pas aux problèmes d’un groupe de personnes. Il se peut qu’on emprunte parfois des idées à d’autres tribus ou à d’autres groupes de personnes, mais cela ne signifie pas que les problèmes de telle ou telle tribu sont les mêmes que ceux de cette tribu. C’est pourquoi il est essentiel que cette équipe connaisse et comprenne ce groupe de personnes spécifique.

La quatrième activité est l’analyse. Cette équipe se réunit pour examiner les problèmes et commencer à analyser ceux qu’ils doivent aborder dans le processus de formation en disciples de ce groupe de personnes. L’équipe recueillera des informations et examinera tous les problèmes et défis du groupe ciblé. Quels sont les particularités de leur vision du monde que les Écritures doivent aborder? Quelles croyances ont-ils sur lesquelles le processus de formation de disciples doit travailler?

C’est ainsi que vous pouvez choisir vos sujets et séances dans les documents pour la formation de disciples. Si vous n’êtes pas en mesure de collecter et d’analyser des informations sur les croyances et les pratiques d’un groupe de personnes, vous trouverez quelque chose qui vous semblera approprié mais il se peut que ce ne soit pas le cas. De nombreux documents utilisés de nos jours pour une formation de disciples ne répondent ni aux besoins spirituels ni aux besoins physiques des groupes de personnes. C’est pourquoi nous avons besoin d’une équipe de personnes capables d’analyser et d’élaborer les sujets à traiter pour chaque tribu ou groupe de personnes. Ces activités sont importantes dans cette première étape pour vous préparer à élaborer des documents pour une formation de disciples. Vous n’avez pas besoin de vous précipiter là-dedans. Plus vous prendrez du temps, plus vous comprendrez les besoins de ce groupe de personnes. Cela permettra l’élaboration de documents efficaces pour faire des disciples de Jésus et ce dans leur propre milieu.

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À propos des mouvements

Un Modèle A Deux Rails Pour Aider Les Églises Actuelles à Atteindre les Non-Atteints – Part 1

Un Modèle A Deux Rails Pour Aider Les Églises Actuelles à Atteindre les Non-Atteints – Part 1

– par Trevor Larsen et Un Groupe de Frères Portant des Fruits 

Notre pays est un pays d’une grande diversité. De nombreuses régions n’ont aucun croyant en Christ. Pourtant, certaines régions ont établi des églises. Certaines de ces églises ont le potentiel d’atteindre des musulmans. Cependant, la plupart des églises dans la majorité des zones musulmanes (90 à 99 pour cent) n’ont pas ajouté de musulmans comme croyants depuis des années. Elles craignent souvent une réaction si des personnes se mettaient à croire. Dans de nombreuses régions à majorité musulmane, les églises adhèrent aux traditions culturelles chrétiennes. Elles n’entrent pas en contact avec les peuples non atteints dans leurs communautés. Les pratiques culturelles de l’église visible (« hors-sol ») et les réactions à celle-ci rendent difficile le contact avec les musulmans. La culture des églises hors-sol (« de premier rail ») diffère considérablement de la culture qui les entoure. Cela augmente les barrières sociales pour les musulmans spirituellement affamés. Nous proposons un modèle différent: une église « de deuxième rail ». Cette église souterraine sort de la même « gare » mais se réunit en petits groupes et n’est pas facilement remarquée par la communauté. Une église traditionnelle dans une zone à majorité musulmane peut-elle démarrer une église (souterraine) dite de « deuxième rail »? Peuvent-ils former des disciples musulmans en petits groupes tout en protégeant également le ministère du type « premier rail » de l’église?

Des projets divers en cours pour tester le modèle « à deux rails »

Dans les régions musulmanes peu pratiquantes du pays, la croissance de la plupart des églises dénominationnelles a ralenti ou a diminué au cours des dix dernières années. Dans ces mêmes dix années, un modèle souterrain de multiplication par petits groupes s’est rapidement développé parmi les groupes de personnes non atteints.

Certaines églises nous demandent de les former à la multiplication par petits groupes pour atteindre les musulmans et pourtant elles veulent conserver leur église « de premier rail » déjà existante. Nous avons testé un modèle « à deux rails » dans vingt types d’églises de différentes régions. Quatre de ces projets pilotes ont terminé une période de projet pilote de quatre ans. Ce chapitre présente la première de quatre expériences avec le modèle « à deux rails ». Des informations supplémentaires et les trois autres expériences peuvent être trouvées dans le livre Focus on Fruit! Voir l’annotation à la fin pour plus de détails.

Étude de cas: notre première église à deux rails

Zaul a achevé un projet pilote de quatre ans « à deux rails » dans une zone à 90% musulmane. Cette région compte de nombreux musulmans de nom et aussi de nombreux fondamentalistes. Zaul explique ce qu’ils ont appris de ce premier modèle « à deux rails ».

  1. Une sélection minutieuse de l’Église et des stagiaires

Un bon modèle nécessite une sélection. Comme nous voulions commencer par des églises susceptibles de réussir, nous avons donc pris soin de bien choisir. J’ai choisi l’Église A pour un projet pilote parce que le pasteur âgé avait exprimé un grand intérêt pour un ministère de transition auprès des musulmans. L’église A fait partie d’une dénomination européenne mais a inclus certaines caractéristiques de la culture locale. Ils utilisent la langue locale pour le culte mais, sinon, ils ne sont pas très différents des églises en Europe. Cinquante et un ans après sa création, cette église accueillait régulièrement 25 familles.

Je connaissais le pasteur de l’Église A depuis de nombreuses années. Nous avions de nombreux petits groupes qui se multipliaient dans la région autour de son église, groupes commencés par des travailleurs de notre équipe missionnaire locale. Le pasteur a aimé le fruit de notre ministère et a voulu apprendre de nous comment atteindre les musulmans.

  1. Un Protocole d’Entente

Comme ce pasteur était intéressé, nous avons commencé à discuter des termes de notre partenariat. Nous avons écrit dans un Protocole d’Entente ce que nous avions convenu. Je pensais qu’une lettre d’accord réduirait les malentendus et rendrait le succès plus probable. Nous avons donc signé un Protocole d’Entente (Memo of Understanding ou MoU) entre notre équipe de mission et le pasteur de l’église, décrivant les rôles des deux parties dans le partenariat.

Premièrement, l’église a accepté de fournir dix stagiaires prêts à être « envoyés » pour servir les musulmans de la communauté. Nous avons discuté des critères qu’ils devraient utiliser pour sélectionner les stagiaires, afin qu’ils aient plus de chances de réussir dans le ministère auprès des musulmans. L’église a promis un lieu de formation, un budget pour la nourriture et le plein soutien du pasteur. Le pasteur a également invité d’autres pasteurs de la région à la formation.

Deuxièmement, l’église a convenu que la direction sur le terrain serait assurée par notre équipe. Le rôle du pasteur auprès des stagiaires se limitait à une surveillance large. Il a accepté de ne pas interférer dans les décisions de notre équipe missionnaire concernant le ministère sur le terrain. Il a également convenu que les modèles de ministère de l’église existante n’avaient pas besoin d’être suivis par ses stagiaires dans leur ministère auprès des musulmans. Ils ont convenu que le modèle dit de « deuxième rail » se concentrerait sur les musulmans non croyants en dehors de l’église actuelle. Le rail souterrain de l’église serait libre de fonctionner avec des modèles contextuels.

L’église a convenu que tout fruit parmi les musulmans et provenant de ce partenariat serait gardé séparé en petits groupes comme église de « deuxième rail » Les nouveaux croyants ne seraient pas mêlés à l’église hors-sol. C’était pour protéger les nouveaux croyants de l’occidentalisation mais aussi l’église d’une réaction des fondamentalistes.

Troisièmement, nous, l’équipe de la mission, avons convenu de fournir une formation pour une période d’un an. Nous avons promis de donner une formation et un encadrement à ceux qui sont actifs dans le ministère. J’ai accepté de faciliter cette formation. Nous avons fourni le budget pour le matériel de formation. Nous avons également accepté de fournir un accompagnement pour les stagiaires les plus actifs et ce pour une période de quatre ans.

