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Changements de Paradigme pour un plus Grand Impact du Ministère, 3eme Partie

Changements de Paradigme pour un plus Grand Impact du Ministère, 3eme Partie

Publié à l’origine sous le titre « 119. Paradigm Shifts in Ministry: Pursue Impact » par Mark Naylor –

L’identification des principes et des pratiques CPM/DMM utilisés par les praticiens efficaces met en lumière ce qui mène à un ministère fructueux. Les parties 1 et 2 ont décrit les changements de paradigme dans les domaines du Pré-engagement et de la Préparation, et du Démarrage d’un Ministère Axé sur le DMM, de la Formation de Disciples et de la Formation de Disciples en Groupes. Voici des changements de paradigme supplémentaires pour un plus grand impact du ministère.

L’Établissement de l’Église

49. De « être gentil » à « montrer un amour pratique inhabituel / sacrificiel ».

Q : Comment encourageons-nous un groupe à être une expression communautaire du royaume en montrant l’amour de Jésus aux autres à l’intérieur et à l’extérieur de leur groupe ?

50. De « évaluer les églises » à « évaluer les disciples ».

Q : Comment nous assurons-nous que la « formation de disciples » reste l’objectif principal des groupes qui passent à une identité d’« église » ? 

51. Des « expressions individuelles de foi » aux « expressions par des groupes de leur foi ». Ceci inclut l’obéissance, le baptême, le repas du Seigneur, faire des disciples, en parler aux autres, persévérer dans la souffrance, valoriser la communauté et les relations plutôt que l’individualisme.

Q : Comment pouvons-nous maintenir une identité de groupe comme corps de Christ alors que les participants apprennent à appliquer les pratiques spirituelles clés ?

52. De « l’enseignement de la théologie » à la « découverte de la théologie » (apprendre aux gens à dépendre de l’Écriture pour leur fondement théologique : l’immersion dans la parole de Dieu et l’obéissance sont la base de la théologie. Cela ne supprime pas l’importance des enseignants, mais souligne plutôt une priorité de fonder la théologie personnelle et communautaire sur la parole de Dieu plutôt que sur l’autorité d’un enseignant).

Q : Comment pouvons-nous assurer un processus de découverte afin qu’un groupe établisse son fondement théologique sur la parole de Dieu comme autorité première ?

53. De « encourager la coopération dans le ministère » à « donner aux disciples les moyens de remplir l’appel de Dieu en tant que faiseurs de disciples ».

Q : Comment les croyants peuvent-ils reconnaître l’appel de Dieu sur leur vie en tant que faiseurs de disciples qui va au-delà de la simple coopération dans le ministère ?

54. Du « leadership pastoral » en tant que foyer/centre d’être le corps de Christ au « sa     cerdoce de tous les croyants » en tant que foyer/centre d’être le corps de Christ.

Q : Comment les croyants peuvent-ils reconnaître leur position de « sacrificateurs » dans le royaume de Dieu de telle sorte qu’ils assument la responsabilité de la prière et du soin pastoral envers les autres ?

55. Des « idées préconçues sur les modèles d’église » à « la communauté comme herméneutique de l’évangile ».

Q : Comment les croyants peuvent-ils devenir une expression de l’église qui vit l’évangile de manière communautaire et transformationnelle ?

56. Des « modèles éprouvés » aux « modèles contextualisés ».

Q : Comment notre expression de l’église devrait-elle être ajustée pour s’adapter au contexte du ministère, faciliter la multiplication de la formation de disciples et maintenir l’intégrité avec la parole de Dieu ?

57. De « l’attirance fondée sur les besoins personnels » à « l’attirance fondée sur la communauté que l’obéissance a transformée ».

Q : Comment gardons-nous l’identité de l’église centrée sur Jésus que l’on suit ?

58. De « l’église complexe » à « l’église simple ».

Q : Quelles expressions de l’Église dans ce contexte sont viables, durables et reproductibles ?

59. Des « individus réunis » au « rassemblement communautaire » (l’accent est mis sur l’identité en tant que « corps du Christ »).

Q : Comment un rassemblement de l’église peut-il renforcer l’identité en Christ, encourager l’engagement et développer un sens d’être partie prenante ?

60. De « l’église florissante » aux « églises qui se multiplient ».

Q : Quelles pratiques optimisent un état d’esprit pour la multiplication ?

61. De « baptême et communion contrôlés par des dirigeants » à « baptême et communion exprimés par tous les croyants ».

Q : Comment un rassemblement de croyants engage-t-il tous les croyants dans les pratiques de l’église afin que la multiplication puisse se produire ?

 

Le Développement du Leadership

62. D’être un « acteur » à être un « catalyseur ».

Q : Comment développons-nous chez les autres une vision pour servir la mission de Dieu ?

Q : Comment modelons-nous ce que nous faisons pour d’autres leaders potentiels ?

Q : Quel est notre plan pour discuter avec des dirigeants potentiels de ce que nous faisons et pourquoi ?

63. De « faire des disciples » à « multiplier les faiseurs de disciples ».

Q : Comment nous assurons-nous que ceux que nous guidons pour devenir des disciples soient également des faiseurs de disciples ?

Q : Comment modelons-nous une multiplication de faiseurs de disciples pour d’autres leaders potentiels ?

Q : Quel est notre plan pour discuter de la multiplication avec des leaders potentiels ?

64. De « contrôler le ministère » à « libérer le ministère ».

Q : Comment pouvons-nous maintenir une orientation humble en tant que compagnons de service devant d’autres dirigeants potentiels afin qu’ils soient équipés pour servir ?

65. De « leader en tant que visionnaire » à « leader en tant que catalyseur » (vision développée avec d’autres)

Q : Comment pouvons-nous utiliser un processus de découverte du développement du leadership de telle sorte qu’on s’en fait aussi sa vision ?

66. De « s’attendre à un rôle » à « s’attendre à la croissance » (c’est-à-dire que la formation de disciple aboutit à la transformation et à la fécondité).

Q : De quoi les leaders émergents ont-ils besoin pour avoir une mentalité à la fois de croissance et de multiplication ?

67. De « faire des hypothèses » à « communiquer ».

Q : Comment pouvons-nous entrer en contact avec des leaders potentiels de manière continue afin que nous les écoutions (assistions) et qu’ils sachent que nous les comprenons et que nous nous soucions d’eux ?

68. De « maintenir le contrôle des groupes » à « nommer des leaders » OU de « quelques leaders bien formés – avec statut/formés/instruits » à « de nombreux leaders encadrés c-à-d. leur fonctionnalité ».

Q : Comment pouvons-nous lancer les gens dans le ministère auquel Dieu les a appelés et nous assurer qu’ils ont le même désir de lancer les autres ?

69. De « leader qui guide les autres » à « leader qui fait des disciples et forme des disciples » (en priorité) OU de « les leaders sont des sacrificateurs qui font des disciples » à « tous les croyants sont des sacrificateurs qui font des disciples ».

Q : Comment pouvons-nous nous concentrer sur l’orientation des croyants vers la formation de disciples comme leur vocation première ?

70. Du « ministère individuel » au « ministère encadré / coaché – mentalité d’apprenti d’avoir un « accompagnateur » » (même si cette personne n’est pas encore un croyant engagé, de s’occuper des affaires du Maître avec les gens).

Q : Comment pouvons-nous communiquer et développer une attente et une valeur de multiplication afin que les dirigeants servent avec les autres ?

71. De « soutenir les leaders » à « coacher les leaders ».

Q : Comment pouvons-nous responsabiliser les dirigeants afin qu’ils réalisent leurs plans, plutôt que de les conseiller sur nos idées ?

72. De « leaders formés formellement » à « leaders coachés en contexte ».

Q : Comment pouvons-nous nous engager dans le développement du leadership fondé sur les compétences de la tête, du cœur et des mains dans le contexte du ministère ?

73. De « leader rémunéré » à « leader qui subvient à ses propres besoins ».

Q : Comment multiplier les leaders sans que cela nécessite une multiplication des ressources ?

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Changements de Paradigme pour un plus Grand Impact du Ministère, 2eme Partie

Changements de Paradigme pour un plus Grand Impact du Ministère, 2eme Partie

Publié à l’origine sous le titre « 119. Paradigm Shifts in Ministry: Pursue Impact » par Mark Naylor –

L’identification des principes et des pratiques CPM/DMM utilisés par les praticiens efficaces met en lumière ce qui mène à un ministère fructueux. La 1ere partie décrit les changements de paradigme dans les domaines du Pré-engagement et de la Préparation, et du Démarrage d’un Ministère Axé sur le DMM. Voici des changements de paradigme supplémentaires pour un plus grand impact du ministère.

Faire des disciples

24. De « l’étude personnelle » à « l’implication des autres dans l’étude et dans la croissance » (principe de Timothée).

Q : Comment impliquons-nous les autres dans notre ministère et dans notre marche personnelle avec Dieu ?

25. D’ « être le gardien » (en créant un groupe et en y accueillant les autres / en les y attirant) à « trouver le gardien » (trouver quelqu’un qui nous accueille dans sa sphère d’influence).

Q : Qui sont les personnes de paix potentielles (gardiens) qui accueilleront une initiative de formation de disciples et comment allons-nous les initier à une exploration de la Bible ?

26. Des « décisions » (connaissance / suivi sporadique) à « l’obéissance » (recherche de croissance dans l’engagement envers Jésus). C’est-à-dire de la « connaissance théorique » au « comportement » (l’invitation de Jésus à suivre et à obéir).

Q : Comment modelons-nous et encourageons-nous l’obéissance active à Jésus ?

27. De la proclamation de « l’évangile du salut qui donne des croyants » à la proclamation de « l’évangile du Royaume qui donne des disciples ». C’est-à-dire du « salut personnel » à « l’engagement envers Jésus et sa mission ».

Q : Comment communiquons-nous l’évangile afin que les nouveaux croyants deviennent des participants engagés et actifs dans la mission du royaume de Jésus (« Ce avec quoi nous les gagnons est ce à quoi nous les gagnons ») ?

28. De « participants c-à-d. personnes présentes » à « participants c-à-d. personnes ayant pour but de faire des disciples. » Ou de la « connaissance de la tête (théorique) » au « désir du cœur » (l’invitation de Jésus à l’engagement).

Q : Comment développons-nous une vision et un engagement chez les croyants afin qu’ils deviennent des faiseurs de disciples actifs ?

29. De « se concentrer sur de nombreux disciples » à « aider quelques-uns à approfondir leur engagement envers le Christ ».

Q : Comment développons-nous la vision et l’engagement des croyants afin qu’ils poursuivent une relation étroite avec Dieu et un engagement envers la missio Dei ?

30. De « la formation au ministère » à « la multiplication à chaque étape », OU de « la stabilité, la cohérence et la maturité » à « la multiplication et la reproduction », OU de « Croire-Mûrir-Servir » à « Croire-Servir-Mûrir » ( Il ne s’agit PAS de dire que la stabilité, la cohérence et la maturité ne sont plus le but, mais qu’un élément clé de la stabilité, de la cohérence et de la maturité passe par le développement d’un engagement à participer avec Jésus à sa mission dès le début du cheminement spirituel d’une personne. Plutôt que d’un processus en 2 étapes consistant d’abord à devenir stable, cohérent et mature et ensuite seulement à participer à la propagation de la mission de Dieu, l’appel initial de Jésus à « me suivre » est un appel à participer à ce qu’il fait).

Q : Comment pouvons-nous communiquer et ce dès le début du processus de formation des disciples que le dévouement à la multiplication et à la reproduction est un aspect clé de suivre Jésus ?

 

Faire des disciples en groupe

31. Du « travail individuel sur une personne » (extraction) au « groupe » (principe du corps du Christ – intégré dans la vie).

Q : Comment prioriser la formation de disciples en groupe et commencer les Études Bibliques de Découverte (DBS) en tant qu’initiatives de groupe ?

32. De « créer des groupes » à « amener Jésus dans des groupes sociaux naturels / préexistants. »

Q : Comment pouvons-nous identifier les groupes sociaux existants et les inviter à explorer ce que signifie suivre Jésus ?

33. De « la conversion / le baptême est une étape de foi individuelle » à « la conversion / le baptême est vécu comme une étape de foi dans un contexte de groupe » (une approche plus communautaire avec une identité de groupe).

Q : Comment pratiquons-nous et encourageons-nous la conversion/le baptême comme participation communautaire ?

Q : Comment tous les croyants peuvent-ils être encouragés à baptiser les autres comme expression de leur responsabilité de faire d’autres des disciples ?

34. Du postulat / de l’accent mis sur la « foi privée » à « la valorisation de la transparence et de la responsabilité par rapport à la vie privée ».

Q : Comment encourageons-nous les expressions communautaires de la foi ?

35. De « aider les croyants à renforcer leur foi personnelle » à « aider les croyants à partager leur foi personnelle » (la foi est renforcée par des interactions avec ceux qui ne croient pas).

Q : Comment peut-on cultiver des expressions communautaires de foi qui incluent une interaction avec ceux qui ne croient pas ?

36. De « aider les autres à grandir » à « encadrer des disciples qui se reproduisent ».

Q : Comment cultiver un engagement communautaire à être un disciple reproducteur ?

37. Des « études bibliques pour les croyants » aux « études bibliques où les croyants et les chercheurs découvrent ensemble » (Ce n’est pas un déni de la nécessité d’un enseignement plus approfondi ; c’est une mentalité de multiplication. Le postulat ici est qu’il est utile d’apprendre à connecter avec des non-croyants autour de la Bible).

Q : Quelles connexions et compréhensions communes sont nécessaires pour inclure ceux qui sont en recherche spirituelle dans un groupe de formation de disciples ?

38. De la « conformité au groupe » (légalisme) à la « conformité à Jésus » (théologie relationnelle)

Q : Comment évitons-nous la simple conformité aux attentes du groupe et maintenons-nous l’accent sur suivre Jésus comme notre unité ?

39. De l’utilisation d’un passage de l’Écriture pour « comprendre un message biblique » à « voir l’Écriture comme une révélation de la volonté et du caractère de Dieu ».

Q : Quelles questions aident les participants à identifier les descriptions de la volonté et du caractère de Dieu à partir de n’importe quel passage de l’Écriture ?

40. De « professeur » à « facilitateur » (poser des questions plutôt que donner des informations).

Q : Comment pouvons-nous utiliser des questions ouvertes qui permettront aux gens de découvrir le message de Dieu à partir d’un passage de l’Écriture ?

41. De « contrôler le message » à « diffuser le message ».

Q : Comment pouvons-nous maintenir une position humble devant la parole de Dieu avec d’autres croyants/personnes en recherche afin d’apprendre des autres et de laisser Dieu diriger ?

42. De « un style d’apprentissage basé sur les pensées et les opinions des enseignants » à « un style d’apprentissage consistant à découvrir ce que dit la Bible » (les gens apprennent qu’ils peuvent comprendre le message biblique).

Q : Comment pouvons-nous nous assurer qu’un groupe de croyants acquiert l’assurance qu’ils peuvent lire et comprendre la Bible alors qu’ils abordent ensemble la parole de Dieu ?

43. De « l’enseignant humain » à « l’Esprit Saint » en tant qu’enseignant (La méthode de découverte comme fondement : cela ne signifie pas que les enseignants humains sont rejetés ou ignorés, mais que l’accent est mis sur l’engagement avant tout de faire confiance à Jésus et d’apprendre à écouter la voix de l’Esprit).

Q : Comment notre posture et nos actions communiquent-elles la confiance dans l’Esprit de Dieu pour guider son peuple alors que celui-ci étudie la parole de Dieu ?

44. Du « cours magistral » au « modelage ».

Q : Comment pouvons-nous modeler de manière appropriée ce que signifie être un disciple obéissant de Jésus ?

45. De « la connaissance de la mission de Jésus » à « l’engagement envers la mission de Jésus » (la formation de disciple n’est pas une question de connaissance théorique mais d’obéissance).

Q : Comment pouvons-nous nous assurer que les gens appliquent l’appel de Jésus dans leur vie, plutôt que de se contenter de prendre connaissance de cet appel ?

​​46. De « tout approfondir » à « être simple et reproductible »

Q : Comment pouvons-nous nous assurer que la création d’un nouveau groupe est simple et réalisable ?

47. De « ajouter de nouvelles personnes » à « démarrer de nouveaux groupes ».

Q : Que pouvons-nous dire et faire pour nous assurer que les croyants maintiennent une orientation de formation de disciples qui se multiplient en démarrant leurs propres groupes ?

48. De « l’établissement de petits groupes » à « l’établissement de groupes multiplicateurs ».

Q : Comment pouvons-nous nous montrer infatigables à maintenir une multiplication des groupes, et ne pas nous contenter d’une simple répartition des croyants en petits groupes ?

Dans la 3eme partie, nous examinerons Les Changements de Paradigme pour un plus Grand Impact du Ministère dans les domaines de l’Établissement de l’Église et du Développement du Leadership.

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À propos des mouvements

Changements de Paradigme pour un plus Grand Impact du Ministère, 1ere Partie

Changements de Paradigme pour un plus Grand Impact du Ministère, 1ere Partie

Publié à l’origine sous le titre « 119. Paradigm Shifts in Ministry: Pursue Impact » par Mark Naylor –

« Le changement le plus significatif survient lorsqu’il y a un changement de paradigme. » -Ken Jolley

Dieu nous appelle à être des faiseurs de disciples (Mt 28.19-20) parce qu’il cherche à nous utiliser pour sa gloire. Un ministère fructueux exige notre conformité – tête, cœur et mains – à ce que Dieu désire pour nous. Lorsque nous rejoignons Dieu dans sa mission (la missio Dei) en tant que faiseurs de disciples, nous accueillons la priorité du Nouveau Testament de faire des disciples, priorité qui, par la puissance du Saint-Esprit, peut entraîner la multiplication des mouvements.

Dans le même temps, un ministère sain et productif nécessite des stratégies, une planification et une exécution réfléchies. L’identification des principes et pratiques (P&P) CPM/DMM utilisés par des praticiens efficaces met en lumière ce qui mène à un ministère fructueux. Ces principes et pratiques créent un environnement pour le ministère dans lequel on peut raisonnablement s’attendre à du fruit de la part de ceux qui font des disciples qui se multiplient. Ignorer les pratiques fructueuses entrave la naissance et la croissance des mouvements de formation de disciples.

La liste suivante de P&P CPM/DMM sont ces changements de paradigme que je considère comme particulièrement significatifs et ayant un vrai impact. Aucun d’entre eux ne vient de moi et tous ont fait l’objet de discussions dans des livres et des articles sur DMM. Certains d’entre eux sont des pratiques que j’ai employées dans mon ministère, d’autres sont des pratiques sur lesquelles je ne me suis pas concentré et je regrette de ne pas l’avoir fait, car je pense qu’elles auraient abouti à de plus grands fruits. Je propose que ces changements de paradigme dans les activités, les priorités et les ressources du ministère sont nécessaires pour « aplanir le chemin » pour que l’Esprit vienne (voir « DMM P&Ps Described as Paradigm Shifts » pour plus d’explications).

La liste est conçue pour être utilisée comme points de discussion dans votre équipe de formation de disciples. Lorsque vous considérez ces changements, gardez à l’esprit qu’il n’y a pas de raccourcis ou de solutions miracles. Chaque élément est comme une facette d’un diamant, laquelle devient importante lorsqu’elle est considérée comme faisant partie du diamant pris dans son ensemble. Négliger un aspect clé peut entraver le développement d’un mouvement multiplicateur. Au fur et à mesure que votre équipe discutera de ces changements, vous réfléchirez à plusieurs implications pour le ministère, pour la compréhension de la vision à la taille de Dieu (WIGtake) au développement du leadership. Faire des disciples nécessite une approche concertée afin que la multiplication se produise.

« Q » fait référence à des questions utilisées lors du coaching pour guider votre équipe vers une application personnelle et une contextualisation de ces changements de paradigme.

 

1. De « que pouvons-nous faire » à « quel est le plan de Dieu (missio Dei) ».

Q : Quelle est la vision de Dieu pour les personnes avec lesquelles nous  travaillons ?

Q : Qui devrait être impliqué dans la découverte du plan de Dieu (missio Dei) ?

 

2. De « que pouvons-nous faire » à « qu’est-ce que cela va nécessiter » ? (WIGTake) » – une vision implacable et focalisée sur un seul objectif qui motive les choix, les changements et les sacrifices.

Q : Que faudra-t-il pour voir l’accomplissement de la vision de Dieu ?

Q : Comment pouvons-nous être un catalyseur vers la vision de Dieu ?

 

3. D’une « stratégie du ministère » à une « stratégie du mouvement » (identification et mise en réseau avec des travailleurs potentiels pour se concentrer sur la multiplication. Mobilisation des dénominations/églises afin de multiplier les travailleurs/implanteurs d’églises).

Q : Avec qui devrions-nous nous associer et à qui lancer des défis pour encourager un potentiel de multiplication qui aille au-delà de ce que nous pouvons accomplir par nous-mêmes ?

 

4. De la « satisfaction d’avec un succès du début » au « maintien d’une vision pour le plus grand nombre ».

Q : Comment pouvons-nous maintenir un état d’esprit tourné vers la multiplication et fondé sur un engagement envers la vision de Dieu ?

 

5. D’une « vision limitée » à la « transformation holistique » (par exemple, pas seulement spirituelle mais sociale, pas seulement familiale mais communautaire, pas seulement le service mais l’évangile, etc.).

Q : À quelles autres dimensions de la vision de Dieu devrions-nous nous intéresser ?

 

6. De « se jeter dans le ministère » à « être exposé au ministère fructueux des autres » (Visitez un mouvement florissant et faites l’expérience de la présence de l’Esprit – trouvez une « déviance positive »).

Q : Quels ministères multiplicateurs pouvons-nous explorer et qui sont les   lea  ders reproducteurs auxquels nous pouvons parler ?

 

7. De « que puis-je faire » (indépendance) à « que pouvons-nous faire » (équipe / interdépendance / coopération / partenariat).

Q : Avec qui devons-nous nous associer pour multiplier les efforts ?

 

8. De la « prière » à la « prière extraordinaire ».

Q : Comment pouvons-nous faire passer nos expressions régulières et nos    activités de prière à un nouveau niveau d’engagement ?

 Q : Quels moments spéciaux de prière en groupe pouvons-nous engager dans cette concentration sur la multiplication de la formation de disciples ?

Q : Comment nos prières peuvent-elles être « extraordinaires » en termes de vision audacieuse, de requêtes risquées et d’avoir besoin que Dieu réponde miraculeusement ?

 

9. D’ « être un intercesseur » à « multiplier les intercesseurs ».

 Q : Avec qui devrions-nous prier et à qui lancer des défis afin de multiplier les  efforts de prière ?

Initier un ministère axé sur le DMM

 

10. De « l’attente passive que les gens viennent » à « créer un contact et chercher à atteindre les gens ». C’est-à-dire, de demander aux gens de « venir voir » notre espace à entrer dans l’espace des autres afin que nous « allions catalyser » (engager les gens là où ils vivent plutôt que de les inviter dans un cadre avec lequel nous sommes à l’aise et que nous contrôlons – « franchir le pont » relève de la responsabilité du travailleur chrétien).

Q : Dans quelles actions devrions-nous être impliqués pour identifier et chercher à atteindre les autres pour l’évangile ?

Q : Quelle initiative Dieu veut-il que nous prenions afin d’engager les gens dans leur contexte (cette semaine) ?

 

11. De « rechercher de l’intérêt » à « générer de l’intérêt par le biais de commentaires qui mènent à des conversations importantes ».

Q : Quelles sont les bonnes questions que nous pourrions poser aux gens pour stimuler une conversation significative ?

 

12. D’une « bonne activité (tâches) » à une « activité fructueuse (reproduction) ».

Q : Quelle bonne activité doit cesser et être remplacée par une activité fructueuse ?

 

13. De « risque personnel faible » à « risque personnel élevé ».

Q : Quel risque Dieu veut-il que nous prenions (cette semaine) ?

 

14. De « éviter l’inconfort et la persécution » (maintenir des limites dans les rôles et les tâches personnels) à « attendre/accepter l’inconfort et la persécution » (Aborder les défis comme un combat spirituel – surmonter la peur du rejet).

Q : Quelle activité potentiellement fructueuse évitons-nous à cause de la peur ou de l’inconfort ?

 

15. De «l’évangélisation par l’amitié» (nombre limité) aux « filtres de réseau / semis abondants » (tirant parti de l’accès aux ministères ou aux entreprises pour de multiples nouvelles conversations). De nombreux disciples potentiels sont découverts grâce à un abondant processus de semence d’évangile qui filtre ceux qui n’ont pas d’intérêt sérieux. De « passer du temps avec quiconque le souhaite en fonction d’intérêts communs » à « investir uniquement dans ceux qui ont faim de Dieu, en recherchant ceux qui sont prêts à entendre et qui répondent volontairement à l’évangile ».

Q : Dans quelle activité de filtrage sommes-nous impliqués pour identifier ceux qui pourraient être des disciples potentiels de Jésus ?

Q : Quels ministères de filtrage existent déjà et engagent le groupe de personnes avec lequel nous travaillons, et comment pouvons-nous nous connecter avec eux afin d’identifier davantage ceux en qui l’Esprit est à l’œuvre ?

 

16. De « garder sa vie spirituelle dans la sphère privée » à « être ostensiblement spirituel » (S’occuper des affaires du Maître en présence des gens et en leur compagnie, vivre et parler d’une façon qui montre que suivre Jésus est différent du monde).

Q : Comment communiquons-nous notre identité première en tant que disciples de Jésus à ceux que nous rencontrons ?

Q : Quelle phrase/symbole d’introduction pouvons-nous utiliser pour que tous ceux que nous rencontrons reconnaissent notre engagement envers Jésus ?

 

17. De « vouloir être aimé » à « vouloir que Jésus soit vu en nous – en paroles et en actes ».

Q : Comment maintenons-nous une discipline de communication de Jésus comme notre motivation ?

 

18. De « servir la communauté » à « servir avec la communauté » (Chercher des liens avec les dirigeants de la communauté pour gagner la confiance, communiquer les motivations de l’Évangile et trouver des personnes de paix (POP)).

Q : Qui sont les dirigeants de la communauté et comment pouvons-nous développer des relations avec eux ?

Q : À quelles initiatives communautaires pouvons-nous nous joindre pour nous permettre d’être acceptés par la communauté et d’identifier les Personnes de Paix ?

 

19. De « bâtir des programmes » à « bâtir la confiance » (maintenir une emphase solide sur la dimension relationnelle de la connexion et de la communication positive avec les gens, plutôt que de supposer que nos actes seront interprétés tels que prévus).

Q : Que faisons-nous pour développer la confiance avec les gens de la communauté et quels sont les indicateurs que les gens commencent à nous faire confiance ?

 

20. De « persévérer à tout prix » à « se désengager et passer à autre chose » (discernement).

Q : Quelles activités menons-nous ou dans quelles relations sommes-nous impliqués qui ne portent pas de fruits, et comment devrions-nous nous en désengager ?

 

21. De « essayer de nouvelles méthodes » / « rechercher la solution miracle » à « persévérer avec des pratiques fructueuses éprouvées » (Maintenir des pratiques fructueuses éprouvées même s’il y a peu de fruits au début).

Q : Quelles activités menons-nous ou dans quelles relations sommes-nous impliqués qui ne portent actuellement pas de fruits, et qui ont pourtant fait leurs preuves, et que devrions-nous faire pour persévérer sans perdre courage ?

 

22. De « suivre des pratiques fructueuses » à « adapter des pratiques fructueuses » (contextualisation).

Q : Comment pouvons-nous adapter des pratiques fructueuses éprouvées afin qu’elles fassent écho de manière appropriée avec le contexte de notre ministère ?

 

23. De « mettre en pratique quelques principes et pratiques CPM/DMM » à « suivre tous les principes et pratiques CPM/DMM ».

Q : Quel est notre processus d’évaluation en équipe pour s’assurer que nous ne négligeons aucun principe ou pratique clé du CPM/DMM ?

Dans la 2eme partie, nous examinerons les Changements de Paradigme pour un plus Grand Impact du Ministère dans les domaines de la Formation de Disciples et de la Formation de Disciples en Groupes.

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Les Bases Essentielles d’un CPM sur une Serviette de Table – 2eme Partie

Les Bases Essentielles d’un CPM sur une Serviette de Table – 2eme Partie

Par Steve R. Smith –

Dans la première partie, nous avons examiné le réglage de nos voiles pour saisir le vent de l’Esprit et les éléments essentiels du cœur de Dieu dans le déroulement d’un CPM. Nous tournons maintenant notre attention vers…

 

LES QUATRE CHAMPS

 

Pour réaliser la vision, vous faites votre part dans le partenariat divin-humain: cinq activités de grande valeur. Cela vous met en position d’être utilisé par Dieu pour développer des mouvements sains et durables. Vous devez accomplir chacune d’elles d’une manière qui puisse être reproduite par les nouveaux croyants. Nous décrivons ce plan CPM simple par quatre champs agricoles. Ces quatre champs doivent tous être en place pour que des CPM sains émergent. Dans de nombreux endroits à travers le monde, les agriculteurs construisent des huttes ou des plates-formes dans lesquelles se reposer, stocker leurs outils et surveiller les prédateurs. Nous aussi avons besoin d’une plate-forme c-à-d. des dirigeants pour veiller sur les églises et le mouvement.

 

Nous séparons les quatre champs afin de connaître les éléments critiques auxquels nous devons prêter attention, mais ne vous attendez pas à ce qu’ils arrivent toujours dans l’ordre. Par exemple, après avoir conduit quelqu’un à Christ, cette personne est peut-être déjà en train de travailler dans le champ un pour trouver des membres perdus de sa famille et les gagner à Christ alors que vous le déplacez vers le champ trois (discipulat). Et pendant que vous le disciplinerez ainsi que sa famille / amis dans le champ trois, vous aiderez à les former en une église (champ quatre). De plus, vous vous retrouverez dans différents domaines en même temps avec différents groupes en les déplaçant sur le chemin du CPM.

 

Champ 1: Trouver des personnes préparées par Dieu (Luc 10.6; Mc 1.17; Jean 4.35; 16.8) [Ceci est représenté par des semences plantées dans des sillons c- à-d. jeter des semences pour trouver une bonne terre.]

 

Les catalyseurs du CPM croient que le Saint-Esprit est allé en avant d’eux pour préparer les gens à répondre immédiatement (ou très bientôt) – Jean 16.8. À travers des dizaines et des centaines de conversations spirituelles, ils recherchent la moisson qui déjà prête. Ils s’attendent à ce que ces personnes de paix soient les clés pour gagner les autres (Jean 4.35). Ils recherchent également des croyants qui existent dans leurs communautés et que Dieu conduit à s’associer à cette vision de CPM.

 

Par conséquent, vous et votre équipe devez rechercher avec diligence et trouver des PERSONNES ou des CHAMPS préparés par Dieu. Vous vivez avec ce simple choix que tout le monde tombe dans l’une de ces deux catégories : sauvé ou perdu. En accomplissant Marc 1.17, vous essayez de pêcher les perdus et d’aider les sauvés à suivre Jésus de tout cœur.

 

  • Vous recherchez des personnes SAUVÉES qui travailleront à vos côtés pour évangéliser telle ville ou tel groupe de personnes. Comment les trouvez-vous? Vous entrez dans la conversation et la relation en partageant avec eux une vision de ce que Dieu peut faire en eux et à travers eux, puis en leur offrant de les former (ou d’apprendre avec eux). Pratiquement tous les CPM que je connais ont commencé lorsque des croyants locaux ont compris la vision de travailler en partenariat avec un missionnaire ou un planteur d’église pour réaliser la vision de Dieu. Il faut que vous ayez de nombreuses conversations pour trouver de telles personnes.
  • Vous et votre équipe recherchez des personnes de paix perdues (ou dans vos oikos) et commencez à leur témoigner. Il faut que vous ayez des dizaines (parfois des centaines) de conversations sur l’Évangile pour trouver les personnes que Dieu a préparées. La plupart d’entre nous ont du mal à démarrer. Ainsi, dans les CPM, les croyants ont à leur disposition une passerelle simple qui mène à des conversations sur l’Évangile, comme un témoignage ou un questionnaire.

 

Champ 2: Reproduire l’évangélisation (Luc 10.7-9; Matthieu 28.18-20) [Ceci est représenté par des semences qui deviennent des plantes.]

 

Alors que nous entrons dans des conversations spirituelles avec ceux qui sont perdus (ou que nous aidons ceux qui sont sauvés à faire de même), nous devons ÉVANGÉLISER d’une manière REPRODUCTIVE. Ceux qui sont perdus doivent entendre l’Évangile d’une manière suffisamment complète pour pouvoir suivre pleinement Jésus seul en tant que Seigneur et Sauveur et pouvoir ensuite utiliser la même méthode pour évangéliser les autres. Dans les CPM, nous ne nous contentons pas d’examiner la théorie c-à-d. ce qui pourrait se reproduire. Nous jugeons une méthode en fonction de ce qu’elle reproduit réellement. Sinon, alors soit la méthode est trop complexe, soit je n’équipe pas correctement le disciple.

 

Dans chaque CPM, l’évangile est partagé par de nombreux disciples avec des centaines et des milliers de personnes d’une manière qui peut être reproduite. Cette évangélisation suit le modèle donné par Jésus dans Luc 10: 7-9 – les trois P: une présence aimante du croyant et de Dieu, prier que Dieu agisse avec puissance pour démontrer Son amour, et proclamer clairement l’Évangile de Jésus avec un appel à l’engagement envers Jésus seul en tant que Roi.

 

Champ 3: Reproduire la Formation de Disciples (2 Tim 2.2; Phil 3.17; Hébreux 10.24-25) [Ceci est représenté par des plantes qui portent des fruits.]

 

Quand les gens croient, ils entrent immédiatement dans des relations qui permettent de reproduire la FORMATION DE DISCIPLES parfois en tête-à-tête, mais généralement dans de nouveaux petits groupes. Ils entament une méthode bien défini de séances simples de formation de disciples à court terme qu’ils transmettent immédiatement à ceux à qui ils témoignent. Cela se produit grâce à une méthode très reproductible. Finalement, ils entrent dans un modèle de formation de disciples à long terme qui leur permet de se nourrir de tout le conseil de la Parole de Dieu. Nous devons avoir une méthode qui fonctionne dans notre contexte pour les nouveaux croyants c-à-d. à la fois pour grandir spirituellement et pour le transmettre aux autres.

 

La plupart des méthodes de reproduction de disciples utilisent les éléments d’un format des trois tiers (par exemple, Formation des formateurs – T4T). Dans ce format, les croyants prennent d’abord le temps de regarder en arrière à travers une redevabilité aimante, le culte, la pastorale et le rappel de la vision. Ils prennent ensuite le temps de lever les yeux pour voir ce que Dieu a pour eux cette semaine dans l’étude de la Bible. Enfin, ils regardent en avant pour déterminer comment obéir à Dieu et transmettre ce qu’ils ont appris en le pratiquant et en se fixant des objectifs dans la prière.

 

Champ 4: Reproduire des Églises (Actes 2.37-47) [Ceci est représenté par des gerbes de céréales qui ont été récoltées.]

 

Dans la méthode de formation de disciples, les croyants se réunissent en petits groupes ou reproduisent des ÉGLISES. Dans de nombreux CPM, vers la 4e ou la 5e séance, le petit groupe devient une église ou fait partie d’une église. Les CPM ont une méthode simple pour aider les croyants à développer l’alliance dans ses fondements et les caractéristiques de l’église c-à-d. basées sur la Bible et adaptées à leur culture. Beaucoup utilisent le diagramme des cercles d’église dans cette méthode.

 

Plate-forme Centrale: Reproduire des leaders (Tite 1.5-9; Actes 14.23) [Ceci est représenté par des fermiers ou des bergers.]

 

Certains croyants se montreront des LEADERS capables de reproduire pour cette étape du travail. Certains dirigeront une église, d’autres plusieurs groupes, d’autres encore des mouvements entiers. Chacun aura besoin d’un mentorat et d’une formation adaptés à son niveau de leadership. Les CPM sont autant des mouvements multiplicateurs de leadership que des mouvements d’implantation d’églises.

 

Les Flèches

 

Beaucoup de croyants continueront à RÉPÉTER diverses parties des quatre champs c-à-d. certains chercheront des personnes préparées par Dieu, certains évangéliseront, certains seront dans la formation de disciples ou autre formation, certains formeront de nouveaux groupes et certains formeront les groupes à répéter la méthode. Tous les croyants ne passent pas à l’étape suivante. [Ceci est représenté par des flèches plus petites dans chaque nouveau domaine.] Dans les CPM, les croyants vont incroyablement loin, non seulement dans leur propre discipulat, mais dans le ministère des autres.

 

La Mort

 

L’effet déclencheur spirituel de tout cela est la MORT (Jean 12.24) c-à-d. la volonté des croyants de persévérer hardiment, voire de mourir, pour voir la vision de Dieu se réaliser. [Ceci est représenté par un grain tombant dans le sol.] Tant que les croyants ne choisissent pas de compter joyeusement le coût, tout cela reste théorique.

 

Bien qu’il soit difficile de décrire correctement un mouvement complexe en un seul chapitre, le Cœur et les Quatre Champs en donne les éléments essentiels. Les catalyseurs CPM efficaces créent un élan en s’assurant que chaque étape de la méthode mène naturellement à la suivante, par la manière dont ils forment et forment les croyants. De cette façon, ils lèvent les voiles pour que le bateau continue de bouger. Quand je dessine le cœur et les quatre champs pour des amis, ils s’émerveillent de la profondeur et de la richesse d’un CPM. C’est bien plus qu’une méthode d’évangélisation ou d’implantation d’églises. C’est un mouvement de Dieu.

 

Pouvez-vous reproduire ce dessin sur une serviette de table avec un ami?

Steve Smith, D. Th. (1962-2019) a été co-animateur de la Coalition 24:14 et auteur de plusieurs livres (dont T4T: A Discipleship Re-Revolution). Il a catalysé ou coaché des CPM du monde entier pendant près de deux décennies.

Adapté d’un article publié à l’origine dans le numéro de juillet-août 2013 de Mission Frontiers, www.missionfrontiers.org, pages 29-31.

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À propos des mouvements

Les Bases Essentielles d’un CPM sur une Serviette de Table – 1ere Partie

Les Bases Essentielles d’un CPM sur une Serviette de Table – 1ere Partie

Par Steve R. Smith –

Vous avez décidé dans votre cœur que vous voulez voir Dieu donner naissance à un mouvement d’implantation d’églises (CPM) dans votre communauté ou dans votre groupe de personnes. Votre question est: « Comment commencer? » Supposons que nous soyons assis dans un café et que je vous donne une serviette en disant: « Tracez le chemin qui mène à un CPM. » Sauriez-vous par où commencer?

Il faut vous engager dans un chemin qui mènera probablement à un mouvement plutôt que dans un autre qui ne le fera pas. Il faut que vous compreniez à quoi ressemble ce chemin.

Le défi que présente un chemin CPM se trouve dans le mot mouvement. C’est DIEU qui démarre des mouvements d’implantation d’églises et non pas Ses serviteurs. Pourtant, il utilise ses serviteurs pour être les agents catalyseurs de CPM. Cela arrive quand ils comprennent Ses voies et soumettent complètement leurs actions à ces voies.

Déployer les Voiles de Votre Ministère pour Capter le Vent de l’Esprit

Essayez d’y penser de cette façon. En tant que marin, je peux travailler sur tous les facteurs en mon contrôle. Je peux m’assurer que mes voiles sont levées, que le timon est dans la bonne position et que les voiles sont ajustées correctement. Mais, à moins que le vent ne  souffle, mon voilier reste immobile dans l’eau. Je ne peux pas contrôler le vent. Ou si le vent souffle, mais que je ne parvienne pas à lever les voiles ou à les ajuster pour saisir le vent, je ne vais nulle part. Dans ce cas, le vent souffle mais je ne sais pas comment me mouvoir avec le vent.

Il y avait une fois un homme, un Juif qui enseignait la Loi selon la tradition, et qui avait du mal à saisir les voies radicales de Jésus. Jésus lui dit alors ceci:

« Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit » Jean 3. 8 LSG)

L’Esprit souffle d’une manière que nous ne pouvons pas prévoir, mais il souffle réellement. La question n’est pas de savoir s’il souffle. La question est: « Mon ministère est-il positionné pour bouger dans la direction où l’Esprit souffle, afin qu’il puisse devenir un mouvement de Dieu? »

Si nos ministères ne coopèrent pas avec les voies de l’Esprit, nous pouvons être tentés de dire: « Dieu n’agit plus aujourd’hui comme il l’a fait dans le passé! » Pourtant, des dizaines de CPM dans le monde et sur tous les continents témoignent que: « Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement. » (Hébreux 13. 8)

Le Cœur et les Quatre Champs: les Bases Essentielles d’un CPM sur une Serviette

En examinant ces CPM, quels en sont les éléments essentiels c-à-d. les facteurs que nous pouvons contrôler? Qu’est-ce qui nous permettra de positionner nos voiles pour bouger avec l’Esprit de Dieu s’il souffle puissamment? Les catalyseurs CPM décrivent les éléments essentiels d’un CPM de plusieurs manières toutefois ce qui suit en est un simple résumé. Souvent, et pour un ami, je dessine ce schéma simple sur une serviette dans un café. Je l’utilise pour lui expliquer comment nous pouvons coopérer avec Dieu pour un mouvement. Si vous ne pouvez pas dessiner le plan d’un CPM de base sur une serviette, c’est probablement trop complexe pour vous soit à le vivre soit à le reproduire pour les autres. Pour vous encourager, je trouve que plus mon don artistique est mauvais, plus mon ami est sûr de pouvoir le transmettre!

LE COEUR

Trouvez le COEUR de Dieu pour vos gens et cherchez-Le avec foi pour l’accomplissement de Sa vision

Vous et votre équipe avez une VISION pour faire tout ce qu’il faut sous Dieu pour voir TOUS les gens avoir une chance de répondre au royaume. [Ceci est représenté par un grand cœur.] Vous recherchez la vision de Dieu et non la vôtre. Matthieu 6.9-10 et 28.18-20 nous disent que son royaume viendra pleinement à tout le monde et tout groupe de personnes. Une vision de cette ampleur devrait aboutir à un grand nombre de croyants et à des milliers d’églises (et / ou de petits groupes). Une telle vision inspire les croyants à faire des choix radicaux dans leur style de vie pour apporter le Royaume de Dieu à leur communauté.

  • Puisque cette vision est si vaste, vous devez la décomposer en SEGMENTS de base. Cela vous aidera à savoir par où commencer. Dans chaque société, les gens créent des relations en fonction de la géographie (voisins) et / ou de facteurs socio-économiques (collègues de travail, camarades de classe, camarades de club). Votre objectif est simple: reproduire des groupes de graines de moutarde (Mt 13. 31-33) avec la capacité d’atteindre ce segment et au-delà.
  • Vous savez qu’un mouvement a pris racine dans chaque segment lorsque vous pouvez suivre au moins quatre générations de croyants et d’églises – G4 – dans cet endroit. (2 Tim 2. 2) [Ceci est représenté par un arbre générationnel.] Les CPM sont définis par au moins des églises de 4ème génération émergeant de manière constante dans un court laps de temps (des mois et des années, pas des décennies). Les catalyseurs efficaces de CPM évaluent leurs résultats par les générations de croyants et de groupes / églises, et pas seulement par un nombre de croyants et de groupes / églises. Ils suivent souvent le mouvement avec des arbres générationnels.

Tant que nous ne connaissons pas le cœur de Dieu, nous ne pouvons pas nous attendre à ce qu’Il se présente de manière miraculeuse. Il n’accomplira pas quelque chose qui n’est pas sur son cœur, ou moins que ce qui est sur son cœur.

Steve Smith, D.Th. (1962-2019) a été co-animateur de la Coalition 24:14 et auteur de plusieurs livres (dont T4T: A Discipleship Re-Revolution). Il a catalysé ou coaché des CPM du monde entier pendant près de deux décennies.

Adapté d’un article publié à l’origine dans le numéro de juillet-août 2013 de Mission Frontiers, www.missionfrontiers.org, pages 29-31.

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À propos des mouvements

Accélérer l’Implantation d’Églises Pendant le COVID-19

Accélérer l’Implantation d’Églises Pendant le COVID-19

– Par Aila Tasse –

La distanciation sociale et l’isolement liés au COVID-19 ont posé de grands défis aux Mouvements de Formation de Disciples (DMM) dans le monde, car c’est grâce à une interaction personnelle continue et intensive que les mouvements prospèrent. Cependant, le Seigneur nous a encouragés à croire que chaque crise a en elle-même une opportunité pour le royaume. Nous avons longtemps cru qu’aider les gens en souffrance faisait partie du fait d’être des disciples et de faire des disciples. L’application de ce principe de manière nouvelle a démontré que le royaume peut encore prospérer au milieu de très mauvaises nouvelles.

En Afrique de l’Est, nous avons fait face à une gigantesque vague déferlante, quelque chose de plus fort qu’un simple COVID-19. Avant le COVID, nous avions une grave sécheresse dans de nombreuses régions du nord du Kenya et d’autres endroits en Afrique de l’Est. Puis, en octobre 2019 et en une semaine, nous avons connu des pluies torrentielles et de graves inondations. Entre sécheresse et inondations, tout a été touché, car la plupart des populations sont nomades. Tous les animaux qui avaient survécu à la sécheresse ont été tués par les inondations. Puis en décembre, nous avons commencé à voir des criquets pour la première fois de notre vie. Les criquets sont venus et ont détruit les plantations restantes, la nourriture des animaux et même les fermes.

Vers la fin février 2020, le COVID-19 a frappé. Ainsi, au milieu de l’activité du mouvement, nous avons été frappés par cette série de défis. Début mars, la situation était très déprimante pour nombre de nos dirigeants. Le gouvernement du Kenya verrouillait le pays. Je voyageais dans le nord du pays à cette époque et j’ai été bloqué. Donc, de mars à août, j’ai été bloqué dans le nord.