Quatrièmement, nous, l’équipe de la mission, avons convenu de fournir un pourcentage des fonds pour le rail souterrain de l’église pour des ministères de développement communautaire pendant la première année. Nous intégrons notre travail de développement communautaire à notre modèle de multiplication par petits groupes de croyants. L’église a accepté de couvrir les frais de subsistance ou de déplacement des travailleurs sur le terrain, ainsi qu’un pourcentage du budget de développement communautaire.

Cinquièmement, un rapport serait rédigé tous les trois mois. Cela inclurait les finances, les fruits du ministère et le développement du caractère des stagiaires.

Mon amitié de longue date avec le pasteur a permis à ce partenariat de démarrer mais elle l’a aussi rendue plus forte. Les deux voies d’action ont été conçues pour produire deux églises distinctes qui sembleraient très différentes mais qui auraient une direction commune. L’église a convenu que les stagiaires me fourniraient des données sur leurs fruits en tant que facilitateur et qu’ils n’interféreraient pas. En tant que facilitateur, j’ai accepté de fournir un résumé des données sur les fruits aux dirigeants de l’église. Ils ont, à leur tour, convenu qu’ils ne publieraient pas ces données à l’église et n’en feraient pas de rapport à leur communauté.

Dans la 2eme partie de cet article, nous partagerons le fruit que Dieu a apporté en quatre ans d’application du modèle à deux rails ainsi que les obstacles auxquels nous avons été confrontés et la vision future.

Trevor Larsen est enseignant, coach et chercheur. Il a toujours de la joie à trouver des travailleurs apostoliques que Dieu a choisis et à les aider à maximiser leurs fruits en partageant des pratiques fructueuses dans des groupes de frères-dirigeants. Un partenariat de 20 ans avec des travailleurs apostoliques asiatiques a donné lieu à de multiples mouvements dans des groupes de personnes non atteintes.

Extrait et condensé du livre Focus on Fruit! Movement Case Studies & Fruitful Practices. Disponible à l’achat sur www.focusonfruit.org.

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À propos des mouvements

À Travers des Vies Consacrées des Mouvements Commencent des Mouvements au Moyen-Orient

À Travers des Vies Consacrées des Mouvements Commencent des Mouvements au Moyen-Orient

– Par « Harold » et William J. Dubois 

Lorsque le message crypté m’est parvenu au téléphone, j’ai été abasourdi par sa simplicité et son audace, et humblement touché une fois encore par les paroles de « Harold », mon cher ami et partenaire au Moyen-Orient. Bien qu’auparavant il ait été un imam, un terroriste d’Al-Qaïda et un chef taliban, son caractère a été radicalement transformé par le puissance de pardon de Jésus. Personnellement, je ferais confiance à Harold pour ma famille et ma propre vie – et je l’ai fait. Ensemble, nous dirigeons un réseau de mouvements d’églises de maison dans plus de 100 pays. Ce réseau s’appelle la famille des églises d’Antioche.

J’avais envoyé à Harold un message la veille pour lui demander si, parmi nos anciens frères et sœurs musulmans mais maintenant disciples de Jésus et vivant en Irak, il y en aurait de prêts à aider à sauver les Yézidis. Il a répondu:

 «Frère, Dieu nous a déjà parlé de cela pendant plusieurs mois à partir d’Hébreux 13.3 (LSG) « Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi prisonniers; de ceux qui sont maltraités, comme étant aussi vous-mêmes dans un corps. »  Es-tu prêt à être avec nous pour sauver les chrétiens persécutés et les minorités yézidies de l’État islamique? »

Que pouvais-je dire? Au cours des dernières années, notre amitié s’était liée à un engagement profond à marcher sur le même chemin avec Jésus et à travailler ensemble à l’accomplissement de la Grande Commission. Nous travaillions fébrilement pour former des dirigeants qui multiplieraient notre passion et consécration envers Jésus, portant son message d’amour aux nations. Maintenant, Harold me demandait de faire un pas de plus pour sauver les gens de l’esclavage du péché et des crimes horribles de Daech.

J’ai répondu: «Oui, mon frère, je suis prêt. Voyons ce que Dieu fera. “

En quelques heures, des équipes de planteurs d’églises locaux formés et expérimentés et venant du Moyen-Orient, se sont portées volontaires pour quitter leurs postes afin de faire tout ce qu’il fallait pour sauver ces personnes de l’EI. Ce que nous avons découvert a changé nos cœurs à jamais.

Dieu était déjà au travail! Brisés par les actions démoniaques et barbares des terroristes de l’État islamique, les Yézidis ont commencé à affluer dans nos lieux secrets souterrains que nous avons appelés « Camps de Réfugiés de la Communauté de l’Espoir (Community of Hope) ». Nous avons mobilisé des équipes locales de disciples de Jésus pour fournir des soins médicaux gratuits, des conseils pour la guérison des traumatismes, de l’eau douce, un abri et une protection. C’était un mouvement d’églises de maison qui suivaient Jésus et vivaient leur foi pour avoir un impact sur un autre peuple.

Nous avons également découvert que les meilleurs ouvriers venaient des églises de maison voisines. Ils connaissaient la langue et la culture, et avaient un cœur pour l’évangélisation et l’implantation d’églises. Alors que d’autres ONG qui s’étaient déclarées auprès du gouvernement ont dû restreindre leur message de foi, nos activités informelles basées autour de l’église étaient remplies de prières, de lectures des Écritures, de guérisons, d’amour et de soins ! Et parce que nos chefs d’équipe avaient connu le pardon sans limites de Jésus, ils ont vécu, remplis d’audace et de courage, dans une consécration et un abandon total à Christ.

Rapidement des lettres ont commencé à affluer:

Je viens d’une famille yézidie. Pendant longtemps, la situation de mon pays a été mauvaise à cause de la guerre. Mais maintenant, c’est devenu pire à cause de Daech.

Le mois dernier, ils ont attaqué notre village. Ils ont tué de nombreuses personnes et m’ont kidnappé avec d’autres filles. Beaucoup d’entre eux m’ont violée, m’ont traitée comme un animal et m’ont battue lorsque je n’obéissais pas à leurs ordres. Je les ai suppliés: « S’il vous plaît, ne me faites pas ça », mais ils ont souri et ont dit: « Tu es notre esclave. » Ils ont tué et torturé de nombreuses personnes devant moi.

Un jour, ils m’ont emmené dans un autre endroit pour me vendre. J’avais les mains liées et je criais et pleurais alors qu’on m’emmenait loin des hommes qui m’avaient vendu. Après 30 minutes, les acheteurs ont dit: « Chère sœur, Dieu nous a envoyés pour sauver les filles yézidies de ces mauvaises personnes. » Puis j’ai vu qu’il y avait 18 filles qu’ils avaient achetées.

Lorsque nous sommes arrivées dans le camp de Community of Hope, nous avons alors compris que Dieu avait envoyé son peuple pour nous sauver. Nous avons appris que les épouses de ces hommes avaient donné leurs bijoux en or et payé pour que nous soyons libres. Maintenant, nous sommes en sécurité, nous apprenons à connaître Dieu et nous menons une bonne vie.

(D’un responsable de l’un de nos camps de réfugiés de Community of Hope.)

De nombreuses familles yézidies ont accepté Jésus-Christ et ont demandé à se joindre à nos dirigeants pour travailler et servir leur propre peuple. C’est formidable parce qu’ils peuvent ainsi partager avec eux comme ils le font dans leur culture. Aujourd’hui, en tant que disciples de Jésus, nous prions pour les personnes affectées afin que Dieu pourvoie à leurs besoins et les protège des combattants islamiques. Veuillez-vous joindre à nous dans la prière.

Un miracle avait commencé. Un mouvement de disciples de Jésus consacrés venant des nations voisines – tous autrefois piégés par l’Islam – avaient été libérés de leur propre péché pour vivre pour Jésus comme leur Sauveur. Ils donnaient leur vie pour en sauver d’autres. Maintenant, un deuxième mouvement de disciples de Jésus a commencé parmi les Yézidis.