L’un des défis était que nous ne pouvions pas voyager dans d’autres parties du pays ; nous ne pouvions même pas nous engager avec les gens. Nous avons commencé à penser : « Comment allons-nous réagir à cela ? Nous avons besoin de nouvelles façons de faire du ministère et de pouvoir nous engager. » Nous avons proposé trois réponses.

Notre première réponse a été la prière. À la mi-mars, nous avons appelé à la prière tous les membres de notre équipe : notre équipe de base et nos dirigeants nationaux, représentant tous les pays où nous travaillons. Nous avons tous commencé à prier en même temps, en utilisant WhatsApp pour distribuer les prières. Nous avons prié pour que Dieu soutienne le mouvement, car nous avons réalisé que des dirigeants et des familles perdaient soudainement toutes leurs sources de revenus. La prière était très importante pour nous afin de préserver la dynamique. Nous avons tous commencé à prier, surtout les mardis et jeudis. Nous avons appelé au jeûne du mercredi. C’était une journée entière de jeûne chaque semaine, qui continue encore aujourd’hui.

Deuxièmement, nous avons dit : « Nous nous engageons avec notre équipe de manière à les encourager, car tout le monde traverse cette épreuve. » Nous avons commencé à envoyer des SMS et nous avons assigné les dirigeants à leurs pays et régions et avons commencé à les encourager avec les Écritures et à leur demander : « Comment allez-vous ? Comment vivez-vous cette situation ? Que faites-vous pour aider ? » Nous savions que si nos dirigeants n’étaient pas encouragés, cela affecterait l’essor du mouvement. Nous avons donc réservé les vendredis pour appeler nos dirigeants afin de les encourager. Les gens qui les ont appelés étaient des gens auxquels ils ne s’attendaient pas. Ils recevaient un appel de quelqu’un qui ne les avait jamais appelés auparavant. La raison de l’appel était simplement pour dire: « Nous sommes dans la même galère que vous et nous voulons vous encourager. » Cela nous a vraiment aidés à rester ensemble.

Puis, en avril, nous avons commencé à avoir des réunions Zoom les mardis et jeudis avec toute notre équipe. Lors de ces réunions, nous avons discuté de la situation, ce qui a permis de maintenir la communication. Lorsque nous avons commencé à zoomer, nous avons commencé à nous rapprocher, à nous voir et à nous entendre.

Troisièmement, nous avons dit : « Il doit y avoir des moyens pratiques d’impliquer les gens pendant cette crise. Comment pouvons-nous maintenir ce qui a été commencé ? Nous sommes au stade des mouvements de soutien. Nous sommes passés du démarrage et de la multiplication au soutien. » Une partie du soutien aux dirigeants, groupes et églises consistait à aider au revenu des pionniers planteurs d’églises, puisque leurs revenus avaient disparu. Nous avons donc demandé : « Comment pouvons-nous les aider avec de la nourriture ? De nombreuses familles ont manqué de nourriture; ils ne peuvent pas avoir accès à la nourriture parce que Nairobi est verrouillé et que toutes nos fournitures pour différents endroits viennent de là-bas. » Cela a mené à quelque chose de nouveau. Nous avons commencé à voir la générosité des disciples ; ils ont commencé à partager les petites choses qu’ils avaient avec un amour pratique. À ce stade, ce n’était pas combien vous pouviez partager, c’était simplement partager le peu que vous aviez.

Des voisins ont commencé à donner à leurs voisins. Nous avons commencé à voir des groupes se multiplier à cause de la bonté pratique dont faisaient preuve leurs disciples. Nous avons commencé à recevoir des histoires incroyables de personnes qui avaient juste assez de nourriture pour leur propre famille, peut-être pendant une semaine, mais qui ont commencé à partager avec des familles qui n’avaient rien. Et surtout, ceux avec qui ils partageaient étaient leurs voisins musulmans. Cet amour, manifesté à une époque où tout le monde traversait les mêmes défis difficiles, a aidé les gens à s’ouvrir à l’écoute de l’Évangile.

En mai et juin, nous avons commencé à demander de l’aide. L’aide a afflué et en décembre, nous avons pu nourrir plus de 13 500 familles. (Une famille dans notre contexte compte en moyenne huit personnes.) Grâce à cela, chacune de ces familles multipliait les églises.

Nous avons fait des analyses et des rapports en décembre, alors que nous arrivions à la fin de l’année. Nous avons constaté qu’à travers des personnes partageant intentionnellement – non seulement l’évangile, mais aussi partageant l’amour – nous avons vu la multiplication des groupes et des églises. Toutes les églises qui dépendaient d’un lieu de réunion ne pouvaient pas s’y réunir. Alors les gens ont commencé à se réunir dans les maisons et les réunions dans les maisons ont commencé à se multiplier. Dans cette zone, les maisons sont très petites et ne convenaient pas pour recevoir beaucoup de monde. Ainsi, les rassemblements à domicile ont commencé à se démultiplier en plusieurs maisons. En conséquence, plus de voisins, plus de personnes et plus de groupes de personnes non atteints ont été atteints.

J’ai regardé ce qui s’est passé au cours des 15 dernières années de notre mouvement en Afrique de l’Est et 2020 a été le pic. Nous avons vu 1 300 églises implantées en une seule année. C’était incroyable car plus tôt dans l’année, nous avions réduit nos objectifs de 30 % ; nous avons dit que nous ferions confiance à Dieu pour 600 ou 800 nouvelles églises. Mais Dieu nous a menés bien au-delà de cela, comme lui seul peut le faire. Je pouvais à peine y croire, car toutes les équipes ont présenté leurs données pour l’année. Il a fallu que je voie les graphiques et que je cherche par moi-même, groupe de personnes par groupe de personnes.

Dieu l’a fait à travers ce que nous appelons le triangle de la formation de disciples : aimer Dieu, aimer son prochain et faire des disciples. L’amour pratique a pu ouvrir le cœur des gens pour qu’ils répondent positivement à l’Évangile. De nouveaux groupes de personnes ont été engagés, de nouvelles zones se sont ouvertes, et nous continuons avec cela. Je reviens tout juste d’une rencontre avec 40 coordonnateurs qui ont commencé à assimiler cela, afin que nous puissions continuer sur cette lancée pour cette année et les années à venir.

 

Le rôle de l’apprentissage des nouvelles technologies

Avant COVID-19, beaucoup d’entre nous dans notre contexte (moi y compris) ne connaissions rien en informatique. Toute mention de l’utilisation de Zoom pour une réunion a rencontré beaucoup de résistance concernant la bande passante. J’avais essayé quelques réunions Zoom, mais je n’ai jamais su comment le faire. Quelqu’un devrait m’appeler et me donner des instructions sur la façon de le faire. Même savoir comment activer le micro en zoom était très difficile. Ainsi, lors de la première réunion que nous avons tenue, vous pouviez entendre toutes sortes de choses en arrière-plan. C’était très bruyant, mais au moins on pouvait se voir, et c’était passionnant. Nous avons donc commencé à apprendre des plates-formes comme Zoom, WhatsApp et autres. Grâce au COVID, nous avons surmonté cette résistance, même malgré les défis.

J’ai été bloqué pendant des mois dans le nord du Kenya, là où Internet était extrêmement médiocre. Je me souviens du premier jour de la formation de base DMM. Environ 130 personnes du monde entier se sont jointes à nous, et tout à coup, mon Internet a cessé de fonctionner. Je n’ai pu capter aucun signal. Alors je suis monté dans ma voiture et j’ai commencé à conduire, à la recherche d’un signal sur mon téléphone. Enfin, sur une petite piste d’atterrissage, j’ai trouvé le seul signal de toute la ville. Les gens me regardaient en pensant : « Qu’est-ce que ce fou fait avec un ordinateur en plein air ? » C’était embarrassant, mais j’étais prêt à le faire. Au moment où le signal m’a permis de me reconnecter, les gens étaient déjà en discussion, mais ils étaient heureux que je puisse revenir. Je me sentais tellement mal, parce que c’était le premier jour de la formation. Mais nous avons fait ce que nous pouvions pour apprendre, être créatifs et trouver de nouvelles façons de garder contact.

Nous avons commencé à enregistrer les enseignements et à les envoyer à nos équipes. Nous pouvions faire des Études de Découverte de la Bible (Discovery Bible Studies ) avec tous nos dirigeants de pays ou avec tous nos coordinateurs sur la même plate-forme. Lorsque nous avons commencé à utiliser Zoom, nous avons continué à grandir. Nous avons commencé neuf semaines de formation de base en DMM avec 115 personnes du monde entier. Nous avions des gens d’Inde, du Sri Lanka, d’Indonésie, d’Amérique du Sud, d’un peu partout. Les gens que nous n’avions jamais rencontrés ont continué pendant les neuf semaines entières et nous avons dirigé des groupes, dont certains continuent encore.

De nombreuses organisations missionnaires et équipes mondiales ont amené la plupart de leurs missionnaires pour des cours de formation de premier et deuxième niveau et des cours de leadership. Cela a continué à s’étendre bien au-delà de l’Afrique de l’Est. Dieu a utilisé COVID-19 pour nous connecter avec les autres et devenir une plus grande bénédiction pour le corps mondial de Christ, grâce à notre formation.

Nous organisons un Camp de Catalyseurs DMM (DMM Global Catalyst Camp) chaque année. En octobre, nous avons dit : « Pourquoi n’essaierions-nous pas de faire cela virtuellement ? » Nous ne savions pas comment cela allait se passer, mais des personnes de 27 pays se sont jointes à nous pendant les trois jours du Camp de Catalyseurs. Ce sont quelques-unes des façons étonnantes dont Dieu a utilisé la technologie pour étendre les limites de notre ministère.

Je m’attends à ce que cette plus grande utilisation de la technologie se poursuive. Nous ne regardons pas en arrière. Nous privilégions toujours le face à face pour le coaching et les relations de proximité. Mais la voie à suivre consiste à utiliser la nouvelle technologie pour atteindre des personnes que nous ne pouvions pas atteindre de manière traditionnelle. Par exemple, jeudi de la semaine dernière, j’ai commencé à encadrer un groupe de catalyseurs DMM pendant une heure. Ce n’est pas moi qui enseigne : je ne fais que faciliter. Comment pourrais-je ne pas faire cela, maintenant que Dieu a fourni cet outil ? Dans le passé, je ne pouvais rencontrer des gens qu’au Kenya ou dans notre région. Maintenant, je parle à une équipe dans le nord de l’Inde et je forme une équipe à Panama City, tous endroits où je ne suis jamais allé. Nous avons appris à travers tout cela que nous devons être créatifs et saisir toutes les opportunités (y compris les nouvelles plates-formes et technologies) pour étendre le royaume de Dieu.

 

Deux leçons apprises et transmissibles aux générations futures

Nous avons d’abord appris que des mauvais moments peuvent produire de bons résultats : nous ne devons donc pas nous laisser décourager par les mauvais moments. Dieu a une façon d’apporter ses propres résultats dans les mauvais moments. Nous comptons sur Dieu pour les résultats parce que les résultats dépendent de Dieu, pas des situations. C’est pourquoi nous ne permettons pas aux situations de nous enlever ce que Dieu nous a donné.

Deuxièmement, les dirigeants doivent faire preuve de créativité pour faire face aux défis et aux problèmes. Mais cette réponse devrait venir de la prière et de la dépendance à Dieu, car le Saint-Esprit nous conduira.

Dans le livre des Actes, nous voyons que chaque fois que les apôtres ou l’église faisaient face à des défis, à des persécutions ou à des problèmes, ils priaient toujours. Parfois, nous voulons résoudre un problème dont nous savons qu’il nous dépasse. En tant que leaders, nous prions pour obtenir la direction de Dieu pour la chose suivante ou pour la façon suivante de résoudre un problème. Même dans les pires situations, le Saint-Esprit est capable de nous montrer une manière innovatrice d’avancer.

Le Dr Aila Tasse est le fondateur et directeur de Lifeway Mission International (www.lifewaymi.org), un ministère qui travaille parmi les exclus depuis plus de 25 ans. Aila forme et coache DMM en Afrique et dans le monde. Il fait partie du réseau CPM d’Afrique de l’Est (East Africa CPM Network) et est le Coordinateur Régional des Nouvelles Générations pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe (New Generations Regional Coordinator for East Africa and Southern Africa).

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À propos des mouvements

Comment Dieu Bouge Parmi les Musulmans en Asie du Sud-Est

Comment Dieu Bouge Parmi les Musulmans en Asie du Sud-Est

– Par Yehezkiel –

Nous considérons le planteur d’églises extérieur (même s’il s’agit d’un national) comme étant la génération 0. La personne locale (génération 1 – G1) qui entend l’Évangile et répond en croyant est baptisée, formée pour être un disciple et pour immédiatement atteindre sa famille, ses amis et des connaissances. Quand le croyant G1 partage l’évangile avec ses contacts et qu’ils croient, les nouveaux croyants sont immédiatement baptisés et formés pour être des disciples par le croyant local qui les équipe. Ce groupe devient une église de maison G1 avec le croyant local comme chef.

Les croyants se réunissent régulièrement chaque semaine dans l’église de maison G1 pour adorer Jésus, célébrer le Repas du Seigneur et étudier ensemble la Parole de Dieu à l’aide d’un guide que nous fournissons. Très vite, ils prennent la responsabilité d’atteindre leur réseau de relations. Les croyants de G1 deviennent des disciples et sont enseignés pour faire des disciples d’autres gens, pour les former afin qu’ils établissent des églises de maisons avec les nouvelles personnes qu’ils atteindront.

L’église de maison fonctionne comme un pôle d’envoi dans lequel tous les participants sont formés pour devenir des planteurs d’églises. Chaque semaine après le service d’adoration, chaque membre de la fraternité sort pour atteindre, faire des disciples et former les autres. Ceux qui viennent à la foi sont immédiatement baptisés, reçoivent une formation de disciples et sont également formés pour atteindre leur réseau de contacts et les rassembler dans une église de maison.

Ce processus se poursuit avec une supervision, une évaluation et une formation continue. De cette manière, nous avons pu créer des milliers d’églises de maisons. Au cours des dernières années, des dizaines de milliers de personnes sont venues à la foi et ont été baptisées, jusqu’à 20 générations. Notre réseau ministériel a également contacté d’autres régions pour aider les travailleurs d’autres îles et groupes ethniques d’Asie du Sud-Est.

Ce processus de multiplication est ce que nous entendons par un Mouvement d’Implantation d’Églises. Cette approche nécessite un engagement à long terme, avec une évaluation et un suivi continus qui ne mettent pas en danger le processus d’implantation d’églises lui-même.

L’autonomie des églises de maison est une priorité élevée. Les dirigeants sont rapidement équipés pour pouvoir prendre en mains le ministère. En tant que dirigeants de la génération 0, nous donnons rapidement aux dirigeants locaux le pouvoir d’accomplir toutes les fonctions d’une église. Ils baptisent, accueillent les gens dans la fraternité, enseignent la Parole de Dieu, célèbrent le repas du Seigneur et ainsi de suite. Nous appelons ce processus d’équipement « présenter un modèle, faciliter, observer et responsabiliser ». Ce processus commence dès que les gens arrivent à la foi. L’autonomie est prévue et mise en pratique dès le départ.

Les croyants de ce mouvement comprennent non seulement l’objectif final mais vivent aussi  véritablement le style de vie qui accomplit cet objectif. Notre travail est de nous assurer que cette compréhension et cette pratique continuent d’être transférées à chaque nouveau croyant et chaque nouvelle église de maison, génération après génération.

Yehezkiel est directeur de mission pour une église baptiste en Asie du Sud-Est. Notre réseau ministériel se concentre sur le démarrage de mouvements dans les centres musulmans d’Asie du Sud-Est. La pierre angulaire essentielle de l’implantation d’églises de notre réseau est l’Évangile lui-même. L’Évangile fonctionne comme notre premier filtre lorsque nous interagissons avec les gens. La première fois que nous rencontrons quelqu’un, nous partageons l’Évangile au début de notre conversation: n’importe où, n’importe quand et à n’importe qui. Par la présentation de l’Évangile, nous commençons le processus d’implantation d’une congrégation à travers ce nouveau croyant local.

Texte adapté d’un article paru dans le numéro de janvier-février 2018 de Mission Frontiers, www.missionfrontiers.org, pages 19-20  et publié aux pages 130-132 du livre 24:14 – A Testimony to All Peoples, disponible sur 24:14 ou Amazon.

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À propos des mouvements

La Parole de Dieu Influence les Non-croyants

La Parole de Dieu Influence les Non-croyants

Par Trevor Larsen –

« Est-il biblique de demander à un non-croyant, qui n’a pas le Saint-Esprit, d’obéir en réponse à la parole de Dieu? »

L’un des rôles du Saint-Esprit est de convaincre les non-croyants concernant le péché, la justice et le jugement (Jean 16.8). Nous ne devrions pas douter que l’Esprit utilise la parole de Dieu pour faire son œuvre dans les incroyants. Romains 10.17 nous dit que la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Christ.

Si nous examinons les discours dans les Actes et les Évangiles, très peu sont tenus uniquement pour les disciples. La plupart des discours sont délivrés à des auditoires mixtes ayant une proportion plus élevée d’incroyants que de croyants. Les deux exceptions claires sont Actes 20, adressé à un groupe d’anciens, et le Discours dans la Chambre Haute, adressé aux disciples. Comment Jésus et ses disciples ont-ils parlé à des auditoires mixtes dans lesquels la plupart des gens étaient des incroyants ?

Jésus a raconté la parabole des quatre types de terrains (illustrant quatre types de réponses à la parole) à un auditoires mixte composé principalement d’incroyants et de quelques croyants. Ce faisant, il a ouvertement mis au défi tous ses auditeurs de devenir comme le quatrième type de terrain c’est-à-dire qu’en ayant des cœurs qui reçoivent la parole de Dieu on s’engage profondément à accepter la parole de Dieu et à être transformé par elle. Le but de cet enseignement n’était pas de transmettre l’évangile. Même si le plus gros de son auditoire était composé d’incroyants, Jésus voulait que ses auditeurs accroissent leur capacité à répondre à la parole de Dieu.

Quand vous avez lu la parabole des quatre types de terrains, vous êtes-vous jamais arrêté et demandé: « Jésus ne s’attendait vraiment pas à ce qu’aucun des incroyant réagisse » ? Ce n’était pas là ce que Jésus voulait lorsqu’il tenait ses discours. Il mettait au défi tous ses auditeurs de réagir, d’accepter la parole de Dieu et d’aligner leur vie sur elle, de peur que leur vie ne soit infructueuse. Il n’a pas fait de différence entre croyants et incroyants lorsqu’il a prononcé ces discours; ils ont tous reçu le même message. La parole a été donnée avec une invitation à chacun d’y répondre. Mais leurs réponses à la parole allaient faire la différence d’avec ceux qui étaient prêts à répondre à la parole de Dieu. La réponse à laquelle Jésus a appelé son auditoire mixte était le quatrième type de réponse, une réponse très distincte des trois premiers types de réponses.

Jésus a dit que certaines personnes n’accueilleraient pas sa parole. Nous ne nous attendons donc pas à ce que tout le monde réponde positivement à la parole. Cela est vrai, que la parole soit prononcée dans un format de type prédication magistrale sans discussion à un large public mixte, ou discutée en petits groupes composés d’un mélange de croyants et d’incroyants. La plupart des églises de nos jours n’ont pas un tel auditoire mixte : les participants sont tous des croyants, contrairement aux Actes et aux Évangiles où prédominent des auditoires mixtes.

Que se passe-t-il donc dans nos groupes de Découverte de la Bible (Discovery Bible) ? Ce serait plutôt rare qu’une personne qui rejette tout (le premier type de terrain, le terrain dur) participe à nos études bibliques parce que les musulmans des groupes de personnes non atteints rejettent l’invitation à venir à une discussion biblique (ou ne sont pas invités afin de réduire les risques pour ceux qui sont ouverts à discuter de la Bible. Les participants aux groupes ont suffisamment fait preuve d’une réceptivité de cœur pour oser entrer dans une discussion biblique.

Nos discussions en groupe incluent des représentants des trois autres types de terrains. Les paroles du Christ qu’ils lisent et discutent les mettent tous au défi de répondre à sa parole, mais ils répondent différemment. La plupart des musulmans d’un UPG qui ne répondent pas bien à la parole (ils ne commencent pas à aligner leurs vies sur ce qu’ils entendent) arrêtent de venir à la discussion en groupe, ou il se peut qu’ils menacent les autres.

Les groupes de personnes islamiques montrent beaucoup plus de pré-sélection et d’auto-sélection sociales que ce que l’on voit couramment dans les églises canadiennes et américaines, en raison du risque élevé. Quel avantage gagneraient-ils en commençant à suivre Jésus s’ils ne voulaient pas vraiment considérer ce que cela leur coûtera ? Ils pourraient perdre leur emploi, être chassés de chez eux ou être battus. À certains égards, il est surprenant de voir combien de musulmans se joignent à des groupes de discussion biblique, toutefois c’est un environnement beaucoup plus sécurisé pour eux que d’entendre la parole en individuel ou d’entrer dans un bâtiment d’église. Chaque trimestre, de nombreux musulmans, qui se sont enhardis à participer à une discussion de groupe biblique, mettent leur foi en Christ. D’autres dans leur même groupe peuvent avoir besoin d’un trimestre supplémentaire avant de venir à la foi.

L’Esprit de Dieu ne demeure pas dans un incroyant. Mais les incroyants ont accès à l’Esprit de Dieu qui travaille de l’extérieur pour les amener vers la foi. Jésus explique cela dans Jean 16.8. L’Esprit convainc le monde de péché, de justice et de jugement. Cela diffère du rôle de l’Esprit chez les croyants et il utilise souvent des croyants, qui discutent de la parole de Dieu avec des non-croyants, pour les amener à la foi. Ainsi, les croyants devraient aider les non-croyants en discutant de la parole avec eux. Ceci est le modèle de reproduction dans les Évangiles et les Actes. De cette façon, l’Esprit de Dieu éveille le cœur de certains incroyants pour qu’ils répondent à Dieu. Nous devrions donc exposer les non-croyants à la parole de Dieu. S’ils prennent l’habitude de lire et de discuter de la parole de Dieu dans un groupe de gens qu’ils connaissent (même en se joignant au groupe avant de croire), nous constatons souvent qu’avec le temps, ces personnes viennent à la foi.