Comment cela a-t-il pu se produire? Comme D.L. Moody a écrit: « Le monde n’a pas encore vu ce que Dieu peut faire avec un homme pleinement consacré à lui. Avec l’aide de Dieu, je vise à être cet homme. »

«Harold» est né dans une famille islamique, a grandi et a été instruit pour devenir un jihadiste radical et un imam. Après sa conversion radicale à Jésus, Harold a utilisé sa formation intellectuelle, son influence et son aptitude à diriger pour développer un mouvement de Disciples de Jésus. Maintenant, 20 et quelques années plus tard, Harold aide à encadrer et à diriger un réseau de mouvements d’églises de maison parmi les peuples non atteints.

«William J Dubois» travaille dans des régions très sensibles dans lesquels l’Évangile se répand puissamment. Lui et sa femme ont passé les 25 dernières années à former de nouveaux croyants venant de la moisson pour qu’ils grandissent dans leur aptitudes à diriger et à multiplier les églises de maison parmi les personnes non atteintes.

Extrait d’un article paru dans le numéro de janvier-février 2018 de Mission Frontiers, www.missionfrontiers.org, pages 36-37, et publié aux pages 192-195 du livre 24:14 – A Testimony to All Peoples, disponible sur 24:14 ou Amazon.

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À propos des mouvements

Lancer des Mouvements Parmi les Musulmans: Études de cas des meilleures pratiques – La Famille des Églises d’Antioche

Lancer des Mouvements Parmi les Musulmans: Études de cas des meilleures pratiques – La Famille des Églises d’Antioche

– Par William J. Dubois 

Je m’appelle William J. Dubois et je suis le codirigeant de la Famille des Églises d’Antioche, une alliance mondiale de Mouvements d’Implantation d’Églises locales. Au cours des 30 dernières années, nous nous sommes concentrés sur renforcer les compétences en leadership des chrétiens de première génération qui vivent dans des pays fermés et les aider à apprendre à multiplier les églises de maison. Aujourd’hui, je vais me concentrer sur le lancement de mouvements parmi les peuples musulmans.

Au cours des 20 premières années de notre travail, la plupart de nos efforts ont été riches en faux pas, erreurs et échecs. Cependant, c’est à travers une crise personnelle dans ma propre vie que nous avons appris à faire des ajustements qui allaient mener à des percées. En 2004, j’étais en train d’aider les dirigeants des églises de maison clandestines d’Iran à apprendre et à comprendre 2 Timothée. Une fois cette formation terminée, je fus empoisonné par un membre d’Al-Qaïda et j’ai failli mourir. Beaucoup de gens priaient pour moi, et après deux mois et demi de visites chez le médecin et à l’hôpital pour essayer de déterminer ce qui s’était passé, j’ai été miraculeusement guéri. J’en suis très reconnaissant!

Mais je n’ai pleinement réalisé cet événement que plus tard, des années plus tard en fait. J’étais co-animateur d’une formation sur le mouvement d’implantation d’églises pour les dirigeants d’Afghanistan, d’Irak et du Pakistan, et au début de notre moment ensemble, nous nous sommes présentés. J’ai découvert alors que l’un de nos planteurs d’églises était l’homme qui avait commandité mon empoisonnement!

À ce moment-là, j’ai commencé à comprendre que la multiplication des mouvements exigeait beaucoup plus que des compétences linguistiques interculturelles et la connaissance de la culture locale. Le pouvoir de l’incarnation commence par la découverte de l’âme des gens, et, dans ce cas, par développer une compréhension profonde de ceux qui ont été radicalisés pour le mal. Le Seigneur m’a alors mis sur un pèlerinage pour commencer à comprendre le cœur de ce qu’il faudrait pour lancer des mouvements parmi les musulmans.

Aujourd’hui, cette même Famille des Églises d’Antioche a 1 225 engagements de mouvement dans 748 langues et dans 157 pays. Il y a 2,3 millions d’églises de maison avec 42 millions d’adultes. Ce que Dieu a commencé, en nous et parmi nous, a commencé par notre fragilité et impuissance, nos faux pas et nos malentendus. Mais après que le Seigneur nous a gracieusement permis d’apprendre certains outils puissants et des principes efficaces, une percée exponentielle a eu lieu.

Nous nous concentrons sur trois priorités. La première consiste à sauver les gens de l’esclavage et à les amener à comprendre leur filiation avec Dieu. Cet esclavage est peut-être un trafic d’êtres humains, mais c’est toujours l’esclavage du péché. Et c’est une vie remplie de discrimination, de douleur et de chagrin. Mais quand ils entrent dans une relation personnelle avec Dieu par Jésus-Christ, ils deviennent fils et filles du Dieu vivant et cohéritiers. Ainsi, notre relation, même avec les nouveaux croyants, n’est pas hiérarchique. C’est comme une famille parce que nous leur demandons d’être baptisés en Jésus, puis dans l’Église, et ensuite dans le monde. Nous ne demandons jamais à personne de rejoindre notre culture avant de trouver notre Sauveur. Nous nous assurons qu’ils rencontrent d’abord notre Sauveur. Ensuite, ensemble, nous découvrons à quoi ressemblerait l’église dans leur propre culture. Ainsi donc, la première priorité est de sauver les gens de l’esclavage et de les amener à comprendre leur filiation avec Dieu.

La seconde priorité est de donner aux gens les outils pour amener les autres à Christ. Vous avez peut-être entendu le terme « rechercher un homme de paix ». Dans notre modèle, nous recherchons un homme ou une femme d’influence. Nous l’appelons le modèle de Corneille, un modèle tiré du chapitre 10 des Actes. Nous demandons au Seigneur de nous montrer des gens qui ont une influence incroyable dans leur village, leur communauté ou leur pays. En leur apportant l’Évangile, ils ont à leur tour la capacité de répandre cette bonne nouvelle à toutes les personnes de leur réseau social. Ensuite, tout comme l’apôtre Paul a demandé à Tite d’établir des anciens dans chaque église, nous demandons à ces Corneilles d’aider à susciter des dirigeants et à établir des anciens dans chaque église de maison. Notre ministère va donc d’église en église et n’est donc pas une organisation qui va vers une église mais c’est une église locale qui s’associe à une autre église de maison locale pour demander à Dieu ce qui doit être fait et ensuite travailler ensemble.

Vient ensuite notre troisième priorité qui est de multiplier. 2 Timothée 2.2 dit que les choses que nous avons entendues de personnes fiables, nous devons les transmettre à ceux qui peuvent les partager avec d’autres. C’est une multiplication sur trois générations. Nous avons constaté que si nous nous concentrons sur des générations croissantes de dirigeants, nous pouvons multiplier les mouvements. Notre formation au leadership est basée sur l’obéissance et non sur la connaissance. Je vais vous donner un exemple. Il y a plusieurs années nous avons ouvert un nouveau ministère dans une grande ville et nous avons trouvé quelqu’un qui s’intéressait aux choses spirituelles. Un de nos travailleurs a commencé à avoir une conversation avec cette personne et. Bientôt. elle a posé des questions sur Jésus. Mais avant d’expliquer en profondeur le Royaume, nous avons demandé à cette personne d’aller chercher cinq amis.

Le but n’était pas de réunir ces cinq amis dans une réunion d’église de maison mais, plutôt, de faire en sorte que chacun d’eux soit encadré par ce « Corneille ». Ces cinq amis commenceraient immédiatement à partager avec cinq de leurs amis et ces cinq amis trouveraient cinq de leurs propres amis. Ainsi, dès le début, la multiplication a été incorporée dans tout le ministère.

Avec ces trois choses – sauver, autonomiser/donner les outils et multiplier – nous avons découvert que nous pouvons apprendre tellement des gens dès le moment où ils viennent à Christ. Donc, au lieu de les enseigner par des affirmations et des déclarations, nous commençons par poser des questions fortes. Voici les trois questions que nous posons. Nous demandons: « Qui a faim spirituellement? Quand cherchent-ils spirituellement? Et où sont-ils spirituellement attentifs? » Nous essayons de trouver les rythmes culturels et spirituels de ceux que nous servons.

Par exemple, le week-end de Pâques ne sera pas un jour vraiment sacré pour un musulman parce qu’il ne connaît pas encore Jésus. Nous avons constaté, en fait, que le Ramadan est le moment le plus important du calendrier où nous pouvons partager la bonne nouvelle avec les musulmans. Pourquoi? Parce que c’est le mois où ils cherchent Dieu. Certes, ce n’est pas le même Dieu. Ils ne recherchent pas Jésus, le Fils de Dieu; ils essaient simplement de trouver un moyen de gagner suffisamment de crédit pour que Dieu puisse les accepter. Donc, au lieu de leur présenter d’abord nos jours de fêtes religieuses, nous avons décidé de les accompagner, de comprendre leurs rythmes spirituels et de prier pour ceux qui ont faim spirituellement. Nous trouvons où ils ont faim et à quoi ils sont attentifs. Ensuite, à travers des conversations spirituelles, nous pouvons trouver un Corneille. Nous lui demandons de retrouver ses amis et le processus de multiplication commence.

Nous avons équipé nos dirigeants avec une traduction des Écritures ou des versets clés. Nous leur fournissons souvent des boîtiers Wi-Fi, de sorte qu’en appuyant sur un bouton, ils puissent diffuser le film de JESUS ​​ou des parties du Nouveau Testament, du moins dans des langues véhiculaires. Si le groupe de personnes n’est pas engagé, nous fournissons à nos équipes des sacs à dos mobiles de présentation multimédia de sorte que s’ils sont dans des villages, ils puissent montrer le film JESUS ​​à jusqu’à 300 personnes. Et nous leur donnons beaucoup de formation sur la façon d’entamer des conversations spirituelles avec les gens c-à-d. pour que les gens veuillent connaître le Dieu qui peut les sauver, les équiper et multiplier leur influence. Ils peuvent rencontrer Dieu, Jésus, qui peut leur pardonner leurs péchés.

Au milieu de tout cela, nous avons constaté que si nous nous réunissons et prions, si nous mettons en place des équipes pour intercéder, il y a d’énormes opportunités dans ces moments. Il y a un jour spécial, vers la fin du Ramadan (le 27e jour en fait), appelé la Nuit de la Puissance. En cette seule nuit, de nombreux musulmans du monde entier croient que leurs prières portent mille fois plus de poids que les autres jours. Et ce soir-là, ils demandent à Dieu une révélation de qui il est. Ils demandent à Dieu le pardon de leurs péchés et ils demandent des rêves et des visions. Nous envoyons donc notre peuple pour se mêler à ceux qui recherchent un Dieu qu’ils ne connaissent pas, afin que nous puissions parler du Dieu que nous connaissons.

Le 19 mai 2020, plus d’un milliard de musulmans se sont rassemblés dans des maisons pour jeûner et prier. Pour la première fois depuis 622 après JC, les mosquées ont été fermées, à cause du coronavirus. Ils ont prié lors de cette « Nuit de la Puissance » pour une révélation spéciale de « Allah » et pour le pardon de leurs péchés. Dans le même temps, plus de 38 millions de disciples de Jésus de 157 nations – tous d’anciens musulmans – ont élevé la voix dans la prière demandant au Dieu unique, vrai et vivant de se révéler aux musulmans du monde entier à travers des signes, des prodiges, des rêves et des visions. Ils ont prié pour que pour la première fois, par la puissance du Saint-Esprit, les musulmans comprennent la miséricorde, l’amour et le pardon que l’on trouve uniquement en Jésus-Christ. Et en cette « Nuit du Miracle », Dieu a entendu nos prières.

Lorsque nous tombons d’accord dans la prière et que nous allons dans la salle du trône céleste, nous demandons à Jésus d’intercéder pour nous c-à-d.  pour que nous ayons des conversations spirituelles au bon moment et au bon endroit. Nous pouvons nous attendre à ce que des choses miraculeuses se produisent. J’aimerais vous raconter une histoire qui s’est déroulée cette année pendant le mois de Ramadan. Nous avions envoyé des équipes de village en village pendant cette période, demandant au Seigneur de nous ouvrir des portes et des cœurs. Une équipe s’est rendue dans un pays (Pardonnez-moi si je ne peux partager des précisions sur ce pays pour des raisons de sécurité), mais ils sont allés dans un village où personne ne les a reçus. Personne n’a montré d’hospitalité, personne n’a ouvert sa porte.

À la fin de la journée, l’équipe était très découragée. Ils sont alors sortis du village, se sont assis tous sous un arbre et ont fait un feu de camp pour se tenir chaud la nuit. Ils ont commencé à prier et à demander au Seigneur ce qu’il fallait faire, demandant un moyen de faire une percée dans ce village. Puis, comme la nuit avançait, ils s’endormirent. Assez rapidement, ils se réveillèrent et l’un des dirigeants a alors vu un feu ardent se diriger vers eux. Il s’est avéré qu’il s’agissait de 274 personnes tenant des torches et marchant vers eux. Au début, l’équipe était remplie de crainte jusqu’à ce que l’un d’eux dise: « Hé, nous avons prié pour que nous ayons l’occasion d’aller dans ce village et de partager Jésus. Maintenant, le village vient chez nous! »

Juste avant de rencontrer ces personnes, l’un des 274 hommes s’est avancé et a dit: « Nous ne savons pas qui vous êtes, nous ne savons pas d’où vous venez et nous ne vous avons pas ouvert nos maisons lorsque vous étiez dans notre village aujourd’hui. Mais ce soir, chacun de nous a fait exactement le même rêve. Et dans ce rêve, un ange nous est apparu et a dit: « Ces gens qui sont venus dans votre village sont ceux qui ont la vérité. Vous devriez aller leur demander et suivre ce qu’ils disent. »

C’était le moment: des conversations spirituelles avec les bonnes personnes, au bon moment, et au bon endroit ont eu lieu. Et avant la fin de la nuit, 274 chefs de famille ont tous fait des professions de foi et ont quitté leur religion pour marcher en relation avec Jésus. C’est la puissance de la prière et d’avoir des conversations spirituelles au bon endroit.

Je veux vous laisser avec une autre histoire sur le lancement de mouvements parmi les peuples musulmans. Cela ne provient pas de l’idée que l’ouvrier ou le missionnaire est celui qui est censé faire cela. Il s’agit d’équiper et d’édifier des leaders, un Corneille, qui multipliera le travail. Il y a plusieurs mois, des dirigeants sont venus me voir et m’ont dit: « Tu sais, nous n’avons pas été en mesure d’atteindre certains villages et il n’y a aucun moyen d’y accéder par des moyens réguliers. Nous avons donc prié, et nous sentons que le Saint-Esprit nous a demandé de mettre de côté des équipes de gens qui traverseront le désert et veilleront à ce que toutes les personnes non engagées, toutes celles qui ne sont ni atteintes ni touchées, entendent la bonne nouvelle. “

Vous et moi avons une occasion de lancer des mouvements parmi les peuples musulmans. Cela commence lorsque nous formons des populations locales qui vivent à proximité et sont proches de la culture locale. On trouve un Corneille, on investit dans cette personne et elle nous aide à comprendre comment mobiliser ses amis pour en parler à leurs amis. Cela peut bien être aussi loin que les déserts du Moyen-Orient à dos de chameau. Si nous rendons les églises locales capables d’assumer les responsabilités que Dieu leur a confiées au lieu d’être en première ligne, nous devenons les Barnabas qui soutiennent ces apôtres et les personnes qui les envoient. Je dirais donc que notre responsabilité est d’équiper les gens en formation et en outils et d’instaurer un climat de confiance. Ils nomment des dirigeants et ils envoient des planteurs d’églises multiplier d’autres personnes qui partageront ensuite la bonne nouvelle.

En résumé, je pense que nous pouvons envisager de lancer des mouvements parmi les peuples musulmans de cette manière. Premièrement, une culture telle que celle vue dans le Livre des Actes peut produire une percée telle que celle vue dans le Livre des Actes. Deuxièmement, nous lançons des mouvements parmi les peuples musulmans en adaptant nos conversations afin de mener ces conversations d’une manière spirituelle avec les bonnes personnes, au bon moment et au bon endroit.