Vous pourriez réfléchir à votre propre expérience, surtout si vous êtes venu à la foi à un âge plus avancé. J’ai grandi dans une église libérale d’une certaine dénomination et, quand j’étais au lycée, mon église m’a choisi comme responsable des jeunes. Je n’étais pas encore croyant et, quand ils m’ont nommé responsable des jeunes, je me suis senti très gêné par rapport à ma propre condition spirituelle. Je ne pouvais pas comprendre ce qui me manquait, ou comment je pouvais devenir un croyant. Je ne savais pas vraiment que je n’étais pas un croyant parce que j’allais à l’église. Tout ce que je savais, c’était : « Si je vais diriger ce groupe, j’ai besoin d’avoir une expérience plus profonde avec Dieu » (ou quelque chose comme ça). Je suis donc allé dans la forêt et je suis resté assis, là-bas, longtemps. J’ai essayé de prier et de demander à Dieu : « Comment vais-je te trouver ? Comment vais-je parvenir à la foi ? » Je me suis simplement assis là et j’ai parlé à Dieu de la meilleure façon que je connaissais. Je ne savais pas ce que je faisais. J’essayais simplement de trouver Dieu : comment pouvais-je avancer ? Alors Dieu a parlé à un incroyant. J’avais entendu des passages de la Bible à l’église et j’ai commencé à lire la Bible. Cela a commencé à pénétrer mon cœur. Les Écritures ont commencé à m’aider, même avant que je sois croyant, alors que j’étais encore aveugle à une partie de ce que je lisais. Pourtant, il y a eu un moment où Dieu est venu vers moi et m’a enlevé mes œillères. Cela s’est produit lors du premier groupe de discussion biblique auquel j’ai participé, un  groupe qui comprenait un mélange de croyants et d’incroyants. J’ai été convaincu que Dieu était personnel, qu’il avait vu mon péché, qu’il m’avait pardonné et qu’il m’avait donné foi en lui.

Nous ne devrions pas douter que Dieu parlera aux non-croyants lorsqu’ils interagissent avec sa parole. La plupart des incroyants qui commencent à répondre à la parole de Dieu essaient de faire ce qu’ils pensent qui lui plaira, mais c’est alors que Dieu renverse les obstacles et leur montre que le vrai problème c’est leur péché et leur foi en la grâce qui vient par Christ, et non pas ce qu’ils font.

Relisez donc le livre des Actes. Combien de fois, dans le livre des Actes, Dieu a-t-il surpris les gens ? Dieu a fait beaucoup de choses qui ont surpris les croyants. Nous devons être ouverts à ce que l’Esprit de Dieu peut aussi faire, à notre époque, pour apporter le salut par sa parole à ceux qui n’ont jamais entendu la bonne nouvelle. Très souvent, l’Esprit de Dieu utilise sa parole dans ses efforts d’attirer les non-croyants à la foi qui sauve.

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Pourquoi 24:14 Est-il Différent des Initiatives Précédentes?

Pourquoi 24:14 Est-il Différent des Initiatives Précédentes?

Par William O’Brien et R. Keith Parks  –

À chaque époque, il y a eu des missionnaires interculturels doués et appelés de Dieu qui ont voulu jouer un rôle en parlant de Jésus à tout le monde dans le monde entier. Avec la lapidation de Stephen, les adeptes de La Voie ont commencé à fuir en Samarie et dans d’autres régions pour sauver leur vie. Ces évangéliques bavards et sans nom ont partagé la Bonne Nouvelle en paroles et en actes. En 1989, David Barrett a noté qu’il y avait eu 788 plans pour évangéliser le monde de 33 après JC jusqu’à la date citée. Depuis, de nombreux nouveaux plans ont vu le jour. On peut donc poser la question : « Qu’est-ce qui fait que 24:14 est différent? »

 

Une Base Locale et non Une Institution : La plupart des plans précédents étaient davantage axés sur les institutions ou des structures confessionnelles. Bien que cela ait eu des résultats positifs se traduisant par une augmentation de l’activité missionnaire et du nombre de personnes venant au Christ dans le monde entier, il n’y a pas eu un accent particulier pour atteindre tous ceux qui sont hors de la portée de l’Évangile. Cela ne s’est pas non plus concentré sur l’implantation de communautés de foi qui se multiplient.

 

24:14 n’est pas centré sur une institution ni sur une dénomination. Il n’a pas été développé par des leaders institutionnels par le biais de théories. Il est conduit par des exécutants informés et activement impliqués dans les mouvements réels. Il a une qualité plus pratique et moins théorique. Il se concentre sur le résultat final souhaité de l’engagement de tous les groupes de personnes non atteints – les atteignant efficacement.

 

Un Envoi sans restriction: L’une des forces de 24: 14 est que le personnel ne se limite pas aux groupes d’envoi interculturels et que très peu de ressources financières sont nécessaires. Alors que les nouveaux croyants deviennent partenaires de ceux qui leur ont apporté la Bonne Nouvelle, le nombre de témoins se multiplie.

 

Les Développements Technologiques offrent un autre avantage important. Les plus évidents incluent le transport et la communication. Celles-ci se traduisent par une traduction plus rapide des Écritures, une meilleure distribution des ressources pour la formation et des contacts plus fréquents avec les membres de l’équipe et ceux qui sont en recherche. Cependant, ce plan reconnaît que la technologie ne remplace pas la présence humaine. Par conséquent, une interaction constante en face à face joue un rôle essentiel dans le lancement et le développement de ce plan.

 

Une Meilleure Évaluation et un Meilleur Suivi: l’un des résultats de la technologie a été une description plus précise de la tâche inachevée. Plusieurs avancées importantes ont émergé lors de la première Conférence de Lausanne sur l’Évangélisation Mondiale en 1974. L’une d’elles a été l’utilisation du terme « Groupe de personnes non-atteintes » par Ralph Winter du Fuller Theological Seminary. Les plans du passé étaient généralement axés sur les nations et ne tenaient pas compte de la multiplicité des langues et des groupes ethniques dans de nombreuses nations. 24:14 présente l’avantage d’une information qui s’est considérablement accrue et est plus fiable et plus pertinente. La tâche est définie de manière beaucoup plus précise. En outre, des informations pertinentes sont suivies non seulement sur l’engagement, mais sur l’engagement efficace d’un CPM (Mouvement d’Implantation d’Églises) qui peut entraîner la multiplication des disciples nécessaires pour voir un groupe non-atteint réellement atteint.

 

Centré Bibliquement: Un autre avantage incalculable est l’approche biblique de 24:14. Certains efforts antérieurs se sont concentrés sur l ‘« étranger » comme guide spirituel essentiel. Par conséquent, au fur et à mesure que de plus en plus de groupes étaient créés, le missionnaire a ressenti une plus grande pression sur son temps, son énergie et ses ressources. Cependant, les mouvements 24:14 se concentrent sur Luc 10 et des passages similaires comme cadre pour rechercher des « personnes de paix » et gagner leurs réseaux de relations. En apprenant par induction de la Bible grâce à la direction de l’Esprit et en se concentrant sur « faire des disciples » et « leur apprendre à obéir », chaque nouveau groupe ajoute encore plus de générations de faiseurs de disciples. Au lieu d’ajouter du stress à l ‘« étranger », ce plan fait des leaders autochtones la clé de la transformation en disciples de leur propre peuple.

 

Des Modèles Testés de Meilleures Pratiques: Les mouvements représentés dans la coalition 24:14 voient une multiplication massive de disciples et d’églises. Ces modèles culturellement adaptés ne sont pas limités par les ressources humaines. Le Seigneur pourrait utiliser ces modèles pour atteindre tous les UPG. Les acteurs clés de 24:14 ont une expérience significative dans le démarrage de ce genre de travail. Ils ont eu la perspicacité d’analyser ce qui s’est déjà produit. En faisant cela pendant deux décennies, ils ont identifié les éléments qui permettent à un mouvement de se développer, ainsi que les symptômes des mouvements qui stagnent ou meurent. Trop souvent dans le passé, lorsque de nouvelles méthodes ou approches étaient essayées, aucun outil d’évaluation n’était disponible pour suggérer des changements utiles. Maintenant, les ouvriers de l’Évangile peuvent constamment apporter les changements nécessaires. Celles-ci peuvent inclure le rafraîchissement du leadership ou l’interaction avec d’autres groupes proches ou faire appel à quelqu’un pour fournir l’expertise nécessaire.

 

Une Collaboration Unique: Dans l’ensemble, 24:14 englobe deux thèmes essentiels et apparentés: les peuples non-atteints et le travail en commun parmi les mouvements les plus fructueux. Nous savons que la Bonne Nouvelle est pour tous les groupes ethniques du monde. Ceux qui suivent 24:14 sont issus d’une grande variété de ces groupes ethniques et ont l’avantage d’être libérés d’un asservissement à la culture occidentale.

 

La Prière: Tous les plans pour évangéliser le monde ont probablement inclus la prière comme élément essentiel. Cependant, la plupart d’entre eux avaient une base de soutien à la prière limitée à une organisation ou dénomination. Ce plan-ci commence plutôt par des personnes qui prient de partout dans le monde. Et à mesure que de nouveaux disciples sont ajoutés, ces personnes autrefois non-atteintes ajoutent une toute nouvelle dimension à la prière en tant qu’élément vital de ce plan. Ces éléments de prière peuvent bien être le plus grand avantage de 24:14.

 

 En 1985, nous avons examiné une carte du monde et avons réalisé que nos plans « audacieux » pour atteindre le monde n’incluaient pas plus de la moitié des pays du monde qui étaient fermés aux missionnaires traditionnels et comprenaient la grande majorité de ceux qui n’avaient pas été atteints par l’Évangile. Nous nous sommes joints à d’autres pour essayer d’ajuster les stratégies de mission afin de changer cette réalité.

 

Nous sommes ravis de voir ce que Dieu a fait dans les années qui ont suivi et nous nous joignons à nos nombreux frères et sœurs du monde entier pour faire partie de la coalition 24:14 pour hâter le jour où l’Évangile est proclamé dans le monde entier pour chaque peuple, tribu, langue et nation.

William O’Brien a été missionnaire sur le terrain en Indonésie, planteur d’église et pasteur aux États-Unis, vice-président exécutif de l’IMB, directeur fondateur du Global Center de l’université de Samford et professeur de mission à la Beeson Divinity School. Il a co-écrit Choosing a Future for U.S. Missions en 1998.

Keith Parks est titulaire d’un doctorat du Southwestern Baptist Theological Seminary. Il a servi en tant que missionnaire en Indonésie puis président de l’IMB et coordinateur des missions mondiales de CBF. Lui et sa femme Helen Jean ont quatre enfants et sept petits-enfants. Il enseigne actuellement l’Étude de la Bible pour les Internationaux à FBC Richardson, Texas.

Texte adapté d’un article publié à l’origine dans le numéro de janvier-février 2018 de Mission Frontiers, www.missionfrontiers.org, pp. 38-39 et publié aux pages 206-209 du livre 24:14 – A Testimony to All Peoples, disponible sur 24:14 ou Amazon.

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À propos des mouvements

5eme Partie B. Rôles de leadership dans l’Église

5eme Partie B. Rôles de leadership dans l’Église

Par Trevor Larsen –

« Où avez-vous vu les apôtres, les prophètes, les évangélistes, les pasteurs, les enseignants d’Éphésiens 4.11 engagés dans le processus de formation de l’église ? En quoi l’enseignement et la prédication ont-ils un rôle, alors que vous développez des églises du Nouveau Testament ? »

Notre module « Focus on Fruit » (« Privilégier le Fruit ») pourrait être appelé une variante du modèle DMM, variante sur laquelle David Watson a donné une formation en 2008. Nous mettons davantage l’accent sur l’étude de la culture locale et l’adaptation au contexte. Nous mettons également davantage l’accent sur l’implantation de l’ADN ‘Bien-aimer’ (à travers le développement communautaire dans les pays pauvres) dans les mouvements que notre modèle développe. Comme le DMM standard, notre modèle n’est pas seulement une stratégie d’évangélisation mais il aide les disciples à devenir matures en Christ et à être fructueux. Cependant, nous pouvons mettre davantage l’accent sur le fruit de la formation de disciples en tant que développement d’une église, comme nous le voyons dans la Bible lors des 200 premières années. Le résultat escompté du modèle « Focus on Fruit » est une « Église sans murs » : un système organique d’ekklēsia en expansion, tel que nous le voyons à l’époque où le Nouveau Testament a été écrit.

Je viens d’un milieu qui croit que les dons d’Apôtre et de Prophète ont pris fin depuis que le Canon du Nouveau Testament a été fermé. Le souci concerne ceux qui revendiquent la même autorité que les apôtres et prétendent que leurs écrits ont une autorité comme celle du Nouveau Testament. Bien sûr, nous sommes d’accord que le canon biblique est fermé.

Un don semblable à celui d’un apôtre

Pourtant, l’apôtre Paul faisait plus qu’écrire. Son ambition était de prêcher le Christ là où il n’y avait pas d’église. Lorsque j’équipe une grande variété de dirigeants, en tant que professeur de faculté de théologie qui reçoit des invitations de diverses dénominations, je continue à rencontrer des gens qui ressemblent beaucoup à l’apôtre Paul sur ce point. Ils continuent d’essayer de démarrer de nouvelles églises dans des segments non atteints de la population. J’ai découvert que certains types de pasteurs sont heureux de s’occuper d’un troupeau de 70 croyants – la taille moyenne de l’église dans notre pays. Mais d’autres dirigeants chrétiens continuent à former de plus en plus de ces églises et ils finissent par superviser huit ou 10 églises reliées entre elles.

Je n’ai pas cessé de rencontrer ce phénomène et je suis devenu curieux de connaître ce type de leader chrétien là où je sers, type que je ne rencontre pas aussi souvent aux États-Unis. Lorsque ces personnes, qui ont une stature semblable à celle d’apôtre, réfléchissent à la Grande Commission, elles considèrent que c’est leur rôle de continuer à faire de plus en plus de disciples et cela se traduit par de plus en plus d’églises. Ces deux types de leaders sont différents : l’un est plus pastoral et veut faire paître un troupeau de taille limitée pour qu’il puisse s’en occuper. L’autre ressemble plus à un apôtre et considère comment démarrer de nouvelles églises dans des segments non atteints.

Au fil du temps, j’ai identifié 16 de ces personnes ressemblant à des apôtres et qui ne voulaient pas être pasteurs d’églises, mais qui voulaient démarrer des églises parmi les musulmans qui vivent dans les UPG. Pour illustrer leur esprit inhabituel, l’un de ces hommes avait un fils qui se mourait dans un hôpital. Après une lutte de 15 ans avec de plus en plus de crises d’épilepsie et les lésions cérébrales qui en découlaient, il m’a dit un jour : « C’était tellement stressant dans la chambre d’hôpital de mon fils que j’ai finalement dû aller à un autre étage de l’hôpital pour prendre plaisir à évangéliser des musulmans. Ça m’a vraiment soulagé !”

Je me suis dit : « Voilà une personne vraiment différente de beaucoup d’entre nous : il se dé- stresse en évangélisant les musulmans ! » Cela va au-delà de ce qu’on attend de leurs ministères. Ces hommes ont un passe-temps et la passion de Paul pour l’évangélisation (Rom. 1.14 ; 15.20 ; 2 Cor. 10.12-16) et la diffusion de l’évangile dans tous les domaines où le nom de Christ n’a pas encore été nommé. .

Dans Les Signes d’un Apôtre, C. K. Barret parle des 12 apôtres et de Paul et d’un deuxième niveau de dirigeants qui ont pris le relais pour amener l’évangile aux non-atteints, comme Barnabas et le reste de cette équipe apostolique. D’autres comme Andronicus et Junias (Rom. 16.7) et Épaphrodite (Phil. 2.25) ont été mentionnés comme apôtres. Il est fait mention aussi d’autres apôtres (avec un petit “a”), mot désignant ceux envoyés en mission à partir d’églises – comme les frères anonymes que 2 Cor. 8.23 mentionne. Certes, la rédaction du canon biblique est terminée, mais l’esprit d’apôtre qui était si prédominant lorsque l’église se développait rapidement au premier siècle est encore présent aujourd’hui dans certains endroits. Ces personnes veulent apporter l’évangile à des segments de population où le nom de Christ n’a pas été nommé. Les gens que je connais qui ont ce même esprit d’apôtre sont devenus des leaders dans l’avancée de l’Évangile.

Alors que je les aidais à maximiser le fruit de leur ministère dans les Groupes de Personnes Non-atteintes (UPG), j’ai commencé à réaliser que j’avais le même esprit. Pendant mes études théologiques, je recrutais d’autres personnes pour se joindre à moi pour atteindre les Cambodgiens, les Vietnamiens et les Laotiens. Je n’ai jamais considéré cette activité comme étant semblable à celle d’un apôtre et il ne m’est jamais venu à l’esprit que c’était là ce que je faisais. Mais c’est ainsi que le Seigneur m’a fait. Hier, c’était mon anniversaire et quelqu’un m’a demandé ce que je voulais faire pour me divertir. J’ai dit: « Je veux compter le nombre d’UPG que nous avons atteints au cours de la dernière année. » Parce que c’est ce que je veux faire quand personne ne s’attend à ce que je fasse quoi que ce soit pour eux. C’est la chose la plus amusante à laquelle je puisse penser ! C’est différent de ce que font les autres. Les personnes semblables à des apôtres ont une volonté de répandre l’évangile dans les champs qui ont une récolte potentielle mais qui n’ont pas encore été ouverts. Seul un petit nombre parmi ceux qui servent de manière interculturelle ont cette motivation. Plusieurs expatriés de ce genre se sont liés à moi et viennent aux côtés des agents apostoliques nationaux pour aider à faire avancer les fruits.

Je cherche des agents apostoliques. Je recherche ces croyants locaux qui ont ce don et je suis devenu meilleur pour les repérer et les aider. J’organise ma vie autour de cette question : « Comment puis-je aider les agents apostoliques à maximiser leur fruit ? Si je trouve des personnes centrées sur la compassion ou sur l’administration, nous avons aussi de la place pour elles, aux côtés de leaders ressemblant à des apôtres. Parce que les agents apostoliques produisent tellement de fruit qu’il faut surmonter toutes sortes de difficultés et ce en recrutant de plus en plus de monde. Je pense que c’est la raison pour laquelle les apôtres sont répertoriés parmi les cinq dons qui équipent dans Éphésiens 4.11. Ils équipent d’autres croyants pour effectuer le travail du ministère comme il est décrit dans le verset suivant. Tous les cinq ont une fonction d’autonomisation ou d’équipement. Les agents apostoliques déclenchent un souffle puissant et beaucoup d’autres sont nécessaires pour soutenir le mouvement vers l’avant de l’église en expansion.

Évangélistes, pasteurs et enseignants

Notre mouvement semble avoir ces cinq dons qui équipent. Quelle est la différence entre un apôtre et un évangéliste ? Je trouve que nos évangélistes sont plus heureux individuellement ou en petits groupes et en interaction avec les gens face à face. Plus que pour l’apôtre, leur compétence est plus étroitement centrée sur le partage de l’évangile. Leur travail est assez local et où qu’ils soient, ça leur va. Avec de l’aide, ils découvrent comment rendre d’autres personnes capables d’évangéliser. Ils forment les autres croyants sur la façon de faire de l’évangélisation. Mais les personnes semblables à des apôtres semblent avoir un ensemble de capacités différentes à partir desquelles elles peuvent puiser en cas de besoin pour continuer à faire avancer l’évangile et l’église là où cette dernière doit encore être établie.

À propos des pasteurs : parmi nos 16 catalyseurs de mouvement les plus fructueux, certains d’entre eux montrent une forte orientation vers le don pastoral mais, en tant que pasteurs semblables à des apôtres, ils dirigent leurs principaux dirigeants de mouvement (qui sont largement dispersés) plutôt qu’un groupe de croyants. Quand nous avons des martyrs, les autres catalyseurs se sentent balayés mais les pasteurs surgissent de l’ombre. Ce sont eux qui réconfortent les autres dirigeants et les aident à comprendre comment se relever et trouver des encouragements. Idem pour les morts. Nous avons perdu plus de 3 000 personnes à cause du COVID-19 dans nos réseaux de petits groupes et cela inclut de nombreux dirigeants proches d’eux, donc nos catalyseurs ont vraiment souffert. Ces types de pasteurs émergent et aident les autres. Certes, dans un mouvement, nous avons besoin de quelqu’un avec le don de pasteur pour équiper tous les bergers laïcs nécessaires pour chaque groupe de 50 personnes. Nous avons des leaders sur des cellules, sur des groupes, sur de petites et grandes régions. Ceux-ci constituent nos équipes de leaders structurels.

Nous avons aussi des « dirigeants spéciaux » que nous appelons « conseillers ». C’est vraiment la fonction pastorale. Ils reçoivent une formation en aide pastorale, ils aident les personnes toxicomanes, les personnes en deuil et les leaders structurels font appel à eux pour aider à résoudre les conflits familiaux. Ils aident les gens lorsqu’une grossesse survient avant le mariage et de nombreux types de problèmes. Nous n’obligeons pas les pasteurs à servir comme leaders structurels. Les leaders structurels peuvent aussi jouer des rôles pastoraux, ou bien ils peuvent faire appel à des pasteurs sans fonction bien précise du réseau pour venir les aider, pour prendre en charge certaines questions. S’ils jouent un rôle de leadership structurel plus large et s’ils sont également doués en tant que pasteurs, ils doivent passer de l’exercice du rôle de pasteur à celui d’équiper les pasteurs laïcs.

Il en va de même pour les évangélistes. Ceci est une autre catégorie spéciale de leader. Les évangélistes trouvent souvent des moyens pour que le groupe donne naissance à plus de groupes, peut-être dans un groupe de personnes ou une région géographiquement proches. Les leaders structurels collectent des dons financiers du groupe et les utilisent pour aider un évangéliste bénévole (qui est peut-être un vendeur) à avoir un peu plus d’argent, afin qu’ils puissent voyager un peu plus loin pour faire éclore ou raffermir des fruits d’évangélisation. Les facilitateurs du développement communautaire sont également des leaders spéciaux. Ce sont des administrateurs qui peuvent organiser les autres dans des projets qui profitent à la communauté. Nous faisons beaucoup de ‘aimez-vous les uns les autres’ une priorité . Nous nourrissons les affamés, créons des emplois et avons des milliers d’enfants dans des groupes de soutien scolaire après l’école. Nous avons décidé d’inclure dans notre mouvement l’‘aimez-vous les uns les autres’ comme une priorité, ce qui nécessite beaucoup de travail administratif et d’animation. Les dirigeants structurels de l’église n’ont pas le temps d’organiser également ces projets. Ils peuvent faire appel à ces personnes, qui servent comme les sept qui ont pris en charge le ministère auprès des veuves dans Actes 6.

Le quatrième leader spécial est l’enseignant de la Bible – les personnes douées pour l’enseignement. Ceux-ci peuvent également être un leader structurel ou bien ils peuvent se concentrer uniquement sur l’enseignement et la formation des enseignants. Nous avons des séminaires spéciaux pour équiper les enseignants. Au cours des 15 dernières années et avec l’aide d’autres personnes, j’ai écrit 38 séries d’études bibliques, chacune guidant des discussions bibliques de groupe pendant environ 25 semaines. Les professeurs aident à améliorer nos ébauches et brouillons. Ils aident à identifier les sujets qui doivent être abordés. Ces études sont fondées sur la Bible et certaines sont thématiques c’est-à dire centrées sur des thèmes spécifiques. Par exemple, notre théologie biblique du jeûne est un sujet spécial de grande importance dans un pays qui jeûne un mois par an. C’est une étude très populaire, en raison du mois de jeûne. Nous avons une autre série thématique populaire sur ce que c’est une famille biblique saine. Les séries thématiques sont souvent utilisées pour démarrer des groupes.

Nous avons également une série d’enseignements fondamentaux. Dans notre système appelé Word, nous mettons fortement l’accent sur l’étude biblique inductive en groupe, et les enseignants font partie du système Word. Les enseignants peuvent présenter la série d’un groupe à un groupe de leaders, dans un séminaire d’une demi-journée, pour aider les leaders à saisir une vue d’ensemble et quelques passages clés. Ils peuvent aider les dirigeants lors d’une étude, en répondant aux questions qui se posent, comme sur la christologie pour les musulmans alors qu’ils étudient le livre de Marc. Certains d’entre eux aident à rédiger ou à sélectionner des matériaux pédagogiques ou font la démonstration d’un enseignement sur un sujet lors de l’un de nos rassemblements saisonniers rassemblant de 50 ou 200 personnes. Certains d’entre eux aident à faire des enseignements dans de courtes vidéos.

De façon étonnante, la façon dont le mot « prédication » est utilisé dans les églises conventionnelles de nos jours est différente de la façon dont il était utilisé dans la Bible. Les mots grecs utilisés dans la Bible, et que nous traduisons par « prédication », décrivaient principalement la proclamation évangélique de l’Évangile aux incroyants et non la prédication aux croyants dans les églises. Dans une recherche de mots utilisant BibleWorks, les 27 passages ayant des mots traduits par ‘prédication’ dans une version anglaise (ESV) du Nouveau Testament, 24 passages font clairement référence à la prédication d’évangélisation et il n’est pas clair, dans les trois autres utilisations, si un public croyant ou incroyant est en vue. La prédication d’évangélisation ouverte doit être faite avec beaucoup de prudence et de sagesse (pour réduire les risques) dans les 99 % de groupes islamiques que nous servons. La majeure partie de notre proclamation de l’évangile se fait dans de plus petits groupes de personnes qui se connaissent et les musulmans qui viennent à la foi en parlent généralement. Dans la Bible, le mot « enseignement » est plus centré sur les croyants, comme mentionné ci-dessus.

Nous continuons à travailler pour identifier en particulier ces dons spirituels et fournir une formation spéciale supplémentaire pour chacune de ces quatre catégories avec, en plus, le don de donner. Les disciples en croissance sont rendus capables d’utiliser ces dons au sein du mouvement. L’une de nos 10 Compétences Fondamentales est notre diagnostic annuel de santé. Par là, nous essayons d’amener tous les groupes à s’auto-évaluer à l’aide d’un ensemble de questions. 

Des cercles de coaching pour équiper les leaders

Si l’on demandait : « Laquelle des églises du Nouveau Testament était saine ? » Vous pourriez probablement dire qu’elles étaient tous en bonne santé, mais qu’elles avaient aussi toutes des problèmes de santé. Peut-être que Corinthe se démarquerait par son atmosphère malsaine, toutefois toutes les églises avaient des problèmes. Un mouvement est un processus brouillon et parfois désordonné et nous avons eu tous les problèmes que vous lisez dans la Bible. Si, tout le long d’une semaine,  je posais la question à tous les dirigeants, ils parleraient de gens qui vivent de graves conflits familiaux. Il y aurait des personnes aux prises avec une dépendance sexuelle sur Internet. Tous ces problèmes auxquels vous pourriez penser, que vous trouvez dans les églises n’importe où, se retrouvent dans l’Église Sans Murs que Christ est en train de construire à travers nos dirigeants.

Nous travaillons pour affiner les processus, pour augmenter la probabilité que les dirigeants aident les croyants à résoudre leurs problèmes de croissance d’une manière biblique. Dans les groupes de leaders, nous avons un processus que nous appelons les cercles de coaching où, quatre leaders et en même temps confrères, décident lequel d’entre eux sera coaché ​​par les autres au cours d’une semaine donnée. Le leader sélectionné comme coaché ​​partage un défi auquel il est confronté, puis les trois autres leaders posent des questions pour l’aider. Ensemble, ils proposent des idées pour aider le coaché ​​à trouver des solutions à son défi de leadership. Les cercles de coaching forment les leaders à la résolution de problèmes de groupe et ils intègrent quatre leaders dans une équipe de leaders.

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Les Rives d’un Mouvement – 2eme Partie

Les Rives d’un Mouvement – 2eme Partie

Par Steve Smith –

La 1ere partie de cet article abordait une rive essentielle d’un mouvement : l’autorité de la parole de Dieu seule. Dans ce blog, nous abordons l’autre rive essentielle.

L’OBÉISSANCE: La Valeur Importante d’Obéir à Tout ce Que Dit la Parole

Pour vous assurer que le mouvement reste sur les rives bibliques, vous devez deuxièmement créer une valeur importante pour obéir à tout ce que dit la Parole.

Dans la situation de 1 Corinthiens 5, Paul a guidé les Corinthiens vers l’obéissance:

Je vous ai écrit aussi dans le but de connaître, en vous mettant à l’épreuve, si vous êtes obéissants en toutes choses. (2 Cor 2.9, LSG)

Quelle étape difficile à franchir pour eux, mais ils ont obéi ! L’amour de l’obéissance était leur valeur fondamentale en tant que disciples de Jésus.

Seul une formation de disciples basée sur l’obéissance maintiendra le CPM sur les rives de l’orthodoxie et de la sainteté. Dans les CPM, vous demandez fréquemment aux gens d’être obéissants aux Écritures qu’ils étudient chaque semaine. Ensuite, à la réunion suivante, vous les tenez avec amour pour responsables, et réciproquement, de cette obéissance. Cela renforce l’obéissance. Sans cela, les disciples adoptent rapidement la valeur d’être un auditeur de la Parole et non pas d’être un pratiquant de la Parole.

L’ennemi travaille activement pour tromper et créer des problèmes. Mais si l’obéissance est la valeur importante, vous avez un moyen de rappeler dans le droit chemin les croyants qui errent. C’est ce qui s’est passé dans 1 Corinthiens 5.

L’obéissance inclut nécessairement la discipline de groupe pour voir une solution au problème. Comme les Corinthiens, les disciples doivent croire qu’il vaut mieux obéir à la Parole et subir les conséquences de la correction plutôt que de continuer à pécher.

Une Étude de Cas: les Maris Violents

Plusieurs d’entre nous avaient prévu de passer une semaine à former douze dirigeants locaux représentant quatre-vingts églises Ina dans un CPM naissant en Asie de l’Est.

Une règle de base était la suivante: essayez de ne pas répondre à leurs questions, mais demandez plutôt: « Que dit la Bible? » C’est tellement plus facile en théorie qu’en pratique!

Un après-midi, mon ami pasteur avait passé une heure à enseigner à partir d’Éphésiens 5: Maris aimez vos femmes. L’application semblait limpide.

Après son enseignement, j’ai demandé s’il y avait des questions. Un homme de 62 ans, au fond de la classe, leva nerveusement la main. « Je voudrais savoir si cela signifie que nous devons arrêter de battre nos femmes !? »

Mon ami pasteur et moi étions consternés. Comment pouvait-il imaginer qu’il y avait de la place pour battre sa femme après un enseignement aussi clair de la Parole?

Revenons à notre règle de base: « Que dit la Bible? » C’est à ce moment-là que notre foi en la puissance du Saint-Esprit a été mise à l’épreuve.

Nous avons alors avec soin partagé avec tout le groupe: « Si nous prions, le Saint-Esprit nous enseignera. Si nous suivons sa Parole, il nous donnera une réponse claire sur le fait de battre des femmes.

Premièrement, je veux que vous vous arrêtiez en tant que groupe et que vous criiez au Saint-Esprit: « Saint-Esprit, sois notre Maître! Nous voulons compter sur toi! Nous avons besoin de toi pour nous éclairer! »

Ensemble, à l’unisson, nous avons incliné la tête et crié cette prière à Dieu à plusieurs reprises. Quand nous avons fini de prier, j’ai dit au groupe:

« Avec le Saint-Esprit comme enseignant, ouvrez votre Bible aux Éphésiens 5. Lisez-la tous ensemble et demandez à Dieu de vous aider à répondre à cette question. Lorsque vous serez parvenus à un accord, faites-le nous savoir. »

Les douze se sont rassemblés et ont commencé à parler rapidement dans le dialecte Ina, que le reste d’entre nous ne pouvait pas comprendre. Pendant ce temps, nous nous sommes rassemblés dans la prière. Nous avons crié à Dieu: « Seigneur, s’il te plaît, fais en sorte qu’ils règlent cela une fois pour toutes! Nous n’avons pas besoin d’un mouvement de maris violents! » Il fallait qu’on ait confiance que l’Esprit de Dieu dans le groupe pouvait surmonter la confusion ou les objections d’une ou de deux personnes.

Pendant ce temps, l’agitation dans le groupe Ina montait et descendait sans cesse. Une personne se levait et émettait une idée, ensuite les autres le réprimandaient. Puis un autre émettait une opinion et certains tombaient d’accord. Finalement, après une très longue attente, l’un des dirigeants se leva solennellement et prononça, avec une portée digne du concile de Chalcédoine, sa décision:

« Après avoir étudié les Écritures, nous avons décidé …de CESSER de battre nos femmes! »

Nous étions très soulagés, mais je me suis dit: « Qu’est-ce qui leur a pris si longtemps?! »

Un jour ou deux plus tard, l’un des douze, un homme Ina qui était un de mes amis proches, m’expliqua en privé leur discussion.

« Nous avons un dicton dans la langue Ina: « Pour être un vrai homme, tu dois battre ta femme chaque jour. »

J’ai rapidement compris l’importance de la question de l’homme de 62 ans et la raison pour laquelle la réponse avait pris si longtemps. Sa vraie question n’était pas: « Devons-nous nous  arrêter de battre nos femmes? » Au contraire, après la découverte surprenante des normes saintes des voies de Dieu et le choc d’avec leur propre culture, la vraie question était:

« Puis-je être un disciple de Jésus et toujours être un vrai homme dans ma culture? »

Serions-nous intervenus s’ils étaient arrivés à une réponse non biblique? Bien sûr. Mais si nous avions écourté le processus en leur donnant rapidement la réponse, nous aurions raté une leçon plus profonde que Dieu avait pour eux.

Ce jour-là, et bien d’autres fois comme cela plus tard, la Parole de Dieu avait été renforcée en tant qu’autorité finale et non pas la culture ou un enseignant de la Bible. Un groupe de nouveaux croyants a fait confiance à l’Esprit pour les guider dans la vérité, puis a répondu à l’appel d’obéir à toute réponse qu’il leur avait donnée. Le groupe a été mis devant le défi de redéfinir la virilité dans leur société malgré les moqueries qu’ils recevraient.

Poursuivez les mouvements de royaume dans votre région. Mais ne priez pas pour que la pluie recouvre la terre et crée des rivières tant que vous n’avez pas préparé les rives pour canaliser l’eau des canaux! Définissez cet ADN dans les minutes et les heures qui suivent la première percée.

Adapté d’un article initialement publié dans le numéro de janvier-février 2014 de Mission Frontiers, www.missionfrontiers.org, pages 31-32 et publié aux pages 87-95 du livre 24:14 – A Testimony to All Peoples, disponible sur 24:14 ou Amazon.

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À propos des mouvements

Les Rives d’un Mouvement – 1ere Partie

Les Rives d’un Mouvement – 1ere Partie

Par Steve Smith –

Nous avons précédemment examiné l’importance de définir l’ADN pour un mouvement du royaume dans les minutes et les heures qui suivent l’engagement d’un nouveau disciple envers le Christ. Cela soulève l’une des plus grandes craintes concernant les Mouvements d’Implantation d’Églises (CPM) c-à-d. que l’hérésie et l’immoralité puissent émerger dans le mouvement. Les Écritures indiquent clairement que des problèmes surgiront dans n’importe quel ministère (par exemple Matt. 13.24-30, 36-43). Ce fut le motif principal des lettres que Paul a écrites à ses églises sur l’hérésie, l’immoralité et une foule d’autres péchés.

Une caractéristique des CPM est qu’ils sont hors de votre contrôle personnel mais restent sous le contrôle du roi. Une prémisse de base des CPM est d’exercer une influence appropriée pour façonner le mouvement et non pas d’usurper le rôle de l’Esprit pour contrôler et être l’enseignant du mouvement.

Abandonner le contrôle, cependant, ne signifie pas renoncer à son influence. Au début de la formation de disciples dans un mouvement, il y a des rives claires (les valeurs importantes) à mettre en place qui permettent aux rivières déchaînées du CPM de rester sur les rives de l’orthodoxie et de la moralité. Nous n’avons pas à craindre l’hérésie et l’immoralité SI nous avons un plan pour y faire face. Si nous n’en avons pas, nous devrions les craindre fortement.

Les Rives d’un Mouvement: l’Obéissance à la Parole Seule Comme Autorité

En fin de compte, vous ne pouvez pas contrôler un CPM ou tout autre mouvement de Dieu aussi longtemps que vous voulez qu’il continue à grandir en tant que mouvement de Dieu. Ce que vous pouvez faire, c’est le pousser, le façonner et mettre en place des paramètres qui vous permettent de rappeler dans le droit chemin les croyants et les églises lorsqu’ils s’en écartent inévitablement. Ce sont les berges des canaux par lesquels le mouvement va s’écouler. Les berges/rives le maintiennent dans le canal de l’orthodoxie, de l’orthopraxie et de la sainteté.

Une autre option est le contrôle restrictif d’un mouvement, contrôle semblable à celui des vieilles outres fragiles de Matthieu 9.14-17. Jésus a condamné le lourd fardeau des rituels que les dirigeants juifs avaient imposés au peuple de Dieu : ils manquaient de souplesse et asservissaient les gens. Dans ces outres à vin, l’orthodoxie et la moralité sont contrôlées par des règles et notre surveillance personnelle et finissent par supprimer la croissance du royaume.

Dans les CPM, ce qui est essentiel, c’est que vous donniez aux croyants, églises et dirigeants qui émergent, un moyen d’entendre Dieu parler dans sa Parole (l’autorité). Montrez leur la valeur importante d’obéir à tout ce qu’il dit (l’obéissance) y compris une volonté de rectifier le mouvement, peu importe les conséquences. L’autorité biblique et l’obéissance sont les deux rives du fleuve pour garder le caractère biblique du mouvement.

L’AUTORITÉ: L’Autorité de la Parole de Dieu Seule

Depuis des centaines d’années, les croyants soutiennent la valeur importante de Sola Scriptura (l’Écriture seule) chère aux Réformateurs. Pourtant, dans la pratique, il est facile de s’éloigner de Sola Scriptura en créant des autorités fonctionnelles concurrentes pour les nouveaux croyants et les églises. Théoriquement, nous disons: « Les Écritures sont leur autorité finale. » Mais, en pratique, il est facile pour le missionnaire, les déclarations de foi, les traditions de l’Église ou les « paroles du Seigneur » d’usurper fonctionnellement les Écritures comme autorité finale.

Remettre des Bibles aux nouveaux croyants et leur dire de les étudier ne fait pas de l’Écriture leur autorité finale. Au contraire, vous devez inculquer une valeur importante selon laquelle la Parole de Dieu est leur autorité finale. Dans les CPM ou quand vous démarrez une nouvelle église, vous définissez l’ADN de presque tout ce que les nouveaux croyants vont connaître et mettre en pratique. Dès le premier jour, vous devez démontrer que ce sont les Écritures qui font autorité pour toute chose dans la vie.

Finalement, le mouvement peut s’étendre au-delà de votre influence directe. Quelle autorité suivront-ils lorsque des questions ou des différends surgiront? Si vous les configurez pour valoriser la Parole PLUS votre opinion, que se passera-t-il lorsque se présentera un autre enseignant (orthodoxe ou faux enseignant) dont les opinions contrediront les vôtres? Comment allez-vous les rappeler dans le droit chemin lorsqu’ils s’en seront éloignés?

Si vous ne leur avez pas montré cette valeur importante que l’Écriture est l’autorité finale, vous n’avez plus aucun moyen de les rappeler dans le droit chemin quand ils se trompent. C’est votre opinion contre celle des autres. Si c’est votre parole que vous avez établie comme faisant autorité, alors vous configurez le mouvement pour échouer.

Un Précédent Biblique: 1 Corinthiens 5

Même Paul, un apôtre du Christ, a résisté à établir son opinion comme faisant autorité. Au lieu de cela, il a renvoyé ses églises aux Écritures. Dès le début, l’hérésie et l’immoralité avaient infiltré les églises que Paul avait établies. Il n’y avait aucun moyen de les éviter. Mais Paul avait construit dans les églises un moyen d’y remédier. Un exemple se trouve dans 1 Corinthiens 5.

On entend dire partout qu’il y a de l’immoralité parmi vous, une immoralité si grave que même les païens ne s’en rendraient pas coupables : on raconte, en effet, que l’un de vous vit avec la femme de son père ! (1 Cor 5.1, Français Courant)

Un tel péché nous conduirait à douter de l’orthodoxie d’un mouvement. Paul, en réaliste, a cependant reconnu que l’ennemi allait semer de l’ivraie. Il n’a pas laissé cela ébranler sa foi pour aller de l’avant.

La réponse à la situation était d’éloigner cette personne fautive de leur milieu jusqu’à ce qu’elle se repente (1 Cor. 5: 5). À ce stade, Paul aurait pu utiliser son autorité en tant que père spirituel. Le problème est que Paul n’allait pas toujours être là pour, à l’avenir, répondre à chaque situation. En outre, cela mettrait en place un mouvement de division: son opinion contre l’opinion d’une autre personne (par exemple, 2 Cor. 11.3-6).

Au lieu de cela, Paul les a dirigés vers la Parole de Dieu.

Ôtez le méchant du milieu de vous. (1 Cor 5.13 LSG)

Paul a fait référence à Deutéronome 22 comme guide pour cette décision:

Si l’on trouve un homme couché avec une femme mariée, ils mourront tous deux, l’homme qui a couché avec la femme, et la femme aussi. Tu ôteras ainsi le mal du milieu d’Israël. Nul ne prendra la femme de son père, et ne soulèvera la couverture de son père. (Deutéronome 22.22, 30 LSG)

Comment développez-vous cette valeur importante de l’Écriture comme étant la seule autorité finale? L’un des meilleurs moyens est de minimiser les réponses directes (vos opinions) aux questions importantes mais plutôt de renvoyer les croyants à l’Écriture qui convient et sur laquelle méditer pour prendre une décision.

Dans les mouvements en bonne santé, la réponse par défaut est: « Que dit la Bible? » En posant cette question à plusieurs reprises, les croyants réalisent rapidement qu’ils doivent valoriser la Bible comme l’autorité finale, et non vous, l’enseignant, le planteur d’églises ou le missionnaire.

Pour ce faire, des mouvements sains développent une méthode simple que les croyants peuvent utiliser pour apprendre à lire ou à écouter la Bible et à l’interpréter avec précision. Au fur et à mesure que les disciples abordent la Parole avec un cœur ouvert et une herméneutique saine, ils continueront à grandir dans la compréhension biblique et deviendront des gens qui peuvent se nourrir spirituellement.

Cela ne signifie pas que vous ne répondez jamais aux questions. Mais en résistant à la tentation de répondre à leurs questions pour, à la place, donner au groupe de croyants une méthode saine pour interpréter les Écritures, vous vous rendrez compte que le corps de Christ a une capacité étonnante à trouver des réponses bibliques sous la direction de l’Esprit. La capacité  qu’a le corps de se corriger lui-même est chose incroyable (Matt 18.20).

La 2eme partie de ce blog abordera les rives essentielles d’un mouvement.

Adapté d’un article initialement publié dans le numéro de janvier-février 2014 de Mission Frontiers, www.missionfrontiers.org, pages 29-31.

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5ème Partie A. Ekklēsia : Un Système Organique en Expansion

5ème Partie A. Ekklēsia : Un Système Organique en Expansion

Par Trevor Larsen –

« Pourriez-vous nous partager comment vous avez vu ce travail passer de l’état de groupes à des églises du type Nouveau Testament ? »

Avant de commencer ce ministère, nous avions effectué des recherches sur les églises conventionnelles existantes dans l’UPG que nous voulions atteindre. La partie que nous avions étudiée avait une population de 1 million. Nous voulions nous joindre à n’importe quelle église conventionnelle qui allait vers les musulmans et nous en avions trouvé 22. Certaines d’entre elles n’étaient pas officiellement déclarées, d’autres n’avaient pas de bâtiments et elles avaient chacune de 15 à 100 croyants. Nous nous attendions vraiment à ce que certaines d’entre elles étaient efficaces pour atteindre les musulmans locaux. Mais nous n’avons pas vraiment trouvé d’églises conventionnelles qui atteignent les musulmans locaux.

Nous avons trouvé au mieux 3 églises sur 22 églises, chacune ayant ajouté en moyenne trois croyants d’origine musulmane au cours des 10 années précédentes. Toutes les autres églises vivaient dans leur propre petit monde. Les seules personnes présentes dans les églises appartenaient à d’autres groupes de personnes qui avaient déménagé dans la région et qui venaient de régions plus chrétiennes, la plupart des églises n’étant pas de l’UPG majoritaire ou bien leurs familles s’étaient converties 30 ans auparavant. J’ai été déçu de constater qu’aucune des églises conventionnelles n’était efficace pour atteindre la population locale. La plupart n’avaient même pas essayé de peur que leurs églises ne soient incendiées.

Nous avons constaté que les trois églises produisant un peu de fruit de la population majoritaire étaient toutes des églises officiellement non déclarées. Aucune d’entre elles n’avait de bâtiments. Nous avons découvert que l’un des facteurs les plus efficaces de cette UPG était de ne pas avoir de bâtiment. S’il fallait que la population locale entre dans un bâtiment d’église, cela présentait un grand obstacle pour faire des disciples. Ne pas avoir de bâtiment d’église est exactement le contraire de ce que font toutes les églises conventionnelles de notre pays. Nous avons découvert que les dirigeants communautaires se sentaient couverts de honte si une personne locale participait à une église officielle. Toutefois de nombreux dirigeants communautaires toléraient des rassemblements non officiels de personnes qui discutaient de la Bible, surtout si c’était de petits rassemblements et qu’ils ne se faisaient pas remarquer. C’était étrange de découvrir cela mais ce fut l’une des grandes leçons qu’on a retenues.

J’enseigne la Bible dans des facultés de théologie et j’enseigne souvent les Évangiles et le livre des Actes. J’ai aussi fait beaucoup de recherches sur l’église primitive dans la Bible et nous avons essayé de suivre les modèles que l’on trouve dans le livre des Actes. Nos études de la Bible et les retours venant du terrain nous ont aidés à affiner le concept de « l’église sans murs ». Nous avons découvert que les églises des premiers temps n’avaient pas de bâtiments pendant les 200 premières années, et nous avons aussi découvert d’autres modèles.

 

Qu’est-ce qu’une « église » ?

Lorsque la plupart des enseignants de la Bible décrivent l’église comme locale, ils veulent dire ‘dans un bâtiment’, mais vous ne pouvez pas trouver cet accent mis sur ‘un bâtiment’ dans la Bible. Le mot normalement traduit par « église » était ekklēsia, qui signifiait « rassemblement ». Ekklēsia a été utilisé pour signifier un rassemblement des disciples de Jésus, et a également été utilisé pour signifier une foule qui s’est rassemblée. C’était un terme souple qui pouvait avoir diverses significations. L‘ekklēsia locale a été décrite dans la Bible de trois manières. Premièrement, de petits groupes de croyants qui se rassemblaient dans des maisons sont appelés ekklēsia. Parfois, de petits groupes de croyants se rassemblaient dans des maisons mais le mot ekklēsia n’était pas utilisé : ils n’utilisaient pas toujours ce mot. Nous lisons dans la Bible que parfois des personnes qui n’avaient pas encore cru se joignaient à l’assemblée.