Nous demandons aux gens de se faire baptiser en Jésus, puis nous les aidons à découvrir à quoi ressemble leur église, plutôt que de demander aux gens de trouver leur chemin dans la culture de notre église. Nous devons également demander à Dieu un Corneille, un homme ou une femme d’influence, qui usera de son influence pour multiplier le Royaume parmi les relations que cette personne entretient déjà. Je veux vous encourager, alors que vous envisagez de lancer des mouvements parmi les peuples musulmans, à rechercher des outils, à trouver une formation de qualité et à instaurer un climat de confiance. Une seule église, connectée avec l’église voisine et à la culture proche, afin qu’ensemble vous puissiez aller vers des peuples non engagés et non atteints, et voir un Corneille multiplier le Royaume en partenariat avec vous. Que Dieu vous bénisse.

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À propos des mouvements

Dieu Est à L’œuvre Pendant cette Pandémie

Dieu Est à L’œuvre Pendant cette Pandémie

– Par Jon Ralls –

Au milieu d’une pandémie et de l’incertitude, Dieu est toujours à l’œuvre. Son Esprit bouge dans la vie des gens partout dans le monde.

Alors que les gens se sont retrouvés chez eux, parfois seuls et avec des questions, beaucoup cherchent des réponses aux défis et aux émotions qu’ils ressentent. L’un des endroits vers lesquels les gens se tournent pour obtenir des réponses est Internet. Le nombre de personnes en ligne – effectuant des recherches sur Google, regardant des vidéos sur YouTube, laissant des commentaires sur Facebook, etc. – continue d’augmenter.

Facebook compte plus de 2 milliards d’utilisateurs et YouTube est le deuxième plus grand moteur de recherche derrière Google (le propriétaire de YouTube). Cette augmentation du nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux augmente également les opportunités de ministère par les réseaux sociaux et la formation de disciples.

Dieu est vraiment en train d’ouvrir des portes à l’Évangile pour beaucoup de ceux qui sont en recherche.

 

Une Personne en Amène Plusieurs Autres

Dieu a ouvert une porte à l’évangile pour Azzibidiin à travers une publicité évangélique qu’il a vue sur les réseaux sociaux. Il a répondu à l’annonce et a été mis en relation avec un faiseur de disciples local nommé Bishara. Cela faisait un an que Bishara était venu à la foi et qu’il partageait sa foi avec enthousiasme avec tous ceux qui voulaient bien l’écouter. En conséquence, 300 à 400 personnes sont venues à la foi, représentant 30 communautés de foi distinctes. Bishara a été grandement persécuté pour sa foi mais il a continué à mettre la main à la charrue et est actuellement en train de faire un disciple d’Azzibidiin et de l’équiper pour le ministère.

 

Tu n’es pas tout seul

Pour les étudiants d’une région d’Asie, c’est à travers des clips vidéo du film Jésus utilisés dans une campagne publicitaire sur les réseaux sociaux que Dieu a ouvert la porte à l’Évangile. Un étudiant a répondu à une annonce par ce message qui disait: « Je pensais être la seule personne à se sentir tellement seule pendant la pandémie, cependant j’entends parler de vous, les chrétiens, et de votre amour pour nous. » Cet étudiant n’était pas le seul à entendre l’amour du Christ. Au moins trois personnes ont accepté le Christ après avoir répondu à ces publicités.

Une campagne publicitaire posait cette question: « À quel genre de prière demanderiez-vous à Dieu de répondre? » Des centaines d’étudiants ont répondu par des déclarations telles que « Dieu, pardonne-moi s’il te plaît ». « Dieu, s’il te plaît, aide-moi avec les choses qui me font peur. » « Dieu, s’il te plaît, donne-moi quelqu’un qui me comprenne et qui m’aime. » « Dieu, s’il te plaît, montre-moi quels choix faire. »

 

Des Personnes Non-atteintes qui Cherchent à Atteindre d’Autres

Les réseaux sociaux permettent à de nombreuses personnes vivant dans des zones non-atteintes d’entrer en contact avec ceux qui peuvent partager la bonne nouvelle. Par exemple, une page de ministère Facebook a gagné plus de 1 800 abonnés d’un groupe non-atteint en Asie du Sud-Est. Les chrétiens locaux entrent en contact avec ceux qui s’intéressent à l’Évangile, et au moins une personne a déjà été baptisée.

 

C’est Impossible que ce Soit Une Coïncidence

Grâce à l’utilisation de publicités ciblées et de contenu naturel (non payant), les gens entendent parler de Jésus. Dans un pays à 99,9% musulman, ce message est arrivé à une équipe utilisant les réseaux de masse pour trouver des gens en recherche: « Partout sur Facebook, Instagram et YouTube, je suis toujours tombé sur des choses sur Jésus et ainsi de suite. Je ne pense pas que cela puisse être une coïncidence. Je me demande si… je peux croire en Jésus. Je me demande si je peux voir un miracle. »

 

Des Temps et des Outils Extraordinaires

Depuis le début de l’Église, les gens partagent la bonne nouvelle. Nous partageons cette espérance qui est en nous lorsque nous sommes en relations avec les gens tout au long de la journée dans notre travail, à l’école et ailleurs. Avec la puissance et l’ampleur d’Internet, nous disposons désormais d’outils et de technologies qui nous permettent d’atteindre 24 heures sur 24 des endroits éloignés. Alors même que nous dormons, l’Esprit de Dieu est à l’œuvre pour attirer ceux qui sont en recherche vers ceux qui peuvent parler de son Fils, Jésus-Christ.

L’évangélisation numérique ne remplace pas une vie personnelle qui se veut missionnaire au quotidien, mais elle permet un paradigme de ministère radicalement différent alors que ceux qui sont en recherche se tournent vers les travailleurs chrétiens. Ces gens en recherche contactent des personnes qui peuvent entamer une conversation avec eux (à la fois en ligne et hors ligne), ce qui peut finalement conduire à un disciple qui peut faire des disciples. 

 

Ce N’est pas une Formule Magique

L’évangélisation par le numérique n’est pas une solution miracle. Nous ne pouvons pas simplement diffuser une annonce payante et nous attendre à ce que des milliers de gens soient sauvés. Beaucoup de stratégie, de formation et de réflexion sont nécessaires pour tirer le meilleur parti de ces opportunités numériques. Mais avec ceux déjà en place, cet outil puissant peut être utilisé pour la gloire de Dieu et l’avancée de son royaume.

Si vous êtes curieux ou souhaitez commencer à trouver des gens en recherche via les réseaux sociaux, plusieurs ministères offrent un encadrement et fournissent des ressources aux travailleurs chrétiens qui utilisent ces réseaux. Pour en citer quelques-uns :

 

Media to Movements – L’équipe Media to Movements équipe les faiseurs de disciples en stratégies médiatiques pour identifier et engager ceux qui sont en recherche spirituelle et qui accélèrent un mouvement de disciples qui reproduisent des disciples. Ils fournissent un encadrement et un mentorat dès les premières étapes jusqu’à la sensibilisation continue. www.Mediatomovements.org

 

Kingdom Training – Ce groupe mène des activités d’évangélisation numérique depuis des années et propose plusieurs cours excellents pour aider les gens à démarrer. www.Kingdom.training

 

Mission Media UMMU est une plate-forme de formation en ligne encadrée conçue pour aider ceux qui suivent le Christ à devenir plus efficaces pour faire des disciples et établir des églises en utilisant les réseaux, les histoires et les technologies innovantes. www.missionmediau.org/foundations-of-media-strategy

 

Kavanah Media se spécialise en aidant les équipes missionnaires et les églises à trouver les gens en recherche dans leur contexte. Spécialisés dans la formation, la création de contenus médiatiques, la gestion de campagnes et le coaching, ils travaillent avec des ministères pour utiliser au maximum leur budget publicitaire. Ils organisent également un podcast hebdomadaire d’évangélisation par les réseaux: «Christian Media Marketing». www.Kavanahmedia.com

Une coalition rassemblant Media to Movements, Kingdom Training et Mission Media U a mis en place une superbe vidéo reflétant les objectifs de travail de ces équipes. Regardez la vidéo What Is Media Outreach? (Qu’est-ce que la sensibilisation médiatique?) pour voir un excellent exemple de collaboration.