Deuxièmement, il y avait des rassemblements collectifs de tous les petits groupes liés en réseau dans une ville ou une petite région. Ces collectifs consistaient en de nombreux rassemblements dans les maisons, mais ils étaient aussi appelés ‘l’église’, par exemple, l’église de Rome. Chacun des petits rassemblements de maison dans et autour de la ville de Rome étaient des églises de maison, cependant ils partageaient également une identité en tant qu’église unique de Rome. Les croyants individuels appartenaient à la fois à une église de maison et à une église de ville. Nous supposons que le collectif de l’église de la ville n’était pas seulement pour les villes ; il se pouvait aussi qu’il décrive un petit collectif de région.

Dans le livre bien documenté House Church and Mission, Roger Gehring cite tous les auteurs antérieurs sur ce sujet. Il décrit comment la structure de l’église de maison a soutenu l’avancée de l’évangile et était liée en réseau aux collectifs de la ville. À l’époque du Nouveau Testament, Rome et Corinthe (par exemple) avaient cinq rassemblements ou plus dans des maisons, chose sur laquelle nous avons précédemment parlé. C’étaient des églises de maison, chacune se réunissant dans une maison différente. Donc, par églises locales, entendons-nous les églises de maison ? Ou voulons-nous dire la seule église locale à Rome c’est-à-dire toutes les églises de maison dans cette région et reliées entre elles ? Parce que l’église de Rome était vraiment un collectif de plusieurs églises de maison. Le mot ekklēsia fait référence de manière souple aux deux types d’églises locales dans la Bible. Nous connaissons mieux l’église de la ville de Corinthe, car à cette époque l’église était encore assez petite pour que la plupart des croyants se réunissent dans une très grande maison.

Rassembler tous les croyants d’une église de la ville en un seul endroit est vite devenu impossible. Par exemple, Actes 4.4 mentionne 5 000 hommes. C’étaient des chefs de famille, donc quand nous incluons les femmes et les enfants, et d’autres parents et serviteurs qui vivaient dans les maisons de ces 5 000 hommes, nous estimons les croyants à 15 000 ou 20 000. Combien d’églises de maison existaient à cette époque ? Le livre House Church and Mission décrit les recherches sur l’architecture de l’époque. La plus grande pièce de la plupart des maisons avait à peu près la taille d’une petite chambre aujourd’hui, bien que les maisons les plus riches aient des pièces et des cours plus grandes. D’après les recherches de Gehring, nous estimons qu’il y avait 15 à 20 personnes en moyenne pour chaque église de maison. Arrondissons les chiffres à 20 personnes par église de maison et à 20 000 croyants. Selon Actes 4.4, cela signifie qu’au cours des trois premières années seulement du mouvement de Jérusalem, il y aurait eu 1 000 églises de maison à Jérusalem. Et beaucoup plus de croissance avait déjà eu lieu quand on arrive à Actes 21. Alors, qui dirigeait ces 1 000 églises de maison ? Les 12 apôtres jouaient un rôle de supervision mais il leur aurait été impossible de diriger même 100 des 1000 églises de maison. Au moins 900 églises de maison ont dû être dirigées par de nouveaux croyants, sous la supervision des anciens de l’église de la ville.

J’ai entendu des gens déclarer qu’il n’y a pas de mouvements dans la Bible, que tous les rassemblements doivent être dirigés par des croyants mûrs. Mais il est clair que leurs affirmations ne sont pas fondées sur la Bible. J’essaie ici de ne pas dire les choses trop brutalement : « Vraiment ? N’avez-vous jamais réfléchi à ce que vous lisez dans la Bible ? Il a dû y avoir un mouvement d’au moins 1 000 groupes de croyants en seulement trois ans à Jérusalem ! » Et la Bible amène la preuve qu’il y a eu six mouvements de plus de 1 000 croyants dans différentes régions pendant la période biblique. Nous ne pouvons pas lire le témoignage de la Bible autrement. Notre compréhension de l’ekklēsia/l’église doit être suffisamment solide pour accommoder toutes les données bibliques. L’une des observations les plus claires sur l’ekklēsia dans le livre des Actes est sa capacité à se développer de manière organique. Elle continue de croître et d’ajouter de nouvelles branches et structures pour s’adapter à la croissance et pour relier la nouvelle croissance à la croissance précédente de l’ekklēsia en tant que système organique en expansion. L’église biblique est située dans les maisons et elle représente également les églises de maison liées entre elles en tant que collectifs d’églises de ville (ou de petite région).

Le mot ekklēsia est également utilisé pour désigner une église de grande région : l’église de Judée, de Samarie, de Galatie et de Macédoine. C’étaient des provinces et nous ne pouvons pas imaginer que tous les croyants d’une province se rassemblaient tous ensemble. Ils n’étaient pas « locaux » au sens d’être en pleine interaction directe, mais ils n’étaient pas non plus universels au sens conceptuel large. Ils partageaient une identité avec d’autres croyants de leur province. Nous pouvons dans ce système d’églises reliées entre elles et en expansion organique le troisième niveau. Pour l’exprimer aussi simplement que possible, l’église dans le Nouveau Testament était une combinaison de petites églises de ville (de petite région) et de collectifs de croyants de grande région, qui se voyaient reliés aux autres unités ekklēsia (qu’elles soient grandes ou petites), comme frères et sœurs. C’était une église sans murs qui ne cessait de s’agrandir.

Les dirigeants d’église

Qu’en était-il des dirigeants ? À Jérusalem et sur toute l’église de ville de 20 000 il y avait une équipe d’anciens. Et il devait y avoir 1 000 dirigeants anonymes, un pour chaque église de maison. Mais lorsqu’on arrive à ce moment de l’Histoire dans Actes 6, on voit que les 12 apôtres se sentaient dépassés. Ils n’ont pas été en mesure de répondre aux exigences de leadership, exigences qui ont continué à augmenter avec l’expansion de l’église. Ainsi, lorsque les besoins des veuves les ont bousculés et que des conflits sont apparus, ils ont ajouté un deuxième type d’équipe de direction pour gérer un certain secteur du ministère. Cette deuxième équipe de direction, composée d’hommes sélectionnés en fonction de leurs qualités spirituelles, s’occupait des questions pratiques, relationnelles et spirituelles dans le secteur du ministère des veuves. Il devait y avoir des centaines de veuves à cette époque dans l’église.

Comme deuxième exemple, la Bible mentionne aussi les anciens d’Éphèse, qui auraient également supervisé tout le réseau d’églises de maison dans la région d’Éphèse. Nous savons que les croyants de cette région ont brûlé de nombreux livres magiques lors d’un renouveau spirituel de masse. Leur valeur a été estimée à 50 000 jours de salaire soit environ 10 millions d’US dollars au taux de 2021. Donc 10 000 croyants est une estimation raisonnable pour la région d’Éphèse. Les anciens d’Éphèse auraient supervisé environ 500 leaders de petits groupes.

Résumé des données bibliques

Notre compréhension de l’ekklēsia doit tenir compte de toutes les données bibliques concernant le système en expansion rapide des églises de maison en réseau, des collectifs d’églises de ville de tous les petits groupes (et nous mettons l’église de petite région dans cette catégorie) et des collectifs de grande région.

1) La nature de l’église dans les Actes est de se développer rapidement et cela a produit des milliers de croyants pendant la vie de Paul dans de nombreuses régions différentes. De nos jours, beaucoup utilisent le terme mouvement pour décrire des segments qui dépassent 1 000 croyants.

2) Une grande partie de la vie d’église en interaction directe s’est déroulée dans des églises de maison informelles. Ils n’avaient pas de bâtiments d’église pendant 200 ans, nous savons donc que le ministère sédentaire basé sur le bâtiment d’église d’aujourd’hui n’est pas ce qui se voyait au cours des deux premiers siècles. Mais les croyants réunis dans leurs groupes de maison connaissaient probablement d’autres croyants et visitaient d’autres groupes de croyants, et se soutenaient mutuellement en tant que frères et sœurs. Nous voyons des indications de ce type de ministère relationnel les uns avec les autres dans Romains 16 et Colossiens 4.

3) Lorsqu’une église de ville grandissait, ses membres partageaient une identité commune, même si, au fur et à mesure de son expansion, ils ne se rencontraient pas personnellement au même endroit. Ils se retrouvaient en interaction directe au sein d’un petit groupe.

4) De nombreuses églises de maison doivent avoir été dirigées par de nouveaux croyants dans l’église primitive en expansion rapide.

5) Une équipe d’anciens supervise le collectif de toutes les églises de maison liées à chaque église de la ville (et cela comprenait probablement des anciens supervisant les églises de petites régions dans les zones rurales).

6) Malgré la pratique courante aujourd’hui, nous ne trouvons aucun exemple biblique d’une église de taille quelconque dirigée par un pasteur-ancien, bien que nous puissions imaginer que certaines petites églises de maison aient été dirigées par une seule personne.

7) Une équipe d’anciens était établie pour chaque église de ville (ou église de petite région) avant qu’un an ne s’était écoulé depuis la première prédication de l’évangile dans la région. Actes 14.23 en donne une preuve claire. Ils nommèrent des anciens pour ces églises et dans chaque église (un modèle universel) tout en revenant lors de leur deuxième voyage missionnaire. Une équipe d’anciens était établie pour chaque église parmi les nouveaux croyants les plus qualifiés. La sélection des anciens n’était pas repoussée au-delà d’un an après le démarrage de l’église. L’église d’Éphèse, plus mature et qui avait été établie depuis plus longtemps, a été avertie de ne pas choisir de nouveaux croyants comme anciens (1 Tim. 3.6), mais nous ne voyons pas cette mise en garde dans la liste des qualifications des anciens pour une église plus agitée comme celle de Crète. (Tite 1). Ils ont donc dû choisir les anciens les plus matures disponibles, dans les endroits où les gens venaient à Christ pour la première fois dans une région non atteinte. L’équipe apostolique a sélectionné dans une région les personnes les plus qualifiées et disponibles pour superviser l’église, mais ils ont choisi une équipe d’anciens qui pouvaient s’entraider pour grandir.

Appliquer des modèles bibliques parmi les UPG modernes

La plupart des petits groupes dans les contextes UPG qui sont à 99% islamiques ne comptent en moyenne que cinq croyants. Lorsque de petits groupes de croyants dépassent le nombre de huit, ils sont confrontés à davantage de risques pour la sécurité dans leurs communautés. Mais ces nouveaux croyants partagent volontiers l’évangile avec d’autres, qui veulent ensuite se joindre à des groupes. Ils créent donc de nouveaux groupes plutôt que de leur permettre de rejoindre des groupes existants qui deviendraient alors trop importants. Lorsque ces petits groupes reliés en réseau se multiplient jusqu’à atteindre trois générations ou plus de groupes, nous appelons 10 groupes ainsi reliés une Église en Grappe (comme une petite Église de Ville). C’est là que nous choisissons les anciens. Chaque petit groupe a un chef, le plus mature parmi les cinq croyants qui se rassemblent. Les dirigeants de petits groupes n’ont pas à répondre aux qualifications des anciens, mais nous voulons que nos dirigeants d’églises en grappe aient les qualifications d’anciens bibliques.

Tous les leaders de groupe d’une Grappe se réunissent dans un groupe de leaders. Ils étudient les passages bibliques pour sélectionner les anciens : 1 Timothée 3, Tite 1 et Actes 6 pour comparer les textes. Les chefs de groupe décident ensuite lesquels d’entre eux remplissent les qualifications d’anciens pour diriger la Grappe. Nous voulons qu’il y ait au moins trois anciens à diriger la Grappe, parce que les équipes d’anciens sont ce que nous voyons dans la Bible, mais parfois il n’y a que deux anciens sur un groupe, ou bien il peut y en avoir cinq. Nous ne voulons pas d’un seul berger sur une église de Grappe, parce que nous ne trouvons pas cela dans la Bible.

Les modèles de l’église au cours des 200 premières années sont-ils simplement de l’histoire ancienne remplacée depuis par les traditions de l’église ? Ou bien ces modèles nous guident-ils pour élaborer un modèle qui s’adapte à chaque contexte aujourd’hui ? Nous croyons que Paul a établi des modèles qui devraient être imités. Cela ne signifie pas qu’il n’y aura jamais d’exception au modèle d’équipes d’anciens, mais nous n’en trouvons pas à l’époque de Paul. Nous voulons nous concentrer sur la reproduction des modèles aussi bien que possible. Certaines personnes disent : « C’est impossible que ces gens aient déjà les qualifications pour être anciens ! » Qui dira à Paul que ce qu’il faisait n’était pas biblique ? Il a choisi des anciens dans chaque église moins d’un an après qu’ils ont eu entendu l’évangile.

Nous ne réalisons pas l’emprise puissante que notre propre vécu d’église a sur notre vision de l’église. Nous ne réalisons pas que les traditions de l’église se sont développées, et quand elles correspondent aux modèles bibliques, c’est bien, mais il peut y avoir d’autres façons de s’adapter aux modèles bibliques. Un modèle biblique consiste à mettre en place des équipes de dirigeants dès la première année lorsque l’église se développe. C’est beaucoup plus sûr que d’avoir un seul pasteur. Parce que s’il y a trois anciens, chacun d’eux a des forces et des faiblesses. Ils peuvent aider à minimiser les faiblesses de l’autre et s’aider à grandir dans la responsabilité mutuelle. Je suis passionné par cet enjeu. C’est un gros enjeu dans les mouvements : comment continuer à créer de nouvelles équipes de dirigeants alors que l’évangile fait s’élargir l’église, et comment aider ces anciens à continuer à mûrir.

Le premier rôle des dirigeants qui veulent voir arriver un mouvement c’est avant tout l’évangélisation, c’est d’aller vers les premiers groupes. Mais une fois que le système s’étend, l’accent est davantage mis sur le développement d’équipes de dirigeants sur toutes les grappes de groupes en réseau et sur les églises des petites régions. Sur les petites régions, nous avons également besoin d’équipes d’anciens choisis parmi les anciens de la grappe. Et certains d’entre eux doivent servir au niveau supérieur suivant ; nous avons aussi besoin d’équipes d’anciens dans l’église d’une grande région. Cette chaîne d’équipes en réseau d’anciens constitue la structure organique de ce système en expansion qu’est l’ekklēsia. Si nous voulons voir arriver un mouvement, et le voir à son tour multiplier des mouvements, nous devons continuer à travailler sur le développement d’équipes d’anciens.

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The Bare Essentials of Helping Groups Become Churches: Four Helps in CPM – Part 1

The Bare Essentials of Helping Groups Become Churches: Four Helps in CPM – Part 1

– By Steve Smith –

Going from Group to Church

In Church Planting Movements, we devote much time to finding persons of peace, winning them and their household, grouping them and discipling them. 

 

But where do churches fit into this mix? When do these groups become churches, if ever?

New believers must be gathered into churches. This is God’s design from the beginning of history. Living in community as church is the King’s way to equip His people – to be what they were designed to be and do what they were called to do.

 

Any CPM approach should purposefully form groups into churches at a key stage in the early discipleship process. Getting to church is a vital milestone in the Church Planting Movement process.

 

Not all groups become churches. Sometimes they become home-based cells of a larger church but still carry out the functions of the Body of Christ. The essential point is to help new believers become a part of the Body of Christ in a reproducible form that fits their community.

 

Two guidelines govern CPM churches:

 

BIBLICAL: Is this model and/or each aspect of church consistent with the Scripture?

 

There is no standard biblical model of what a church must be. We see numerous examples of culturally-adapted models in the Scripture. In CPMs we do not propose only one model of church as THE biblical model. Many models of church can be biblical. So the question is: “Is this model (and its elements) consistent with scriptural teaching?”

 

CULTURALLY REPRODUCIBLE: Is this model of church something an average new believer can start and organize? 

 

Since many models of church can faithfully serve the scriptural teaching, the secondary question becomes: “Which one best fits the culture and can best reproduce in our community?” The general guideline is: “Could an average young believer start and organize such a church?” Otherwise, church planting will be left to a few highly trained individuals.

 

With these two guidelines in mind, CPM approaches help believers start simple churches that enable disciples to faithfully follow Jesus as the body of Christ. When initiating CPMs, for the sake of reaching all the lost, we advocate CPM churches that are relevant and reproducible. That type of church will need to emphasize smaller church meetings in easy to find locations. These might include homes, offices, coffee shops and parks rather than locations that are costly to purchase or build.

Four Helps in Getting to Church

I was training a group of workers in Southeast Asia when we came to the subject of helping small groups (e.g. Bible study groups) actually become churches. The workers in this context were struggling to get churches started, not to mention the larger goal of a Church-Planting Movement (CPM). I took them through a set of four helps in the church-planting process—really a rather simple, but purposeful exercise in birthing authentic communities of faith.

It is not difficult to start reproducible churches if you have a clear process in your evangelism and discipleship. Clear purpose is vital. You must have a clear lesson(s) in your early discipleship which helps a group of believers consciously become a church. To establish churches that will start new churches, we have found these four practices especially helpful. 

  1. Know what you are trying to achieve: a CLEAR DEFINITION of when a group becomes a church.

It is difficult to start a church if you do not have a clear idea in mind of when a group moves from being a cell group or Bible study to a church.

Scenario: A group has been meeting independent of any church for three months. They have great worship times and deeply moving Bible studies. They listen to the Word and try to obey whatever it says. They are making plans to visit a nursing home to minister to the needs of people there. Are they a church?

There’s probably not enough information there for you to decide. Is it a church or a great Bible study group? If your definition of when a group becomes church is not clear, you might be tempted to call this group a church. The first step in starting churches is having a clear definition of what a church is—the basic essential elements of a church. We start small training groups that intend from the beginning to become churches.

Acts provides a concrete example that can be helpful here:

Activity:  Read Acts 2:36-47. Try not to make things too complicated. Boiled down, what made this group a church?

Write down your answer.

Here is an example of a definition of church created from the Acts 2 passage. It emphasizes the ten elements of the 3 Cs of church: Covenant, Characteristics, and Caring leaders.

  • Covenant (1): a group of baptized (2) believers [Mt.18:20; Acts 2:41] who recognize themselves as Christ’s body and are committed to meeting together regularly [Acts 2:46] 
  • Characteristics: they regularly abide in Christ through the characteristics of church:
  • Word (3): Studying and obeying the Scripture as authoritative
  • The Lord’s Supper or Communion (4)
  • Fellowship (5): loving care for one another
  • Including giving offerings (6) to meet needs and minister to others
  • Prayer (7)
  • Praise (8): whether spoken or sung
  • They live out a commitment to share the gospel (evangelism) (9)
  • Caring Leaders (10): As the church develops, leaders are appointed according to biblical standards (Titus 1:5-9) and exercise mutual accountability, including church discipline.

For the sake of church planting, the 3Cs are in order of priority. The most important C is “Covenant.” The group sees itself as church (identity) and has made a commitment (covenant) to follow Jesus together. This does not mean they must have a written covenant. They have simply made a conscious step to become church. Many times a church will give itself a name to signify this step.

The second part of the definition is “Characteristics.” A group may call itself a church, but if it lacks the basic characteristics of a church, it is not really a church. If an animal barks, wags its tail and walks on four legs, you may call it a duck, but it is really a dog. 

Finally, a healthy church will quickly develop indigenous (local culture) “Caring Leaders.” A church may exist before these leaders develop. We see a good example of this at the end of Paul’s first journey. In Acts 14:21-23, Paul and Barnabas visited the churches they had planted in the previous weeks and months and appointed elders for them at this point. For the long-term health of the churches, caring leaders should be raised up from within.

The first step in starting churches is: Know what you are trying to achieve and have a clear definition of when a group becomes a church.

  1. When you start a training group, MODEL from the beginning the parts of church life mentioned above.

A church planter was having a hard time helping the groups he was training to become churches. As he described to me his training groups, the process sounded like a sterile classroom experience. As the group worked through the lessons, they received knowledge but not warmth. In this classroom setting he was teaching them to start something different in their homes. He was modeling something different than what he hoped they would do. I suggested he change his training meetings into a format similar to what he would want the churches to look like. This would make it much easier for these groups to actually become churches.

The easiest way to transition a new small group into a church is to start living as church and modeling church from the very first meeting. That way, when you get to the discipleship lesson on church, you have already been experiencing it together. For example, in each meeting starting the first week, T4T employs a three-thirds discipleship process. This involves looking back to evaluate the previous week, looking up to receive more from God, and looking ahead in order to obey and serve Him faithfully. These three-thirds incorporate the basic elements of church such as worship, prayer, Word, fellowship, evangelism, ministry, etc.

Do your best from the first small group meeting to model what you want this new church to eventually look like. The lesson on church should come as no surprise. You don’t want to spend 4-5 weeks together as a “class” and then announce: “Today we will have the lesson on church and become a church,” and completely change your manner of meeting. Becoming a church should be a natural next step in the process of meeting together.

In part 2 we will share the other two essentials for helping groups become churches.

Steve Smith, Th.D. (1962-2019) was co-facilitator of the 24:14 Coalition and author of multiple books (including T4T: A Discipleship Re-Revolution). He catalyzed or coached CPMs all over the world for almost two decades.

Adapted from an article originally published in the September-October 2012 issue of Mission Frontiers, www.missionfrontiers.org, pp. 22-25.

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Part 3. God-Sized Vision and Expansion

Part 3. God-Sized Vision and Expansion

By Trevor Larsen –

Our initial goal in 1998 was 200 groups in one Unreached People Group; that was the vision: “God give us 200 groups.” When I said that, I thought: “Should I even tell anyone? They’re going to think I’m crazy!” Because there had never been any progress for decades, in fact centuries. But now, after starting from that one UPG, 75 other UPGs have many believers in this family of linked movements among Muslims, (except one Hindu UPG). As it spreads from our country to other countries, some Buddhist-background Communists are being reached. But the greater focus is on Muslims. Even in countries like Cambodia, Vietnam, and Thailand with Muslim minorities, we focus on the Muslims who live in those countries.

That’s in the DNA that we cultivated from day one. It grows out of my sense of stewardship. From the beginning we decided to count only Muslims in groups, to keep our focus there. We’re in a country in which Muslims are the dominant majority, so we get invitations to other blocks where there are large numbers of Muslims: South Asia, Southeast Asia, the Middle East, the Turkic bloc, and the Central Asia block. And I ask: “If the Lord is giving more fruit in our country right now, even though it’s not the same variant of Islam as other places, can our story build up faith and sharpen ministry models so that other teams might bear fruit elsewhere?” So I’ve been coaching people in the Middle East, who have gotten to movements. We have also been coaching people in other areas who have gotten to movements or emerging movements among Muslims. In some places we have made commitments to a three to five-year period of regular coaching with selected people who are ready to improve their model by aligning with the fruitful practices we discovered.