Les stratégies utilisées par les groupes ci-dessus commencent toutes en ayant cet objectif en tête: reproduire des disciples. Le contenu médiatique créatif, sensible à la culture et fondé sur la recherche – il comprend des vidéos et des publications sur les réseaux sociaux- combiné à un marketing stratégique, invite les gens à explorer et à réagir aux Écritures. Je prie pour que nous puissions considérer les temps qui courent, et tout comme les fils d’Issacar (1 Chro. 12:32), comprendre les temps et utiliser tous les moyens possibles pour s’assurer que tous puissent connaître l’amour, le sacrifice et le pardon du Christ.

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À propos des mouvements

Pourquoi Nous Devons Nous Arrêter de Faire de Bonnes Choses

Pourquoi Nous Devons Nous Arrêter de Faire de Bonnes Choses

– Par C. Anderson

. Ce blog a été initialement publié sur le blog de C. Anderson, Pursing Disciple Making Movements in the Frontiers

Tailler des arbres les rend plutôt laids. Au début on n’aime généralement pas ce à quoi ça ressemble. Devant ma maison en Thaïlande, nous avons des arbustes à fleurs. Il faut les tailler pour qu’ils restent en bonne santé. Tous les quelques mois, je sors dans le jardin et je taille les branches. Il est particulièrement difficile de couper celles qui portent encore des fleurs. Élaguer des activités sans fruits et investir dans des actions qui portent du fruit est un devoir si nous voulons voir un Mouvement de Formation de Disciples. Dans mes tout derniers articles, j’ai écrit sur les principales caractéristiques des dirigeants à qui Dieu confie des mouvements key characteristics of leaders God trusts with movements. Ajoutons-en une autre encore.

Les dirigeants de mouvement que Dieu utilise sont prêts à arrêter des activités qui ne portent pas de fruits. Ils se concentrent sur ces activités qui produisent des fruits du Royaume. Nous devons évaluer tout ce que nous faisons à la lumière de la vision que Dieu a placée dans nos cœurs afin d’obéir au Christ en multipliant les disciples.

Les dirigeants qui refusent de lâcher prise ou de mettre fin à des programmes et activités sans fruits s’enlisent. Ils ne voient pas de multiplication. Les bons dirigeants évaluent ce qu’ils font. Ils sont prêts à élaguer ce qui est bon pour donner du temps à ce qui est mieux.

Êtes-vous Prêt à Vous Arrêter de Faire de Bonnes Choses?

Un dirigeant que je coachais ​​avait toujours du mal à accomplir les différentes étapes de ses plans. Il faisait peu de progrès dans sa vision de mouvements. Lorsqu’on se parlait au téléphone ou lors d’une formation, ce jeune Asiatique était enthousiaste. Pendant les moments d’intercession il exprimait des prières passionnées avec des larmes qui coulaient le long de ses joues. Je pouvais voir à quel point il aspirait à voir son peuple connaître Dieu. Il était d’accord avec les principes des mouvements et était convaincu qu’ils étaient vrais alors qu’il étudiait le livre des Actes. Après quelques années de travail avec ce frère, le problème était devenu clair. Son engagement envers le père, la communauté chrétienne et l’église mère le retenait. Il ne pouvait pas se concentrer (https://www.dmmsfrontiermissions.com/a-relentless-commitment-to-focus-on-the-most-important-activities/) sur des activités fructueuses de formation de disciples.

Après une séance de coaching (https://www.dmmsfrontiermissions.com/free-simple-coaching-manual/), il s’était fixé des objectifs pour rencontrer, dans son entourage, des personnes en recherche et pour partager avec eux une histoire biblique. Quelques semaines plus tard, nous en avons parlé. Il a alors dit qu’il avait été occupé cette semaine-là par une conférence de pasteurs, un mariage pour son cousin et à faire des courses pour son père, pasteur d’une grande église. 

À chaque fois qu’on se rencontrait, il y avait toujours un tas de choses qui l’avaient retenu. Le schéma était le même. Il n’était pas disposé à arrêter de faire certaines choses dans sa vie. Ces choses étaient fondées sur un sens du devoir envers les autres et l’empêchaient de se concentrer sur la formation de disciples.

Ce frère avait pourtant du potentiel en tant que dirigeant de mouvement. Aujourd’hui, plusieurs années plus tard, il n’a qu’une petite église. Il aurait dû abandonner les choses bonnes et choisir plutôt de faire des choses qui portent du fruit. Mais ce n’était pas là un choix qu’il était prêt à faire.

Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit.

Jean 15: 1-2 LSG

Tailler ces pratiques qui ne donnent pas du fruit

Tailler signifie couper. On attaque la branche au sécateur et on la coupe. Elle tombe au sol puis sèche. Nous la jetons ensuite dans un champ ou à la poubelle.

Que devez-vous être prêt à tailler en tant que faiseur de disciple? C’est une question à poser à Dieu. Pour commencer, laissez-moi vous donner quelques exemples pris de ma propre vie. Ce sont des choses que j’ai dû « tailler » pour faire de l’espace pour la prière, former mes voisins, former et encadrer les futurs dirigeants de mouvements et donner du temps pour les gens qui sont perdus. Ça a été de tailler :

  • Des équipes de dirigeants dont je faisais partie et qui m’avaient pris beaucoup de temps, mais qui n’avaient pas fait avancer ma vision DMM.
  • Parler dans les écoles alors que les sujets n’étaient pas liés à la formation de disciples.
  • Participer à des conférences simplement parce que j’étais « censé » y être.
  • Des activités et réunions épuisantes qui n’ont pas donné de la vie. 
  • Être à chaque événement familial qui a eu lieu. 
  • Des programmes de formation qui n’avaient pas pour résultat des disciples obéissants capables de former d’autres.

Ce sont là, sans aucun doute, des choix difficiles à faire. Tout le monde ne vous comprend pas quand vous faites ces choix. Faites également attention à la façon dont vous faites ces choses. Ne dites pas aux gens par exemple : « Je n’ai pas de temps à vous donner parce que je me concentre sur des choses qui donnent plus de fruits ». Soyez sage, mais faites des choix pour vous concentrer sur ce que Dieu vous a appelé à faire.

Augmentez les Activités qui Donnent du Fruit

Alors que vous taillez d’autres choses, vous créez un espace dans votre vie pour des activités fructueuses ou innovantes. Nous ne savons pas toujours ce qui portera du fruit. Surtout dans des moments comme ceux-ci, nous devons essayer de manière créative de nouvelles idées que Dieu a données. Elles peuvent être fructueuses ou non, mais nous devons les expérimenter puis les vérifier. Avez-vous de l’espace dans votre vie pour créer ou expérimenter de nouvelles méthodes d’évangélisation?

Peut-être est-ce plus important encore d’observer ce qui donne du fruit et d’y investir. Donnez plus de temps, plus d’argent, plus d’effectifs à ces choses qui fonctionnent bien pour vous ou pour d’autres dans des situations similaires. C’est pourquoi faire partie d’une communauté de personnes poursuivant des Mouvements de Formation de Disciples est si important. Nous apprenons les uns des autres et les uns avec les autres.

Voici quelques pratiques fructueuses auxquelles je travaille dur pour leur faire de la place dans ma vie.

  • La prière extraordinaire pour les perdus (consacrer des heures dans ma journée et des jours chaque mois pour le jeûne et à la prière)
  • Des conversations formelles et informelles avec ceux que je coache.
  • Des marches de prière dans mon quartier, m’arrêtant pour saluer et discuter avec ceux que je rencontre.
  • Des Études Découverte de la Bible sur internet et en personne.
  • La formation au développement du leadership pour mon équipe
  • L’apprentissage continu pour mon propre développement spirituel et pour ma croissance en tant que formateur DMM

Il est temps de mettre tout cela en pratique.

Que devez-vous vous arrêter de faire pour faire de la place aux activités qui vous feront avancer dans le démarrage de mouvements?

Écrivez tout ce qui vous vient à l’esprit. Dans les deux prochains jours, prenez le temps de voir avec Dieu comment lâcher prise de tout cela. Publiez sur le DMMs Frontier Missions Facebook Group, ou dans les commentaires ci-dessous, l’action que vous allez entreprendre pour mettre en pratique ce que vous avez appris dans cet article.

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À propos des mouvements

Comment le Mouvement d’Implantation d’Églises (CPM) en Bhojpuri en a Lancé d’Autres

Comment le Mouvement d’Implantation d’Églises (CPM) en Bhojpuri en a Lancé d’Autres

Par Victor John –

Avec un Mouvement d’Implantation d’Églises (CPM) de plus de 10 millions de disciples de Jésus qui ont été baptisés, Dieu travaille de manière incroyable parmi ceux qui parlent le bhojpuri dans le nord de l’Inde. La gloire de Dieu dans ce mouvement brille encore plus quand on considère l’histoire de cette région. La région Bhojpuri en Inde est fertile à bien des égards et pas seulement par son sol. Un grand nombre de chefs religieux sont nés ici. Gautama Bouddha y a reçu son illumination et a donné son premier sermon dans cet endroit. Le yoga et le jaïnisme sont également nés ici.

La région Bhojpuri a été décrite comme un lieu de ténèbres – pas seulement par les chrétiens, mais par les non-chrétiens également. Le Lauréat du prix Nobel, V.S. Naipaul, après avoir voyagé dans l’est de l’Uttar Pradesh, a écrit un livre intitulé l’Illusion des Ténèbres :Une Expérience de l’Inde, décrivant bien l’aspect lamentable et dépravé de la région.

Dans le passé, cette région était très, très hostile à l’Évangile qui était alors perçu comme étranger. Cette région était aussi connue comme «le cimetière des missions modernes». Lorsque l’aspect étranger a disparu, les gens ont alors commencé à accepter la bonne nouvelle.

Mais Dieu ne veut pas atteindre uniquement ceux qui parlent le Bhojpuri. Lorsque Dieu a commencé à nous utiliser pour aller au-delà du groupe Bhojpuri, certaines personnes ont demandé: « Pourquoi ne vous en tenez-vous pas à atteindre uniquement ceux qui parlent le Bhojpuri? Il y en a beaucoup d’entre eux! 150 millions, ça fait un nombre énorme de gens! Pourquoi ne restez-vous pas là jusqu’à ce que ce travail soit terminé? »

Ma première réponse porte sur la nature pionnière de l’œuvre de l’Évangile. Faire un travail apostolique / pionnier implique toujours de chercher des endroits où la bonne nouvelle n’a pas pris racine et c’est chercher des occasions de faire connaître le Christ là où il n’est pas encore connu. C’est l’une des raisons pour lesquelles nous avons étendu notre travail à d’autres groupes linguistiques.

Deuxièmement, dans leur usage, ces différentes langues se chevauchent les unes sur les autres. Il n’y a pas de ligne claire de séparation entre là où une langue commence et là où l’autre finit. De plus, les croyants déménagent souvent d’endroit au gré de leurs contacts, comme se marier ou avoir une offre d’emploi ailleurs. Alors, selon que des membres du mouvement voyagent ou déménagent, la bonne nouvelle les accompagne aussi.

Certaines personnes sont revenues et ont dit: « Nous voyons Dieu travailler dans cet autre endroit. Nous aimerions commencer un travail dans ce domaine. » Nous leur avons dit: « Allez-y! »

Ils sont donc revenus un an plus tard et ont dit: « Nous y avons implanté 15 églises. » Nous avons été étonnés et bénis, car cela s’est produit de manière organique. Il n’y avait ni ordre du jour, ni préparation, ni financement. Lorsqu’ils ont demandé ce qui allait se passer ensuite, nous avons commencé à travailler avec eux pour aider les croyants à s’enraciner dans la parole de Dieu et à mûrir rapidement.

Troisièmement, nous avons commencé des centres de formation qui ont élargi le travail, à la fois intentionnellement et involontairement (c’était plus le plan de Dieu que le nôtre). Parfois, des personnes d’un groupe linguistique voisin venaient à une formation, puis rentraient chez elles et travaillaient parmi leur propre peuple.

Une quatrième raison de cette expansion est que parfois des gens sont venus nous voir et nous ont dit: « Nous avons besoin d’aide. Pouvez-vous venir nous aider? » Nous leur apportons assistance et les encourageons du mieux que nous pouvons. Ces choses ont été les facteurs clés pour se déplacer dans les zones voisines au-delà du Bhojpuri.

Le travail a commencé chez les locuteurs Bhojpuri en 1994, puis il s’est étendu à d’autres langues et régions dans l’ordre suivant: l’Awadhi (1999), des langues apparentées ​​(2002), le Bengali (2004), le Mâgadhî (2006), le Punjabi, le Sindhi, l’Hindi, des communautés urbaines de langue anglaise et l’Haryanvi (2008), l’Angika (2008), le Maithili (2010) et le Rajasthani (2015).

Nous louons Dieu que le mouvement se soit étendu de diverses manières à différents groupes linguistiques, à différentes zones géographiques, à plusieurs groupes de caste (dans ces langues et zones géographiques) et à différentes religions. La puissance de la bonne nouvelle ne cesse de franchir toutes sortes de frontières.

Le travail parmi les Maithilis est un très bon exemple de partenariat. Notre partenariat avec un leader clé a été une expérience d’expansion du mouvement. Au lieu d’ouvrir notre propre bureau avec notre propre personnel, nous avons atteint le même objectif de manière plus reproductible.

Bien que ces mouvements soient menés par des locaux, nous continuons à former un partenariat. Nous avons récemment commencé à former plus de 15 leaders Angika au ministère holistique (intégré) dans le Bihar oriental. Nous prévoyons d’aider à démarrer des centres de ministère holistique dans trois différents sites de langue Angika (pays Anga) au cours de l’année à venir et de susciter davantage de leaders Angika locaux. Notre partenaire clé travaillant parmi les Maithilis est également en train d’étendre son travail dans la région d’Anga.

Victor John, natif du nord de l'Inde, a été pasteur pendant 15 ans avant de passer à une stratégie holistique visant un mouvement parmi les locuteurs Bhojpuri. Depuis le début des années 1990, il a joué un rôle de catalyseur du mouvement Bhojpuri depuis son démarrage jusqu'à cette pleine croissance qu’il connaît maintenant.

Cet article est extrait avec la permission du livre Bhojpuri Breakthrough. (Monument, CO: WIGTake Resources, 2019), pages 4, 121-123, 137, 142-143, et publié sous cette forme aux pages 185-188 du livre 24:14 – A Testimony to All Peoples, disponible à partir de 24:14 ou Amazon.

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À propos des mouvements

L’Évangile parmi les UUPG : Comment Évaluer que la Tâche est Finie

L’Évangile parmi les UUPG : Comment Évaluer que la Tâche est Finie

Par Lipok Lemtur –

Rédigé à partir d’une vidéo pour Global Assembly of Pastors for Finishing the Task

 

Je viens du Nagaland, un petit État du nord-est de l’Inde. Je suis dans l’implantation d’églises depuis ces 17 dernières années. Je représente aujourd’hui un grand nombre de dirigeants qui se sont réunis pour s’entendre sur la vision 24:14 vision [Matthieu]. Nous nous sommes réunis, indépendamment de nos arrière-plans confessionnels ou de nos agences missionnaires, et nous avons approuvé cette vision en disant: «Menons ce projet à bien».

Aujourd’hui, mon pays possède le plus grand champ de moisson du monde: une population de 1,5 milliard d’habitants qui augmente chaque jour. Nous avons 615 000 villages et 1 757 groupes de personnes qui ont été identifiés jusqu’à présent. Sur ces 1 757 groupes, 1 517 figurent sur la liste des groupes de personnes non atteints. La liste des groupes de personnes non engagés et non atteints liste 688 en Inde. Ainsi, devant la tâche énorme qui nous attend, nous, en tant que famille 24:14 en Inde, voici ce que nous avons convenu dans la prière: nous finirons la tâche consistant à transmettre l’évangile à chaque groupe de personnes, de sorte que d’ici le 31 décembre 2025, il n’y aura plus de groupes de personnes non-engagés. Nous ressentons donc l’urgence et l’immensité de la tâche.