 We did a lot of ethnographic studies, to fit our model into one UPG’s culture. I did a study on the social-political power of Islamic leaders, and my national partners could ask a lot of questions as my research assistants. I assumed that our model, developed to fit our context, might have relevance in only that one unreached people group we were initially trying to reach. But then our movement bridged over into other unreached people groups. We discovered that our pattern of deeply researching local culture and context implanted the DNA of context-fittedness into our model. This flexibility has enabled us to adjust to different contexts as the gospel spreads. Seeing that gave me more confidence to accept an invitation to the Middle East. I could see it was working in a lot of different cultural contexts. Then some of the participants in training we did in the Middle East who were starting to multiply small groups, joined together with me for a coaching circles series by Zoom. We coached each other while they learned the coaching circle skills. After some time, the fruit of these coaching circles helped two movements develop.  This increased my confidence that I should use part of my time to train and coach outside our country, helping other teams implement the fruitful practices God was teaching us. 

We’ve been pleasantly surprised by the spread of the gospel into more places and people groups in our country, and also glad we can help ministries advance their fruit in other countries. I pinch myself at the end of each quarterly evaluation and say: “Am I really in this dream? Lord, what’s to keep it from expanding to the next phase?” When I look at our last five years’ history before COVID, it has multiplied by 13 times, this makes me really excited about the next five years. We keep asking, “What obstacles are preventing growth? How can these be minimized? Let’s keep growing!” 

I think about the parable in Mark 4:26-29, where Jesus talks about the farmer who goes to sleep after he plants his seed. Jesus says, “He’s sleeping, and he doesn’t know how, but the seed sprouts and grows! It grows all by itself!” That is how I have felt many times. It doesn’t mean you don’t plant your seed with diligence as best you know how. But there’s also a sense that after you finish a day’s work and lay down your head on the pillow, you can just sleep, because God is working and he’s going to take the fruit of the gospel forward through other people. 

Since 2008, when we multiplied past 50 groups, I started writing articles after every quarterly retreat. (We have three days of quarterly retreats with the local movement catalysts, and I usually write three or four articles based on our discussions, for these 14 years. That’s lot of articles!) And I’ve been asked to teach a lot of courses for bachelors and masters and doctoral programs. So I have a lot of courses on biblical, mission, and leadership topics related to movements. I’ve sorted these articles into a set of 12 books under development. I’ve partially written each book, and three books are finished so far. They’re available on a website: www.focusonfruit.org. If you want to dig deeper into this, you can download the digital books that have been finished so far. We write first in our national language based on our long dialogs with field leaders. I type while movement catalysts discuss what they have been learning. It is quite a long process: rechecking it, cross-checking, making sure we have triangulation from different church planters in different populations and settings before we become confident that a fruitful practice has emerged. One of our completed books is on fruitful practices, another is the core skills that fruitful catalysts train over and over to their leaders and are reproduced through the generations of groups. Other books are biblical tools that leaders of multiplying sets of believer groups are using.
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Des Qualités Invisibles : l’Urgence et le Courage – 2eme Partie

Des Qualités Invisibles : l’Urgence et le Courage – 2eme Partie

Par Steve Smith –

Dans la 1ere partie, nous nous sommes concentrés sur la caractéristique essentielle de « l’urgence ». Nous tournons maintenant notre attention vers…

LE COURAGE

Le courage: une détermination tenace et une endurance à mener une mission, souvent face à des obstacles insurmontables.

Le personnage de Rooster Cogburn est joué par John Wayne dans le film True Grit/ Cent dollars pour un shérif. Lorsqu’il fait feu de toutes ses armes, on se rappelle les images de quelqu’un qui regarde fixement et en face les défis insurmontables pour accomplir une mission. Mais, dans le domaine spirituel, le courage tenace a toujours caractérisé les hommes et les femmes que Dieu a appelés pour lancer des mouvements.

La mission de courte durée de Jésus ne pouvait être arrêtée. Son visage était tourné comme un silex vers les troubles qui l’attendaient à Jérusalem (Luc 9.51-53). En chemin, beaucoup ont déclaré leur désir de le suivre. Mais un par un, Il a interpellé leur volonté de compter le coût et leur détermination à maintenir le cap (Luc 9.57-62). Le courage.

Le courage a caractérisé le combat de notre Seigneur dans les tentations du désert et dans la dernière heure de Gethsémané c-à-d. la persévérance déterminée à franchir des obstacles insurmontables pour atteindre le but que le Père s’était fixé.

Jésus a imploré ses disciples de vivre avec le même courage c-à-d. une réticence à accepter un « non » comme une réponse. Au contraire, comme la veuve implorant le juge injuste, ils « devraient toujours prier et ne pas perdre courage » (Lc 18.1-8).

Ainsi, les disciples tout au long du livre des Actes ont continué leur poussée du royaume face à des obstacles incroyables. Quand Etienne a été lapidé et que ses compagnons de foi ont été emmenés en prison (Actes 8.3), qu’ont-ils fait? Ils ont prêché la parole alors qu’ils étaient dispersés! Paul, lapidé à Lystre, est remonté pour rentrer dans la ville avant de passer à la destination suivante. Paul et Silas solidement enchaînés dans une prison de la ville de Philippe ont chanté des louanges au Très-Haut lorsque les circonstances étaient les plus difficiles. Le courage spirituel les a gardés dans la mission.

Quelles circonstances peuvent survenir qui vous poussent à abandonner la mission de Dieu? À quel niveau se trouve votre courage?

On peut trouver dans la détermination de Jésus de faire face à la croix des secrets sur le courage:

Jésus… qui en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé [« méprisé » : litt. compté pour rien] l’ignominie. (Héb 12.2)

La joie de ce qui était devant lui – plaire à son Père, accomplir sa mission, apporter la rédemption – l’a amené à considérer la honte de la croix comme si elle n’était rien. Les avantages l’emportaient largement sur les inconvénients.

Paul a exprimé des sentiments similaires.

C’est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui est en Jésus-Christ, avec la gloire éternelle. (2 Tm. 2.10)

L’avantage pour Paul c-à-d. que les élus de Dieu dans chaque endroit puissent trouver le salut, l’emportait de loin sur l’inconvénient de supporter le ridicule, les coups, l’emprisonnement, les naufrages et la lapidation. Seule une vision de l’avantage de la mission nous donnera le courage dont nous avons besoin pour endurer l’inconvénient de la difficulté pour y parvenir.

Notre génération a, à sa portée, la capacité d’engager, avec des stratégies CPM fructueuses, tous les groupes et lieux de personnes non-atteints qui restent encore. Nous avons en notre pouvoir les moyens de surmonter tous les obstacles à l’accomplissement de la Grande Commission et au retour du Seigneur. Mais une telle génération ne se lèvera que lorsqu’elle sera résolue à terminer la tâche avec un sentiment d’urgence renouvelé, armé de courage pour surmonter tous les obstacles.

Moïse, l’homme de Dieu, a prié dans Psaume 90.12:

Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse. 

Que se passerait-il si l’Église mondiale reconnaissait que le temps était limité? Qu’en serait-il si nous fixions la fin de l’engagement de chaque groupe de personnes avec une stratégie CPM efficace à, par exemple, 2025 ou 2030? Peut-être pourrions-nous alors vivre avec un cœur plus sage rempli d’un sentiment d’urgence en faisant les sacrifices nécessaires pour atteindre l’objectif de la mission.

Vivons avec un sentiment d’urgence et supportons avec courage jusqu’à ce que la fin soit proche.

Steve Smith, D.Th. (1962-2019) a été co-animateur de la Coalition 24:14 et auteur de plusieurs livres (dont T4T: A Discipleship Re-Revolution). Il a catalysé ou coaché des CPM du monde entier pendant près de deux décennies.

Texte adapté d’un article publié à l’origine dans le numéro de janvier-février 2017 de Mission Frontiers, missionfrontiers.org, pages 40-43 et publié aux pages 239-247 du livre 24:14 – A Testimony to All Peoples, disponible sur 24:14 ou Amazon.

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Des Qualités Invisibles : l’Urgence et le Courage – 1ere Partie

Des Qualités Invisibles : l’Urgence et le Courage – 1ere Partie

Par Steve Smith –

Jack (un pseudonyme pour un disciple du Christ en Asie du Sud-Est) attrapa les barreaux de la porte de sa cellule et regarda dans le couloir. Son cœur battait la chamade alors que la sueur perlait sur son front. Devrait-il parler ou pas? En tant qu’ancien soldat, il s’est rappelé les horreurs cruelles infligées dans les prisons militaires. Arrêté pour avoir prêché l’évangile, il était maintenant du mauvais côté des barreaux.

Devrait-il parler? Comment ne pourrait-il pas? Son Seigneur le lui avait ordonné.

Agrippant plus étroitement les barreaux, il parla à voix basse à tous les gardes stationnés à proximité. « Si vous ne me laissez pas partir, le sang de 50 000 personnes sera sur vos têtes! » Il retourna précipitamment dans le coin de la cellule, attendant d’être battu. Mais cela ne vint jamais.

Je l’ai fait! J’ai témoigné face à mes ravisseurs.

Le lendemain, saisissant les barreaux, il parla plus fort. « Si vous ne me laissez pas partir, le sang de 50 000 personnes sera sur vos têtes! » Mais encore une fois, aucune châtiment ne vint.

Chaque jour, il rencontrait ses ravisseurs comme les toutes premières fois, sa voix devenant plus forte à chaque déclaration. Les geôliers l’exhortèrent à se taire, mais en vain.

À la fin de la semaine, Jack cria pour que tout le monde puisse entendre: « SI VOUS NE ME LAISSEZ PAS PARTIR, LE SANG DE 50 000 PERSONNES SERA SUR VOTRE TÊTE! » Cela dura pendant des heures, jusqu’à ce que finalement plusieurs soldats attrapèrent Jack et le mirent dans un camion militaire.

Jack regarda autour de lui avec appréhension, s’attendant à ce que la fin arrive bientôt. Après quelques heures, le camion s’immobilisa. Les soldats l’escortèrent sur le bord de la route. « Nous ne pouvons pas supporter tes cris constants! Tu es à la frontière du canton. Pars d’ici et ne prêche plus jamais dans cet endroit! »

Alors que le camion redescendait sur la route poussiéreuse, Jack cligna des yeux de surprise. Il avait été fidèle à l’appel de prêcher la bonne nouvelle dans un canton qui n’avait jamais entendu parler de Jésus. Le Seigneur l’avait appelé et le Seigneur l’avait protégé. Quelques semaines plus tard, remplis d’un sentiment d’urgence et enhardis de courage spirituel, Jack et un autre frère se glissèrent dans le canton sous le couvert des ténèbres pour obéir au commandement du grand roi. Rapidement, ils conduisirent le premier homme à la foi – un homme par lequel un mouvement d’implantation d’églises allait naître.

Les Éléments Invisibles des Catalyseurs CPM Qui Donnent du Fruit

Il y a deux caractéristiques invisibles qui, à maintes reprises, figurent tout en haut de la liste et qui semblent faire une différence entre les catalyseurs qui portent le plus de fruit du mouvement d’implantation d’églises (CPM) et de nombreux autres ouvriers. Comme Jack dans cette prison asiatique, ces éléments sont évidents dans la vie du Christ et dans la vie des disciples dans le livre des Actes. Ce sont les accélérateurs qui semblent pousser un serviteur , qui demeure spirituellement en Christ, à donner du fruit. Bien qu’il ne soit pas facile de les définir, je les appellerai urgence et courage. Pour cela, je définis l’urgence comme vivre de manière résolue une mission étant conscient que le temps est limité. Le courage est une détermination tenace et une endurance à mener cette mission, souvent face à des obstacles insurmontables.

Ce ne sont normalement pas les premières caractéristiques que nous recherchons chez les planteurs d’églises et les missionnaires, généralement parce qu’elles ont des connotations négatives …

  • Urgence: « Il est trop motivé! »
  • Courage: « Elle est trop têtue! »

Il est de moins en moins courant de trouver des ouvriers dans le royaume (du moins dans le monde occidental) qui font face à leur mission avec des dents serrées et un sentiment d’urgence qui les tient souvent éveillés la nuit. Nous préférons de loin les personnes qui ont une « marge ». Pourtant, Jésus et Paul ne correspondraient probablement pas à nos définitions de personnes avec une marge appropriée. Aujourd’hui, nous pourrions leur conseiller de « ralentir », de consacrer plus de temps à des intérêts non professionnels et d’ajuster leur équilibre travail-vie personnelle.

Pourtant, les hommes et les femmes par lesquels Dieu fait naître les mouvements du royaume semblent remarquablement aveugles à l’idée de marge telle que nous la définissons. Au contraire, la mission de Dieu consume leur vie comme elle l’a fait avec Jésus.

Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit : Le zèle de ta maison me dévore. (Jean 2.17)

Le zèle était une caractéristique déterminante de Jésus que les disciples se sont rappelée. John Wesley, écrivant des sermons à cheval en voyageant de réunion en réunion, avait-il une telle marge? Un mouvement aurait-il émergé s’il en avait? Alors que William Carey, en Angleterre, piaffait d’impatience d’être envoyé pour mener à bien la Grande Commission, pourrions-nous décrire sa vie comme une vie remplie de marge? Hudson Taylor, Mère Teresa ou Martin Luther King, Jr., correspondraient-ils à de telles définitions?

Jim Elliot, le martyr, a dit :

« Il fait de ses ministres une flamme de feu. Suis-je inflammable? Que Dieu me délivre de la crainte de l’amiante « d’autres choses ». Sature-moi de l’huile de l’Esprit pour que je sois une flamme. Mais la flamme est passagère, souvent éphémère. Ne peux-tu pas supporter cela mon âme – en moi habite l’Esprit du Grand Éphémère, dont le zèle pour la maison de Dieu l’a consumé. « Fais de-moi ton combustible, Flamme de Dieu. Dieu, je te prie, mets le feu à ces branches oisives de ma vie et que je brûle pour toi. Consomme ma vie, mon Dieu, car elle est à toi. Je ne recherche pas une longue vie, mais une vie bien remplie, comme toi, Seigneur Jésus. »

Une rencontre avec les catalyseurs du CPM amène aujourd’hui des descriptions similaires: passion, ténacité, détermination, impatience, dynamisme, zèle, foi, refus de quitter ou de prendre un « non » pour une réponse. Il est temps de faire ressortir à nouveau les éléments invisibles de l’urgence et du courage au niveau où nous les voyons dans le Nouveau Testament.

Pourrait-il y avoir déséquilibre? Sans aucun doute, toutefois le balancier est allé trop du côté opposé.

URGENCE

Urgence: vivre de manière résolue une mission étant conscient que le temps est limité.

Jésus a vécu avec un sentiment d’urgence sachant que son temps de ministère (trois ans) était court. Du début à la fin de l’Évangile de Jean, Jésus fait souvent référence à son « heure » de quitter le monde (par exemple Jean 2.4, 8.20, 12.27, 13.1). Jésus savait dans son esprit que les jours étaient courts et qu’il devait racheter chacun d’eux pour la mission à laquelle son Père l’avait envoyé.

Nous devons travailler les œuvres de celui qui m’a envoyé pendant qu’il fait jour; la nuit vient, où personne ne peut travailler. (Jean 9.4)

Par exemple, alors que les disciples étaient prêts à camper à Capharnaüm après l’incroyable succès de la veille, Jésus décida exactement de faire le contraire. Sachant que Sa mission était de traverser tout Israël avant son départ, il partit pour entamer l’étape suivante du voyage.

Et il leur dit: « Allons dans les villes voisines, afin que je puisse y prêcher aussi, car c’est pourquoi je suis sorti. Et il parcourut toute la Galilée, prêchant dans leurs synagogues et chassant les démons. » (Mc 1.38-39; voir aussi Lc 4.43-44)

Un collègue a décrit cette mentalité comme étant « l’urgence du temps d’une seule mission » faisant allusion à la durée habituelle d’une affectation missionnaire (3-4 ans).

Les experts d’aujourd’hui pourraient avertir Jésus d’un possible « burn-out ». Mais le désir de Jésus n’était pas de finir épuisé, mais de « produire toutes ses flammes » ou de « brûler vivement » exactement au moment que le Père avait choisi pour lui. « Produire toutes ses flammes » décrit le fait de vivre avec l’urgence et l’intensité du rythme du Père (sa voix) vers la mission du Père (son but) pour le plaisir du Père (joie dérivée de savoir que nous lui plaisons et faisons sa volonté – Jean 4.34, 5.30).

Le burn-out/l’épuisement a peu de relation avec la marge ou le manque de marge, mais a plutôt quelque chose à voir avec le manque de satisfaction venant d’une vie trop pleine. Tout le monde est occupé aujourd’hui mais  tout le monde n’est pas résolu. Une existence bien pleine mais vécue sans but bascule vers le burn-out. cependant celui qui est enraciné dans la présence du Père et qui vit pour ses desseins donne de la vie. Nous terminons chaque journée en recevant les éloges de Dieu: « Bien joué, mon bon et fidèle serviteur. » Produire toutes ses flammes, c’est laisser nos vies être complètement épuisées par Dieu à son rythme et en réponse à ses impulsions et le laisser mettre une fin à nos vies au moment qu’Il a prévu.

Jésus implore ses disciples de vivre de la même manière. L’urgence a laissé son empreinte sur un thème commun des paraboles que Jésus leur a enseignées. Dans la parabole de la fête des noces (Mt 24.1-14), les serviteurs doivent obliger les gens à venir à la fête avant qu’il ne soit trop tard. Il n’y a pas de temps à perdre. Dans la parabole des serviteurs prêts, les serviteurs doivent rester « habillés pour l’action » afin de rester vigilants pour le retour du Maître (Luc 12.35-48). L’urgence signifie que nous ne savons pas combien de temps nous avons, donc nos vies doivent être vécues avec un but en tête et en rachetant les jours.

Les disciples portaient ce sentiment d’urgence avec eux dans les initiatives missionnaires du livre des Actes. Les trois voyages de Paul de plusieurs milliers de kilomètres, tous accomplis à pied, dans des dizaines d’endroits et en l’espace de 10 à 12 ans, nous donnent le vertige. Paul avait une mission (prêcher à tous les païens) et peu de temps pour l’accomplir. C’est pourquoi il espérait ne pas s’attarder à Rome mais être poussé par eux vers l’Espagne afin qu’il n’y ait plus d’endroit qui reste encore pour poser les fondements de l’Évangile (Rom. 15.22-24).

C’est l’urgence d’accomplir la gérance et la responsabilité que Dieu leur avait confiées qui a toujours conduit les serviteurs les plus fructueux de Dieu:

« Qu’on nous regarde comme des serviteurs de Christ, et des dispensateurs des mystères de Dieu. Du reste, ce qu’on demande des dispensateurs, c’est que chacun soit trouvé fidèle. » (1 Co 4.1-2)

Dans la deuxième partie, nous nous concentrerons sur la caractéristique essentielle du « courage ».

Steve Smith, D.Th. (1962-2019) a été co-animateur de la Coalition 24:14 et auteur de plusieurs livres (dont T4T: A Discipleship Re-Revolution). Il a catalysé ou coaché des CPM du monde entier pendant près de deux décennies.

Texte adapté d’un article publié à l’origine dans le numéro de janvier-février 2017 de Mission Frontiers, missionfrontiers.org, pages 40-43.

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À propos des mouvements

Des Qualités Invisibles : l’Urgence et le Courage – 2eme Partie

Des Qualités Invisibles : l’Urgence et le Courage – 2eme Partie

Par Steve Smith –

Dans la 1ere partie, nous nous sommes concentrés sur la caractéristique essentielle de « l’urgence ». Nous tournons maintenant notre attention vers…

LE COURAGE

Le courage: une détermination tenace et une endurance à mener une mission, souvent face à des obstacles insurmontables.

Le personnage de Rooster Cogburn est joué par John Wayne dans le film True Grit/ Cent dollars pour un shérif. Lorsqu’il fait feu de toutes ses armes, on se rappelle les images de quelqu’un qui regarde fixement et en face les défis insurmontables pour accomplir une mission. Mais, dans le domaine spirituel, le courage tenace a toujours caractérisé les hommes et les femmes que Dieu a appelés pour lancer des mouvements.

La mission de courte durée de Jésus ne pouvait être arrêtée. Son visage était tourné comme un silex vers les troubles qui l’attendaient à Jérusalem (Luc 9.51-53). En chemin, beaucoup ont déclaré leur désir de le suivre. Mais un par un, Il a interpellé leur volonté de compter le coût et leur détermination à maintenir le cap (Luc 9.57-62). Le courage.

Le courage a caractérisé le combat de notre Seigneur dans les tentations du désert et dans la dernière heure de Gethsémané c-à-d. la persévérance déterminée à franchir des obstacles insurmontables pour atteindre le but que le Père s’était fixé.

Jésus a imploré ses disciples de vivre avec le même courage c-à-d. une réticence à accepter un « non » comme une réponse. Au contraire, comme la veuve implorant le juge injuste, ils « devraient toujours prier et ne pas perdre courage » (Lc 18.1-8).

Ainsi, les disciples tout au long du livre des Actes ont continué leur poussée du royaume face à des obstacles incroyables. Quand Etienne a été lapidé et que ses compagnons de foi ont été emmenés en prison (Actes 8.3), qu’ont-ils fait? Ils ont prêché la parole alors qu’ils étaient dispersés! Paul, lapidé à Lystre, est remonté pour rentrer dans la ville avant de passer à la destination suivante. Paul et Silas solidement enchaînés dans une prison de la ville de Philippe ont chanté des louanges au Très-Haut lorsque les circonstances étaient les plus difficiles. Le courage spirituel les a gardés dans la mission.

Quelles circonstances peuvent survenir qui vous poussent à abandonner la mission de Dieu? À quel niveau se trouve votre courage?

On peut trouver dans la détermination de Jésus de faire face à la croix des secrets sur le courage:

Jésus… qui en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé [« méprisé » : litt. compté pour rien] l’ignominie. (Héb 12.2)

La joie de ce qui était devant lui – plaire à son Père, accomplir sa mission, apporter la rédemption – l’a amené à considérer la honte de la croix comme si elle n’était rien. Les avantages l’emportaient largement sur les inconvénients.

Paul a exprimé des sentiments similaires.

C’est pourquoi je supporte tout à cause des élus, afin qu’eux aussi obtiennent le salut qui est en Jésus-Christ, avec la gloire éternelle. (2 Tm. 2.10)

L’avantage pour Paul c-à-d. que les élus de Dieu dans chaque endroit puissent trouver le salut, l’emportait de loin sur l’inconvénient de supporter le ridicule, les coups, l’emprisonnement, les naufrages et la lapidation. Seule une vision de l’avantage de la mission nous donnera le courage dont nous avons besoin pour endurer l’inconvénient de la difficulté pour y parvenir.

Notre génération a, à sa portée, la capacité d’engager, avec des stratégies CPM fructueuses, tous les groupes et lieux de personnes non-atteints qui restent encore. Nous avons en notre pouvoir les moyens de surmonter tous les obstacles à l’accomplissement de la Grande Commission et au retour du Seigneur. Mais une telle génération ne se lèvera que lorsqu’elle sera résolue à terminer la tâche avec un sentiment d’urgence renouvelé, armé de courage pour surmonter tous les obstacles.