Nous pourrions nous laisser prendre par les chiffres énormes qui nous attendent. Mais nous voulons revenir à des outils simples c’est à dire aux méthodes simples que la Bible nous a montrées pour le travail qui nous a été assigné. La Grande Commission a été donnée à chaque croyant: aller prêcher l’Évangile à toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et leur enseignant à observer tout ce que Jésus a prescrit. Cette Grande Commission a été donnée à tous les croyants ; nous croyons donc au sacerdoce de tous les croyants. Dans 1 Pierre 2: 9, Pierre écrit: «Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal.» Nous sommes d’accord là-dessus mais pas seulement sur un morceau de papier; nous sommes d’accord dans la pratique.

C’est comme dans Jean 4, lorsque Jésus a rencontré la Samaritaine au puits et lui a révélé qui il était. Cette dame avait eu un vécu très sombre: cinq maris et le sixième n’était même pas son mari. Mais elle a reçu Jésus-Christ simplement et elle a cru. Puis, laissant là sa cruche d’eau, elle est retournée au village et a alors dit: «Venez voir cet homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait dans le passé. Et si c’était le Christ ? » Et tout le village est venu à la foi. Donc cette femme, qui venait de croire, est devenue une enfant de Dieu. Elle a reçu une nouvelle identité comme prêtre et elle était disposée à exercer immédiatement son sacerdoce.

Nous désirons aussi mobiliser tous nos croyants, afin qu’ils deviennent les effectifs pour apporter l’évangile à chaque groupe de personnes. Nous voulons les former avec un plan simple en leur donnant un outil simple pour savoir comment entrer dans un nouveau village. Cet outil vient de Luc 10, lorsque Jésus envoie 70 personnes, deux par deux c’est-à-dire 35 paires qui vont dans différents endroits, priant et demandant à Dieu de leur donner la personne de paix. Nous les équipons d’un outil simple: pouvoir partager leur témoignage et celui de Dieu. Et nous enseignons chaque croyant à savoir comment former des disciples de façon élémentaire et comment former une église.

Pour cela, nous regardons à Actes 2: 41-47. Qu’ont fait les premiers croyants en tant qu’église? C’était une affaire simple. Où se rassemblaient-ils? Ils se rassemblaient chez eux. Nous en voyons des exemples tout au long du Nouveau Testament. Dans Colossiens 4:15, Paul écrit: « Salue les saints qui se réunissent dans ta maison. » A Philémon aussi: « Salue les saints qui sont dans ta maison. » Et dans Romains 16 et 1 Corinthiens 16, nous lisons que des croyants se réunissant dans leurs maisons. Le lieu de réunion normal était chez eux.

Nous équipons donc les croyants d’une méthode simple et d’outils simples. Nous voulons qu’ils sachent comment former une église et quoi faire en tant qu’église. Ensuite, ils choisissent des dirigeants parmi eux. Ils ont donc un plan simple en cinq étapes: l’Entrée, l’Évangile, la Formation de Disciples, la Formation de l’Église et la Formation des Responsables. Nous aimerions mobiliser tous les croyants et les envoyer dans la moisson. Nous voulons que chaque croyant commence à assumer sa responsabilité pour l’Évangile et qu’il soit capable de partager son témoignage et celui de Dieu. Nous leur demandons de dresser une liste de leurs amis et parents qu’ils connaissent. Le but est d’atteindre beaucoup de ces groupes de personnes qui n’ont jamais entendu l’évangile. Ces gens sont des gens que nous rencontrons tous les jours sur les marchés et dans nos affaires. Nous rencontrons beaucoup de ces gens aussi lorsque nous les fréquentons ailleurs dans la société.

Nous équipons donc chaque croyant pour qu’il assume sa responsabilité pour l’Évangile et qu’il fasse une liste des membres de sa famille et de ses amis – comme pour le démoniaque de Marc 5. Jésus venait de délivrer cet homme qui passait la moitié de sa vie à dormir dans un cimetière. Lorsque les villageois ont dit à Jésus de quitter la région, ce tout nouveau croyant (maintenant vêtu et sain d’esprit) a supplié Jésus: “Emmène-moi avec toi!” Mais Jésus a fait le contraire: au lieu de l’emmener avec lui, Jésus l’a libéré et a donné une responsabilité à un tout nouveau croyant. Il n’avait aucun diplôme et aucune origine chrétienne. Mais Jésus l’a simplement envoyé dans la moisson et dit: «Va dans ta famille et dis-leur ce que le Seigneur a fait.»

Donc, si nous mobilisons tous les croyants et si nous les formons, nous pourrons accomplir cette tâche. Au fur et à mesure que nous engageons ces groupes de personnes, de nombreuses personnes demanderont: « Comment pouvons-nous évaluer l’engagement? » En tant que famille 24:14 en Inde, nous avons dit que nous voulions évaluer l’engagement. Nous considérons qu’un groupe de personnes est engagé lorsqu’un mouvement a commencé, c’est-à-dire que quatre générations d’églises ont été plantées. Cela veut dire des églises qui sont dirigées par quelqu’un qui vient d’eux – une personne locale. Cela veut dire des églises qui implantent d’autres églises. Cela veut dire des gens locaux qui sont envoyés – ils sont envoyés dans le village suivant pour implanter une autre génération d’églises. Quand nous voyons quatre générations, cela montre que les églises sont maintenant capables de se prendre en charge : il y a une responsabilité locale qui est assumée et des dirigeants locaux en place. Cela signifie que les nouveaux croyants eux-mêmes apportent l’évangile à d’autres. Les églises sont saines, assument leur direction, sont financièrement autonomes, choisissent leurs propres dirigeants et envoient des ouvriers dans d’autres villages où l’évangile n’a pas été prêché. Elles se corrigent et se nourrissent eux-mêmes. Elles n’ont pas besoin de quelqu’un de l’extérieur pour venir diriger le mouvement. Lorsque quatre générations d’églises ont commencé, nous disons qu’un groupe de gens a été engagé.

Un mouvement doit être autonome. Si nous quittons un champ trop tôt ou si nous envoyons tout juste un ou deux ouvriers pour la prière et simplement pour partager l’évangile, nous ne disons pas que le groupe de personnes a été engagé. Le mot qui me vient à l’esprit est le mot ‘gestion chrétienne’. Sommes-nous de bons gérants? Avons-nous quitté le terrain trop tôt? Si l’évangile n’est pas capable de se maintenir lui-même, c’est que nous avons quitté le terrain trop tôt. Nous pourrions tomber dans le danger de laisser certains groupes de personnes derrière nous, en tenant pour acquis qu’ils ont été atteints simplement parce que nous avons envoyé un ou deux ouvriers. Mais nous devons nous efforcer d’évaluer selon les pratiques CPM de quatre générations d’églises c’est-à-dire là où l’on voit une autonomie. Nous voulons être de bons gérants de ces groupes de personnes. 

Nous voulons rencontrer ces groupes de personnes au ciel. Apocalypse 7: 9 décrit des groupes de personnes de différentes langues qui se rassemblent pour adorer Jésus-Christ. Nous ne voulons donc laisser aucun groupe de personnes derrière nous. Comme une requête de la famille indienne de 24:14, nous vous demandons à tous de prier pour l’église en Inde. Priez pour que nous assumions la responsabilité pour cet évangile et que nous puissions terminer cette tâche. Souvenez-vous de l’urgence de notre calendrier: d’ici le 31 décembre 2025. Alors s’il vous plaît, joignez-vous à nous dans la prière pour que nous mobilisions et formions chaque croyant pour faire parvenir l’évangile à ces groupes de personnes non engagés et non atteints. Et que nous soyons de bons gérants dans ce domaine; que nous ne quittions pas le terrain trop tôt et ne laissions pas la tâche inachevée. Priez que Dieu nous fournisse également les ressources nécessaires pour créer cet élan partout

Nous avons vu que lorsqu’un mouvement se produit, d’autres mouvements sont déclenchés. Donc, en tant que leaders de mouvement, nous voulons que de plus en plus d’ouvriers soient formés pour devenir des multiplicateurs d’églises. Ensuite, nous voulons les envoyer dans le champ de moisson. Alors, veuillez- vous joindre à nous dans la prière pour cette tâche immense et urgente, et pour que l’Église indienne marche dans l’unité. Priez pour que dans un moment comme celui-ci, nous puissions être unis pour nous mettre d’accord sur la vision 24:14 et dire: «Rassemblons-nous et menons ce projet a bien!»