Moïse, l’homme de Dieu, a prié dans Psaume 90.12:

Enseigne-nous à bien compter nos jours, afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse.

 

Que se passerait-il si l’Église mondiale reconnaissait que le temps était limité? Qu’en serait-il si nous fixions la fin de l’engagement de chaque groupe de personnes avec une stratégie CPM efficace à, par exemple, 2025 ou 2030? Peut-être pourrions-nous alors vivre avec un cœur plus sage rempli d’un sentiment d’urgence en faisant les sacrifices nécessaires pour atteindre l’objectif de la mission.

Vivons avec un sentiment d’urgence et supportons avec courage jusqu’à ce que la fin soit proche.

Steve Smith, D.Th. (1962-2019) a été co-animateur de la Coalition 24:14 et auteur de plusieurs livres (dont T4T: A Discipleship Re-Revolution). Il a catalysé ou coaché des CPM du monde entier pendant près de deux décennies.

Texte adapté d’un article publié à l’origine dans le numéro de janvier-février 2017 de Mission Frontiers, missionfrontiers.org, pages 40-43 et publié aux pages 239-247 du livre 24:14 – A Testimony to All Peoples, disponible sur 24:14 ou Amazon.

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À propos des mouvements

Apprendre des Pratiques Fructueuses par l’Expérimentation

Apprendre des Pratiques Fructueuses par l’Expérimentation

– Par Trevor Larsen –

Une façon importante par laquelle nous avons appris les principes de notre ministère, c’est à travers l’expérimentation sur le terrain, à observer ce que Dieu fait à travers nos interventions, tout en réfléchissant sur les Écritures. Lorsque nous avons trouvé un peu de fruit (des individus qui sont venus à Christ, des groupes de croyants ou d’autres indicateurs de croissance spirituelle), nous avons essayé d’analyser : pourquoi a-t-on cela ? Qu’est-ce qui nous a permis de progresser ? Comment pouvons-nous augmenter ces pratiques qui ont été plus fructueuses ? Comment pouvons-nous réduire ces pratiques qui ne s’avéraient pas fructueuses ?

L’Église primitive avait appris ce que Dieu voulait qu’elle fasse, en observant ce qu’il faisait, en réfléchissant sur la façon dont il avait utilisé des êtres humains pour porter du fruit, puis en réfléchissant sur les Écritures pour mieux discerner l’intention de Dieu. Nous pouvons voir dans les Actes deux exemples : d’observation d’abord de ce que Dieu faisait à travers les gens, puis de réflexion sur les Écritures pour confirmer une nouvelle compréhension des choses. Pierre a été surpris mais n’a pu s’empêcher de suivre, lorsque Dieu a utilisé des moyens surnaturels pour le conduire à la maison de Corneille, un centurion de la cohorte italienne. Il était surpris parce que cette avancée de l’évangile parmi les Gentils n’allait pas avec les traditions juives. « Vous savez, leur dit-il, qu’il est interdit à un Juif de se lier à un étranger ou d’entrer chez lui, mais Dieu m’a montré qu’il ne faut déclarer aucun être humain souillé ou impur. C’est pourquoi je n’ai pas eu d’objection à venir quand vous m’avez appelé. Je vous demande donc pour quelle raison vous m’avez fait venir. » (Actes 10.28-29 Segond 21). Sentant clairement la direction de Dieu, à la fois par son intervention directe et par la réponse des non-croyants, Pierre a alors partagé l’évangile. Le Livre des Actes rapporte l’étonnement des Juifs devant le fait que Dieu travaillait parmi eux. Pierre parlait encore quand le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. Tous les croyants circoncis qui étaient venus avec Pierre furent stupéfaits de ce que le don du Saint-Esprit était déversé même sur les non-Juifs. (Actes 10.44-45 Segond 21).

Ils sont alors devenus convaincus de la direction inattendue de Dieu, en observant ce qu’il faisait. Ce qu’ils ont vu Dieu faire chez les non-croyants, les a aidés à comprendre ce que, eux, ils devaient faire : prêcher l’évangile aux Gentils, les baptiser et les accueillir dans leur communauté de croyants. Lorsqu’il fut appelé par les dirigeants de Jérusalem à rendre compte de cette évolution surprenante, Pierre ajouta que, ce qu’il avait observé, lui avait donné une nouvelle compréhension des paroles de Jean-Baptiste au sujet du baptême de Jésus : « Lorsque j’ai commencé à parler, le Saint-Esprit est descendu sur eux, comme sur nous au début. Et je me suis souvenu de cette parole du Seigneur: « Jean a baptisé d’eau, mais vous, vous serez baptisés du Saint-Esprit. »  Puisque Dieu leur a accordé le même don qu’à nous qui avons cru au Seigneur Jésus-Christ, qui étais-je, moi, pour m’opposer à Dieu? » Après avoir entendu cela, ils se calmèrent et se mirent à célébrer la gloire de Dieu en disant: « Dieu a donc aussi accordé aux non-Juifs la possibilité de changer d’attitude afin d’avoir la vie. » (Actes 11.15-18 LSG). Pour Pierre, et pour les dirigeants de Jérusalem, la combinaison de l’observation de l’œuvre de Dieu parmi les incroyants et de la réflexion sur les Écritures pour acquérir une nouvelle compréhension, les a convaincus de ce qu’ils devaient faire. 

Actes 15 reflète ce même schéma consistant à observer d’abord (ou à entendre ce qui avait été observé par d’autres) ce que Dieu faisait parmi les croyants, suivi d’une réflexion sur les Écritures confirmant la direction de Dieu. Cela a convaincu tous les dirigeants de l’église primitive qui s’étaient réunis de ce qu’ils devaient faire.

En bref, nous créons des conditions d’expérimentation et nous faisons une évaluation trimestrielle, pour promouvoir rigoureusement des pratiques fructueuses et mettre fin à celles qui ne l’ont pas été. Bien sûr, nous ne terminons pas des pratiques bibliques, qu’elles contribuent ou non directement à l’abondance du fruit, comme aider les pauvres. Nous faisons cela également, même si cela peut ou non créer plus de groupes de croyants, nous le faisons à cause des commandements de Dieu d’aider les pauvres. Mais ça c’est un autre débat. Je parle ici simplement de ces pratiques que nous pouvons modifier sans violer ou ignorer des principes bibliques.

Notre ADN d’expérimentation a été un objet de fascination pour ces gens qui veulent apprendre de nous. Quand ils viennent, ils ont du mal à le croire, car, tous les trimestres, les catalyseurs du mouvement local nous racontent : a) les nouvelles expériences qu’ils font, b) le progrès accompli au cours des trois mois où ils expérimentaient quelque chose, et c) ce qu’ils allaient modifier alors qu’ils passaient aux trois mois suivants de l’expérimentation. Notre innovation avance par petites augmentations chaque trimestre. Vous pouvez imaginer les personnes créatives que nous avons attirées et comment leur créativité s’est développée. C’est quelque chose que j’ai vraiment aimé : innover et trouver des travailleurs locaux innovants.

Cela ne veut pas dire que toutes les personnes fructueuses que je supervise soient innovantes. Mais je travaille surtout avec les 40 à 50 % d’entre eux qui sont innovants, car ce sont ceux-là qui découvrent de nouvelles voies. Il se peut qu’un ministère parmi un UPG n’ait pas connu d’avancées depuis des décennies. Si nous continuons à faire ce que les autres chrétiens ont fait, nous pouvons être sûrs que nous n’avancerons pas au cours des prochaines décennies. C’est pourquoi l’innovation est importante pour atteindre les UPG, dans des domaines où, dans le passé, il n’y a pas eu de gains significatifs de fruits.

Voici un exemple d’apprentissage expérimental à travers une étude comparative de cas. Je recrutais de bons évangélistes locaux, puis je les regarderais travailler et je comparais leurs histoires. Comparer les différentes méthodes de différentes personnes et ainsi que leurs fruits, cela fait partie de mon apprentissage et du leur.

Notre premier chef d’équipe avait commencé trois groupes. Il semblait fournir le modèle à suivre pour le reste des évangélistes. Mais il n’a jamais dépassé trois groupes. Pendant ce temps, les autres équipiers étaient comme une tortue faisant la course contre un lièvre. Ils étaient loin derrière mais, toutefois, ont continué à travailler et ont finalement commencé un groupe. Le chef d’équipe, lui, avait déjà trois groupes, puis ceux qui avaient commencé plus lentement ont développé deux groupes chacun, puis trois groupes chacun. Tout à coup, voilà que les planteurs qui avaient commencé plus lentement ont mentionné quatre et cinq groupes, car certains de leurs groupes en avaient commencé d’autres. Toutefois, le chef d’équipe, lui, dirigeait toujours, à lui tout seul, trois groupes, puis cela s’est réduit à deux groupes. Que s’était-il donc passé?

Cette comparaison des fruits de différents planteurs a soulevé une question. « Ces travailleurs sont tous diplômés du même collège biblique, ils ont tous reçu le même encadrement, et tous travaillaient dans le même domaine où 99,6% des personnes sont de la religion majoritaire. Qu’est-ce qui se passe de différent ? » Ceux qui créaient plus de groupes n’étaient pas disposés à partager leur expérience lors des réunions de peur d’embarrasser le chef qui, lui, devenait plus frustré. Ils ne formulaient pas une analyse franche et honnête. Lorsque j’ai voulu mieux saisir ce qui s’était passé, j’ai alors découvert que le chef craignait que, s’il parlait à des groupes plutôt qu’à des individus, il s’exposerait, lui et sa famille, à plus de risques. Il ne parlait donc qu’à des individus. Cette dernière approche commençait à porter certains fruits, mais elle n’était pas reproduite par les gens locaux Pendant ce temps, les autres planteurs qui avaient commencé plus lentement parlaient tous à des groupements naturels de personnes et rarement à des individus.

Dans notre pays, on ne trouve presque jamais quelqu’un seul. Il y a tellement de monde que tout le monde est toujours ensemble. Même si vous allez au magasin ou que vous allez courir, peu importe où vous allez, vous voyez des gens en groupes. Ils sont avec leur frère et leur oncle et leur ami : peut-être quatre, cinq ou six personnes. Je ne parle pas de groupes formels, ici, mais de groupements. Ainsi, les évangélistes qui ont commencé plus lentement ont commencé à parler à des groupements de gens locaux. Ils ont ajusté leur style de dialogue pour s’adapter aux groupes. Au départ, le partage de l’évangile en groupe s’est fait plus lentement que le partage avec des individus. Mais quand les gens dans les groupes ont commencé à parler de l’évangile entre eux, et ont commencé à venir à la foi tout en se soutenant les uns les autres, ces premiers groupements locaux de croyants n’étaient pas stériles. Ils reproduisaient en imitant le modèle. Les individus gagnés au Seigneur seul étaient stériles. Ils ne pouvaient pas avoir de bébés; ils ne pouvaient pas reproduire le même processus, car dans notre pays, personne ne parle à un individu seul. Si quelqu’un parlait à une autre personne en tête-à-tête, cela pourrait indiquer qu’il y a quelque chose d’illicite dans le sujet discuté. Si quelque chose devait être caché, c’est probablement quelque chose d’honteux. « Pourquoi as-tu besoin de parler à une personne seule ? C’est que tu dois cacher quelque chose ! » Mais quand vous parlez dans des groupes de personnes qui se connaissent déjà, c’est un signal que c’est quelque chose dont il est bon de parler avec les autres.

Les gens qui sont venus au Seigneur dans des groupements naturels ont une expérience comme celle des gens d’un groupe d’Alcooliques Anonymes (AA) : ils donnent du soutien et en reçoivent tout en partageant ce qu’ils apprennent. Ce sont des personnes appartenant à des Groupes de Personnes Non-atteintes qui font quelque chose de différent de ce que font toutes les autres personnes. Elles ont besoin les uns des autres pour se soutenir afin de chercher le Seigneur ensemble à travers la Bible. Ils se légitiment mutuellement : « C’est bien d’ouvrir la Bible et d’en discuter. » Ils se protègent mutuellement contre les attaques de voisins et d’amis. Ils peuvent venir au Seigneur ensemble et c’est quelque chose qu’ils peuvent reproduire, parce que l’organisation sociale et la dynamique soutiennent l’interaction continue. C’est comme une partie de ping-pong à laquelle un groupe d’amis prend plaisir : la balle est frappée d’avant en arrière pendant qu’ils rient entre eux. Ils dialoguent sur les Écritures et sur la façon de les appliquer, et l’interaction fait partie du plaisir. Ce sont des gens qui aiment s’amuser; ils aiment le faire ensemble. Alors maintenant, ils exploitent la dynamique sociale déjà présente dans la culture, et les groupes commencent à se multiplier.

J’ai partagé l’histoire précédente comme exemple de la façon dont nous avons appris l’un de nos grands principes. Nous avons 15 ou 20 pratiques fructueuses et celle que nous avons apprise de ce cas c’était : « Des groupes et non des individus ». Ils ont composé des slogans à partir de chacune des pratiques fructueuses, et « Des groupes et non des individus » en est un. Cette pratique fructueuse est l’un de nos principes directeurs. Nous l’avons découvert par l’expérimentation, en comparant ce qui fonctionnait à ce qui ne fonctionnait pas tout aussi bien.

Une fois, alors qu’on travaillait depuis 10 ans et qu’on avait 110 groupes, j’ai participé à une conférence où on m’a demandé de partager notre étude de cas. J’étais dans l’avion en train de me dire « Ils ne vont pas me croire quand je leur dirai qu’il y a 110 groupes de personnes de la religion majoritaire, qui sont venus à Christ, discutent de la Bible et l’appliquent. Ils vont penser que je mens ! » Mais toutes les autres études de cas présentées provenaient d’Afrique et d’Inde, et elles avaient toutes bien plus de fruits que cela !

Ce fut alors un choc, mais un bon choc, pour moi, de réaliser que ce qui s’était développé dans notre pays n’était qu’une petite goutte d’eau dans l’océan, comparé à ce qui s’était passé dans d’autres. Ce fut un grand encouragement pour ma foi de réfléchir : « Il n’y a pas de limites à un système extensible. Cela peut continuer. » Et lors de cette conférence, j’ai reçu pour la première fois une formation CPM (Mouvement d’Implantation d’Églises), dispensée par David Watson : le modèle DMM (Mouvement de Formation de Disciples).

De nombreux participants à la conférence n’ont pas aimé la formation CPM parce qu’elle secouait la façon dont ils avaient fait les choses pendant de nombreuses années de ministère. Ils ont soulevé des objections qui n’avaient pas besoin d’être soulevées. Je ne cessais de penser : « Je devrais me lever et leur dire : « Pourquoi ne quittez-vous pas la pièce et ne me laissez-vous pas écouter cet intervenant ? » C’est ce que nous avons appris dans notre pays. Ces principes sont les mêmes choses que Dieu nous a enseignées. Comment l’intervenant avait-t-il compris ces choses et dans un autre pays ? C’était cela mon expérience dans cette conférence. Ce que nous avions appris par l’expérimentation sur le terrain pendant de nombreuses années, d’autres l’avaient également découvert, dans d’autres contextes et parmi d’autres types de peuples non atteints. Mais la plupart d’entre nous ne veulent pas cesser de faire ce qui se fait et essayer un nouveau modèle.

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À propos des mouvements

Un Mouvement d’Implantation d’Églises Est un Mouvement de Leadership – 2eme Partie

Un Mouvement d’Implantation d’Églises Est un Mouvement de Leadership – 2eme Partie

– par Stan Parks –

Dans la première partie de cet article, nous avons examiné quatre modèles de ministère qui préparent le terrain pour le développement continu du leadership dans les mouvements. Cet article présente sept modèles supplémentaires.

 

C’est une Formation Basée sur l’Obéissance et non sur la Connaissance (Jean 14.15)

 

La formation biblique aux CPM est puissante car elle ne se concentre pas uniquement sur la connaissance. On attend de chaque personne qu’elle obéisse à ce qu’elle apprend. Trop d’églises se concentrent principalement sur la connaissance c’est-à-dire que les dirigeants sont ceux qui ont le plus de connaissances et d’instruction. Le succès consiste alors à rassembler le plus de membres et à leur apprendre le plus d’informations. Dans les CPM, l’accent n’est pas mis sur ce que vous savez, mais sur ce à quoi vous obéissez. Pendant que les groupes étudient la Bible, ils demandent: « Comment vais-je / allons-nous obéir à cela? » La prochaine fois qu’ils se réunissent, ils répondent: « Comment ai-je / avons-nous obéi? » On attend de chacun qu’il obéisse et les dirigeants sont identifiés comme ceux qui aident les autres à obéir. Obéir aux commandements de Dieu dans la Bible est le chemin le plus rapide pour que les disciples et les dirigeants deviennent matures.

 

La Stratégie: les Évangiles et les Actes Fournissent la Stratégie et les Modèles Principaux

 

Non seulement la Bible contient des ordres, mais elle contient également des modèles et des scénarios. Dans les années 1990, Dieu a conduit diverses personnes travaillant parmi les non-atteints à se concentrer sur Luc 10 comme modèle de mission dans de nouveaux domaines. Chaque CPM que nous connaissons utilise une variation de ce modèle d’ouvriers sortant deux par deux. Ils partent à la recherche de la personne de paix qui ouvre leur maison et oikos (leur famille ou leur groupe). Ils restent avec cette famille alors qu’ils partagent en vérité et en puissance, et ils cherchent à amener tout l’oikos à s’engager envers Jésus. Puisqu’il s’agit d’un groupe naturel (pas d’un groupe d’étrangers réunis), le leadership est déjà présent et a juste besoin d’être façonné au lieu d’une greffe massive.

 

La Responsabilisation: C’est en Dirigeant que les Gens Deviennent des Leaders 

 

Cela semble évident mais est souvent négligé. Un exemple de cela se produit dans le modèle Discovery des CPM, où l’oikos qui est intéressé commence à étudier la Bible. Une série de questions clés est utilisée pour « faire des disciples » de ceux qui étudient l’Histoire de Dieu de la Création au Christ. Dans certains de ces CPM, l’étranger ne posera jamais les questions. Au lieu de cela, il ou elle se réunira séparément pour coacher un ou plusieurs personnes de la culture locale pour poser les questions. Les réponses viennent de la Bible, mais le ou les poseurs de questions apprennent à faciliter le processus d’apprentissage et d’obéissance. Nous en voyons un exemple dans Training for Trainers (T4T). Chaque nouveau disciple apprend à partager ce qu’il apprend – en formant les autres et en augmentant ainsi sa capacité à diriger. Le même principe s’applique pour continuer à développer des leaders: les croyants ont la possibilité de pratiquer et de se former beaucoup plus rapidement que dans la plupart des contextes d’église traditionnels.

 

Le Leadership biblique: Des Normes Tirées des Écritures

 

Au fur et à mesure que les dirigeants émergent et sont nommés, des normes bibliques sont utilisées, telles que les exigences pour les nouveaux dirigeants d’église dans Tite 1.5-9 et pour les dirigeants d’église établis dans 1 Timothée 3.1-7. Les croyants découvrent et appliquent les rôles et les responsabilités à partir d’une étude approfondie des passages de leadership. En faisant cela, ils trouvent divers éléments de caractère et compétences nécessaires à chaque étape de la maturation de l’église. Ils évitent également les normes ou exigences qui ne sont pas de la Bible pour les dirigeants d’église.



Soyez Sans Préjugés: Concentrez-vous sur Ceux Qui Donnent du Fruit (Matthieu 13.1-18)

 

Les leaders sont choisis, non pas en fonction de leur potentiel, de leur personnalité ou de leur style, mais plutôt en fonction de leur fécondité. Quand quelqu’un demande aux formateurs CPM comment nous savons qui donnera du fruit lorsque nous formons les gens pour la première fois, nous rions souvent. Nous n’avons aucune idée de qui sera fructueux. Nous formons tout le monde et les « moins probables » deviennent souvent les plus fructueux tandis que les « plus probables » ne font souvent rien. Les leaders deviennent des leaders en atteignant les gens qui les suivent. Au fur et à mesure que ces dirigeants émergent, plus de temps est accordé à ceux qui donnent plus de fruits afin qu’ils puissent produire plus encore. Des week-ends / semaines de formation spéciaux, des conférences de formation annuelles, des programmes de formation intensive (souvent itinérantes) sont quelques-uns des outils utilisés pour continuer à développer et à équiper des leaders fructueux. Ensuite, ils en équipent à leur tour les autres.

 

Le Leadership Est Partagé: Il y a Plusieurs Leaders (Actes 13.1)

 

Dans la plupart des CPM, les églises ont plusieurs leaders pour assurer plus de stabilité et pour développer plus de leaders. Cela présente le principal avantage de permettre aux dirigeants de conserver leurs emplois existants. Cela permet au mouvement de se propager à travers les croyants ordinaires, et d’éviter la dépendance paralysante à des fonds extérieurs pour payer les dirigeants. Plusieurs leaders peuvent mieux gérer les tâches de leadership. Ils ont également une plus grande sagesse ensemble et un soutien mutuel. L’apprentissage par les pairs et le soutien entre plusieurs églises jouent également un rôle important pour aider les dirigeants individuels et les églises à prospérer.

 

Les Églises se Concentrent sur de Nouvelles Églises

 

La nomination et le développement de leaders permettent l’implantation de nouvelles églises sur une base régulière. Et cela se produit naturellement. Lorsqu’une nouvelle église commence et est pleine de passion pour leur nouveau Seigneur, on leur demande de répéter le modèle qui a conduit à leur salut. Alors ils commencent à chercher des personnes qui sont perdues dans leurs cercles sociaux et répètent le même processus d’évangélisation et de formation de disciples qu’ils viennent de vivre et où ils ont été formés à reproduire. Dans ce processus, ils se rendent souvent compte que certains dirigeants sont doués pour se concentrer à l’intérieur de l’église (pasteurs, enseignants, etc.) et d’autres pour se concentrer à l’extérieur (évangélistes, prophètes, apôtres, etc.). Les dirigeants internes apprennent à diriger l’église – à être et à faire tout ce qu’une église devrait être (Actes 2: 37-47) à la fois à l’intérieur et à l’extérieur. Les leaders extérieurs modèlent et équipent toute l’église pour atteindre de nouvelles personnes.

 

Conclusion

 

Que pouvons-nous apprendre de Dieu dans ces nouveaux mouvements qu’il a engendrés? Sommes-nous prêts à abandonner nos préjugés culturels et confessionnels et à utiliser la Bible comme notre principal manuel pour la naissance et le développement de leaders? Si nous suivons les commandements et les modèles bibliques et évitons les exigences extrabibliques pour les dirigeants, nous verrons beaucoup plus de dirigeants émerger. Nous verrons beaucoup plus de personnes qui sont perdues être atteintes. Sommes-nous prêts à faire ce sacrifice pour ceux qui sont perdus et pour la gloire de notre Seigneur?

Cet article est tiré des pages 96-100 du livre 24:14 – A Testimony to All Peoples, disponible sur 24:14 ou Amazon.

C’est une révision par l’auteur d’un article initialement publié dans le numéro de juillet-août 2012 de Mission Frontiers, www.missionfrontiers.org.